#242 Du porno à l’hosto, réfléchir au consentement avec Olympe de Gê

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#242 Du porno à l'hosto, réfléchir au consentement avec Olympe de Gê
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GREGORY : Bonjour à toutes, bonjour à tous, Bonjour Olympe.

OLYMPE : Bonjour.

GREGORY : Comment ça va aujourd’hui?

OLYMPE : Ça va! Super ! Je suis très contente d’être ton invitée.

GREGORY : Et bien moi je suis ravi aussi ! On a fait des épisodes ensemble il y a très longtemps, il y a l’épisode 50 et le deuxième je sais plus exactement mais c’est des vieux épisodes donc c’est au tout début de VLAN parce qu’on se connaît bien et je pense que la première question à te poser c’est de définir c’est quoi le porno éthique, le porno féministe et comment on rentre dedans.

OLYMPE : Alors, tu as utilisé deux adjectifs que j’aime bien accoler à porno. Il y en a un troisième que j’aime encore plus, qui est alternatif, et j’aime parler de porno alternatif parce que ça montre vraiment la volonté que je peux avoir de proposer une voie alternative au porno mainstream que tout à chacun, toute à chacune va trouver sur sur internet. Et quand on parle d’éthique, j’aime bien séparer, comment dire rendre les choses très claires en séparant en fait comment les films sont produits de ce qu’on montre à l’écran. Pour moi, ce sont deux sujets de réflexion très différents. Donc tout d’abord, est ce qu’on ce qu’on montre à l’écran, c’est quelles valeurs mon porno va véhiculer ? Perso, ce que j’essaie de faire pour que mon porno soit éthique, c’est que il véhicule des valeurs de respect de l’autre, d’inclusivité. J’essaie de déjouer les stéréotypes sexistes, racistes auxquels on peut être confrontés beaucoup dans le dans le porno mainstream. Et puis du côté de la production, bien là, c’est une réflexion sur comment on fait tout le chemin de création du film, de tournage, comment on fait pour que ça se passe bien pour toutes les personnes qui sont impliquées, et notamment dans le porno, il y a des scènes de sexe non-simulées. Donc là notamment, comment on fait pour que le consentement sexuel soit vraiment, soit respecté à tous les stades?

GREGORY : Le porno, il est au cœur de la tourmente en ce moment et c’est intéressant de voir que les personnes qui travaillent sur ce rapport, ils mettent un peu tout dans le même sac. Le porno éthique comme le reste, avec cette volonté quasiment religieuse, je dis religieuse, mais ce n’est pas forcément le terme, de vouloir interdire totalement le porno ou en tout cas de pas permettre l’accès au porno si on n’arrive pas à savoir quel est l’âge de la personne, etc. Et il faut référence au porno éthique en disant finalement c’est tellement petit que ce n’est pas un sujet quoi. Et toi tu as fait une vidéo que je trouvais hyper intéressante de réponses à ça, en particulier en montrant que si on regarde les images qu’on diffuse par ailleurs un peu partout sur Netflix, sur YouTube, autour de la guerre par exemple, ou de la violence, et bien ça pour le coup, c’est pour eux, c’est éthique. Enfin quelque part, il n’y a pas de problème. J’aimerais bien que tu nous ré-explique ça. Est ce que je trouve ça hyper intéressant dans ta manière de le raconter en fait.

OLYMPE : Et bien, en fait quand tu parlais d’amalgame dans le rapport, en fait j’ai l’impression qu’effectivement un amalgame entre exactement ce que je viens d’expliquer, c’est à dire ce qu’on montre à l’écran d’un côté et comment s’est produit de l’autre. Donc c’est vrai que dans le porno il y a il y a mainstream, il y a un foisonnement de représentations violentes. Pour autant, ça ne veut pas dire que ça n’a pas été produit, tourné de façon consensuelle, c’est à dire que ça ne veut pas dire que ces rapports là n’ont pas été consentis. Donc, je trouve qu’il faut bien différencier ce qu’on représente et comment ça a été tourné. Ça, c’est vraiment important. Après, en fait, c’est vrai que ce qui m’a effrayé dans ce rapport qui a été présenté au Sénat, c’est le premier rapport qui est fait en France sur le porno, il fait 191 pages. Et bien, dans ce rapport, il est posé explicitement la question de “est ce qu’on peut encore tolérer une industrie où il se passe des violences ?”

Description de l’épisode

Olympe de Gê a déjà été invitée sur ce podcast mais plutôt au début (épisodes 50 et 54) mais cette fois ci, c’est parce qu’elle lance un nouveau podcast “le serment d’Augusta” autour du système de santé qui déraille et en particulier, la question du consentement, pourtant centrale, est très plutôt mal respectée.
Elle a fait ce podcast avec le Professeur Emmanuel Flamand Roze et il faut savoir qu’il a été co produit avec l’université de la Sorbonne dans laquelle il sera utilisé pour les cours de médecine et je trouve cela remarquable!
Alors bien sur, Olympe est plutôt connue pour son activisme dans le porno éthique et c’est la raison pour laquelle nous faisons le pont car elle s’est rendu compte que si les activités étaient très différentes évidemment, la question du consentement reste essentielle et généralement mal traitée.
Avec Olympe on parle bien sur de Porno féministe en essayant d’expliquer rapidement de quoi il s’agit, mais aussi de la question du consentement dans l’industrie du sexe, de violences gynécologiques, des biais cognitifs dans le secteur de santé en particulier envers les personnes de fortes tailles ou avec appartenant à des groupes minorés socialement.

