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Vlan #119 S’engager à travers la B.D. avec Pénélope Bagieu

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Vlan #119 S'engager à travers la B.D. avec Pénélope Bagieu
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GRÉGORY : Je suis content de te recevoir parce que je sais que tu es hyper engagé en tant qu’illustratrice dessinatrice. La question que je me pose en ce moment, c’est comment on change de société. Il y a plein de changements qui sont en cours, dont ceux pour lesquels tu te bats, en particulier le développement du féminin. Par conséquent, je me pose la question du rôle de chacun, c’est-à-dire société civile, politique et entreprise. Moi, je te considère plus dans la société civile, c’est-à-dire comment tu fais bouger les lignes. Pour moi, la première fois où tu as vraiment fait bouger les lignes, c’est quand tu as fait ce dessin sur la pêche profonde. Comment tu l’envisages de ton côté ? C’est comme ça que t’as commencé cette partie un peu engagée ou tu avais commencé avant ?

PÉNÉLOPE : J’avais fait des choses avant, mais qui étaient peut-être moins visibles. La deuxième ou troisième année de mon blog, j’avais monté une opération avec la Croix Rouge. C’était la grande époque des régies pubs ou il y avait des pages d’affichage de pub et je voyais à quel point c’était facile de faire du trafic avec de la B.D. Je m’étais dit si vraiment, on paye aux pages vues, si on met un annonceur dessus et qu’en face, on met quelqu’un qui sait quoi faire avec de l’argent, ça devrait assez bien marcher. J’avais contacté Orange à l’époque et la Croix-Rouge pour les mettre ensemble et je leur avais dit “Moi, je m’occupe de faire en sorte que les gens viennent”, j’avais demandé à tous les auteurs B.D. qui avaient des blogs B.D. qui marchaient bien à l’époque de faire des strips, il y en avait un par jour et en échange, Orange s’engageait à nous acheter de l’espace publicitaire qui filait directement à la Croix-Rouge au moment de Noël. Voilà. Ça m’a appris à travailler avec des grosses entreprises et avec de l’humanitaire et à me dire que c’était vraiment des deux côtés, des gens avec qui je ne voulais plus jamais travailler. Mais ça a récolté beaucoup d’argent. Après, je me suis rendue compte surtout plus sérieusement, qu’en fait, pour faire ce genre de choses, il ne fallait pas être une personne toute seule, mais ça m’a appris qu’on peut mobiliser énormément de gens. Ça peut représenter une vraie force. Typiquement, pour cette histoire de chalutage en eau profonde, c’était une pétition qui plafonnait, qui n’arrivait pas à mobiliser les gens parce que c’est un sujet pas hyper sexy pour lequel il faut lire beaucoup de choses. Donc un truc qui est parfait à faire en B.D, je savais que ça allait ramener beaucoup de gens vite, que ce serait viral. On a pu mobiliser 1 million de personnes pour signer la pétition.

GRÉGORY : Je ne me souviens plus en quelle année c’était. Mais c’était 2008, 2009 ?

PÉNÉLOPE : Moi, je dirais que c’était après 2010, donc ça devait être 2012, 2013. 

GRÉGORY : Je pensais que c’est plus loin. J’ai eu la sensation qu’il y a eu énormément de reprises médias. Ça a fait vraiment pas mal parler en France, mais à l’étranger également.

PÉNÉLOPE : Ce qui était intéressant, c’était que, comme toujours, ce qui intéressait les médias, c’était l’effet buzz, pas du tout le fond, mais du coup énormément de retweets. Je pense que l’autre partie du travail, quand on fait un truc comme ça, c’est de réussir à canaliser les gens sur le sujet, à remettre le curseur des médias en disant, du coup, j’aimerais bien quand même que vous parliez du problème qui est qu’il faut faire voter une loi au Parlement européen, en fait.

GRÉGORY : Ça, c’est fait, non ?

PÉNÉLOPE : Ça ne s’est pas fait directement parce que dans la série de toutes les leçons que ça m’apprend, j’ai aussi vu là la limite du pouvoir populaire face au pouvoir politique. C’est-à-dire qu’un million de personnes exigent quelque chose et en face, les gens qui décident ont un autre agenda que faire ce que les gens veulent et donc c’est le fameux vote où les gens avaient dit, on s’est trompés de bouton, ils ont voté contre l’interdiction. Quand après, on leur a demandé des comptes en me disant, “vous êtes mon député, j’aimerais savoir pourquoi vous avez voté contre?” Ils ont dit “On s’est trompés de bouton”. Mais bon, à l’origine de tout ça, l’activiste qui a créé tout ça, Claire Nouvian, qui après, s’est illustré un peu en politique. Elle est vraiment du genre : tu la chasses par la porte, elle revient par la fenêtre. Donc, sa loi a fini par passer des années après. Elle est partie d’un sujet qui était très important et qui était plutôt un sujet qui était entre les mains des scientifiques et des politiques. À l’origine de ça le problème, c’était une chaîne de magasins, c’est Intermarché qui pêchait ce poisson qui était entièrement financé pour ça, les gens allaient dans les supermarchés et leur demander des comptes en direct à la caisse. C’est franchisé Intermarché, donc les franchisés disaient à leur direction “Moi, je ne veux pas savoir que c’est votre histoire, je m’en fous, mais vous régler le problème parce que les gens disent qu’ils veulent plus acheter de poisson chez nous”. Puis au même moment, il y a Monoprix qui a commencé à faire toute une com en disant “alors en tout cas nous, on n’utilise pas de poisson chalutiers en eaux profondes”. Ça marche bien quand les gens exigent des choses en direct, quand beaucoup de gens ont décidé de mettre la misère à une marque ou d’exiger des choses, ça marche. Le pouvoir de la honte, ça marche bien. Il y a un super bouquin qui s’appelle Shame, écrit par une scientifique américaine qui parle du pouvoir de faire honte aux marques et qu’en fait ça marche.

GRÉGORY : Le truc, c’est que les consommateurs ne réalisent pas à quel point leur porte-monnaie est un outil de vote.

PÉNÉLOPE : Oui, bien sûr. Choisir de ne pas acheter un truc, c’est le pire qu’on puisse faire à une marque en fait.

GRÉGORY : Bah ouais, c’est ça. Intermarché, tu ne vas plus chez eux ou tu n’achètes plus de poissons chez eux, concrètement, ils sont obligés de changer.

PÉNÉLOPE : Le seul problème, c’est que cette espèce de forme de clientélisme peu militant, il ne peut pas s’appliquer à la politique. On ne peut pas dire “voilà comment on va vous punir de faire ce que vous faites en ce moment, on ne va pas voter pour vous” mais après, on se demande mais du coup, on va voter pour qui ?

La suite à écouter sur Vlan !

Description de l’épisode

Pénélope Bagieu est une illustratrice et une autrice de bande dessinée.

Si vous la suivez depuis longtemps peut être même que vous la connaissiez sous le nom de Penelope Jolicoeur.

En prime un des premiers dessins de Pénélope sur son blog en février 2007 quand elle avait du mal à faire payer ses illustrations:

https://www.penelope-jolicoeur.com/2007/02/page/9/

L’année dernière Pénélope a reçu le prix Eisner au Comicon, le prix international ultime pour une autrice de B.D..

Pendant ces 13 années, beaucoup de chemin parcouru évidemment.

C’est étrange, j’ai beaucoup d’ami.e.s en commun avec Pénélope, nous étions à NYC en même temps, nous nous sommes souvent croisés en soirée mais sans jamais prendre le temps de faire connaissance et encore moins de discuter.

Pénélope est une autrice engagée, elle l’a presque toujours été et avec elle nous revenons donc sur son engagement sur différents sujets, le féminisme bien sur mais aussi la pêche en eau profonde.

Pourquoi et comment une autrice de B.D. peut s’engager? A-t-elle le choix?

La B.D. est-elle uniquement un médium dédié aux enfants?

Avec Pénélope nous couvrons énormément de sujet mais parlons surtout de son rapport au monde bien sur et de son dernier opus autour des sorcières que vous n’aurez certainement pas manqué.

Pénélope fait référence à une B.D.: le chateau des animaux (si vous avez besoin de retrouver).

Elle m’a dit qu’on ne lui avait jamais posé ces questions là, je ne sais pas si c’était pour me faire plaisir, si c’est le cas, c’est réussi, si ce n’est pas le cas, peut être allez vous apprendre de nouvelles facettes de cette femme admirable.

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Transcription partielle de l’épisode

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Vlan #119 S'engager à travers la B.D. avec Pénélope Bagieu
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GRÉGORY : Je suis content de te recevoir parce que je sais que tu es hyper engagé en tant qu’illustratrice dessinatrice. La question que je me pose en ce moment, c’est comment on change de société. Il y a plein de changements qui sont en cours, dont ceux pour lesquels tu te bats, en particulier le développement du féminin. Par conséquent, je me pose la question du rôle de chacun, c’est-à-dire société civile, politique et entreprise. Moi, je te considère plus dans la société civile, c’est-à-dire comment tu fais bouger les lignes. Pour moi, la première fois où tu as vraiment fait bouger les lignes, c’est quand tu as fait ce dessin sur la pêche profonde. Comment tu l’envisages de ton côté ? C’est comme ça que t’as commencé cette partie un peu engagée ou tu avais commencé avant ?