Un épisode passionnant qui devrait toucher chacun et chacune d’entre vous car nous avons tous et toutes eu affaires au système médical et à ses limites et nous nous posons bien sur la question de notre consentement lorsque cela sera nécessaire.

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Bonjour à toutes, bonjour à tous, Bonjour Olympe.

OLYMPE : Bonjour.

GREGORY : Comment ça va aujourd’hui?

OLYMPE : Ça va! Super ! Je suis très contente d’être ton invitée.

GREGORY : Et bien moi je suis ravi aussi ! On a fait des épisodes ensemble il y a très longtemps, il y a l’épisode 50 et le deuxième je sais plus exactement mais c’est des vieux épisodes donc c’est au tout début de VLAN parce qu’on se connaît bien et je pense que la première question à te poser c’est de définir c’est quoi le porno éthique, le porno féministe et comment on rentre dedans.

OLYMPE : Alors, tu as utilisé deux adjectifs que j’aime bien accoler à porno. Il y en a un troisième que j’aime encore plus, qui est alternatif, et j’aime parler de porno alternatif parce que ça montre vraiment la volonté que je peux avoir de proposer une voie alternative au porno mainstream que tout à chacun, toute à chacune va trouver sur sur internet. Et quand on parle d’éthique, j’aime bien séparer, comment dire rendre les choses très claires en séparant en fait comment les films sont produits de ce qu’on montre à l’écran. Pour moi, ce sont deux sujets de réflexion très différents. Donc tout d’abord, est ce qu’on ce qu’on montre à l’écran, c’est quelles valeurs mon porno va véhiculer ? Perso, ce que j’essaie de faire pour que mon porno soit éthique, c’est que il véhicule des valeurs de respect de l’autre, d’inclusivité. J’essaie de déjouer les stéréotypes sexistes, racistes auxquels on peut être confrontés beaucoup dans le dans le porno mainstream. Et puis du côté de la production, bien là, c’est une réflexion sur comment on fait tout le chemin de création du film, de tournage, comment on fait pour que ça se passe bien pour toutes les personnes qui sont impliquées, et notamment dans le porno, il y a des scènes de sexe non-simulées. Donc là notamment, comment on fait pour que le consentement sexuel soit vraiment, soit respecté à tous les stades?

GREGORY : Le porno, il est au cœur de la tourmente en ce moment et c’est intéressant de voir que les personnes qui travaillent sur ce rapport, ils mettent un peu tout dans le même sac. Le porno éthique comme le reste, avec cette volonté quasiment religieuse, je dis religieuse, mais ce n’est pas forcément le terme, de vouloir interdire totalement le porno ou en tout cas de pas permettre l’accès au porno si on n’arrive pas à savoir quel est l’âge de la personne, etc. Et il faut référence au porno éthique en disant finalement c’est tellement petit que ce n’est pas un sujet quoi. Et toi tu as fait une vidéo que je trouvais hyper intéressante de réponses à ça, en particulier en montrant que si on regarde les images qu’on diffuse par ailleurs un peu partout sur Netflix, sur YouTube, autour de la guerre par exemple, ou de la violence, et bien ça pour le coup, c’est pour eux, c’est éthique. Enfin quelque part, il n’y a pas de problème. J’aimerais bien que tu nous ré-explique ça. Est ce que je trouve ça hyper intéressant dans ta manière de le raconter en fait.

OLYMPE : Et bien, en fait quand tu parlais d’amalgame dans le rapport, en fait j’ai l’impression qu’effectivement un amalgame entre exactement ce que je viens d’expliquer, c’est à dire ce qu’on montre à l’écran d’un côté et comment s’est produit de l’autre. Donc c’est vrai que dans le porno il y a il y a mainstream, il y a un foisonnement de représentations violentes. Pour autant, ça ne veut pas dire que ça n’a pas été produit, tourné de façon consensuelle, c’est à dire que ça ne veut pas dire que ces rapports là n’ont pas été consentis. Donc, je trouve qu’il faut bien différencier ce qu’on représente et comment ça a été tourné. Ça, c’est vraiment important. Après, en fait, c’est vrai que ce qui m’a effrayé dans ce rapport qui a été présenté au Sénat, c’est le premier rapport qui est fait en France sur le porno, il fait 191 pages. Et bien, dans ce rapport, il est posé explicitement la question de “est ce qu’on peut encore tolérer une industrie où il se passe des violences ?”

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