PÉNÉLOPE : J’avais fait des choses avant, mais qui étaient peut-être moins visibles. La deuxième ou troisième année de mon blog, j’avais monté une opération avec la Croix Rouge. C’était la grande époque des régies pubs ou il y avait des pages d’affichage de pub et je voyais à quel point c’était facile de faire du trafic avec de la B.D. Je m’étais dit si vraiment, on paye aux pages vues, si on met un annonceur dessus et qu’en face, on met quelqu’un qui sait quoi faire avec de l’argent, ça devrait assez bien marcher. J’avais contacté Orange à l’époque et la Croix-Rouge pour les mettre ensemble et je leur avais dit “Moi, je m’occupe de faire en sorte que les gens viennent”, j’avais demandé à tous les auteurs B.D. qui avaient des blogs B.D. qui marchaient bien à l’époque de faire des strips, il y en avait un par jour et en échange, Orange s’engageait à nous acheter de l’espace publicitaire qui filait directement à la Croix-Rouge au moment de Noël. Voilà. Ça m’a appris à travailler avec des grosses entreprises et avec de l’humanitaire et à me dire que c’était vraiment des deux côtés, des gens avec qui je ne voulais plus jamais travailler. Mais ça a récolté beaucoup d’argent. Après, je me suis rendue compte surtout plus sérieusement, qu’en fait, pour faire ce genre de choses, il ne fallait pas être une personne toute seule, mais ça m’a appris qu’on peut mobiliser énormément de gens. Ça peut représenter une vraie force. Typiquement, pour cette histoire de chalutage en eau profonde, c’était une pétition qui plafonnait, qui n’arrivait pas à mobiliser les gens parce que c’est un sujet pas hyper sexy pour lequel il faut lire beaucoup de choses. Donc un truc qui est parfait à faire en B.D, je savais que ça allait ramener beaucoup de gens vite, que ce serait viral. On a pu mobiliser 1 million de personnes pour signer la pétition.

GRÉGORY : Je ne me souviens plus en quelle année c’était. Mais c’était 2008, 2009 ?

PÉNÉLOPE : Moi, je dirais que c’était après 2010, donc ça devait être 2012, 2013. 

GRÉGORY : Je pensais que c’est plus loin. J’ai eu la sensation qu’il y a eu énormément de reprises médias. Ça a fait vraiment pas mal parler en France, mais à l’étranger également.

PÉNÉLOPE : Ce qui était intéressant, c’était que, comme toujours, ce qui intéressait les médias, c’était l’effet buzz, pas du tout le fond, mais du coup énormément de retweets. Je pense que l’autre partie du travail, quand on fait un truc comme ça, c’est de réussir à canaliser les gens sur le sujet, à remettre le curseur des médias en disant, du coup, j’aimerais bien quand même que vous parliez du problème qui est qu’il faut faire voter une loi au Parlement européen, en fait.

GRÉGORY : Ça, c’est fait, non ?

PÉNÉLOPE : Ça ne s’est pas fait directement parce que dans la série de toutes les leçons que ça m’apprend, j’ai aussi vu là la limite du pouvoir populaire face au pouvoir politique. C’est-à-dire qu’un million de personnes exigent quelque chose et en face, les gens qui décident ont un autre agenda que faire ce que les gens veulent et donc c’est le fameux vote où les gens avaient dit, on s’est trompés de bouton, ils ont voté contre l’interdiction. Quand après, on leur a demandé des comptes en me disant, “vous êtes mon député, j’aimerais savoir pourquoi vous avez voté contre?” Ils ont dit “On s’est trompés de bouton”. Mais bon, à l’origine de tout ça, l’activiste qui a créé tout ça, Claire Nouvian, qui après, s’est illustré un peu en politique. Elle est vraiment du genre : tu la chasses par la porte, elle revient par la fenêtre. Donc, sa loi a fini par passer des années après. Elle est partie d’un sujet qui était très important et qui était plutôt un sujet qui était entre les mains des scientifiques et des politiques. À l’origine de ça le problème, c’était une chaîne de magasins, c’est Intermarché qui pêchait ce poisson qui était entièrement financé pour ça, les gens allaient dans les supermarchés et leur demander des comptes en direct à la caisse. C’est franchisé Intermarché, donc les franchisés disaient à leur direction “Moi, je ne veux pas savoir que c’est votre histoire, je m’en fous, mais vous régler le problème parce que les gens disent qu’ils veulent plus acheter de poisson chez nous”. Puis au même moment, il y a Monoprix qui a commencé à faire toute une com en disant “alors en tout cas nous, on n’utilise pas de poisson chalutiers en eaux profondes”. Ça marche bien quand les gens exigent des choses en direct, quand beaucoup de gens ont décidé de mettre la misère à une marque ou d’exiger des choses, ça marche. Le pouvoir de la honte, ça marche bien. Il y a un super bouquin qui s’appelle Shame, écrit par une scientifique américaine qui parle du pouvoir de faire honte aux marques et qu’en fait ça marche.

GRÉGORY : Le truc, c’est que les consommateurs ne réalisent pas à quel point leur porte-monnaie est un outil de vote.

PÉNÉLOPE : Oui, bien sûr. Choisir de ne pas acheter un truc, c’est le pire qu’on puisse faire à une marque en fait.

GRÉGORY : Bah ouais, c’est ça. Intermarché, tu ne vas plus chez eux ou tu n’achètes plus de poissons chez eux, concrètement, ils sont obligés de changer.

PÉNÉLOPE : Le seul problème, c’est que cette espèce de forme de clientélisme peu militant, il ne peut pas s’appliquer à la politique. On ne peut pas dire “voilà comment on va vous punir de faire ce que vous faites en ce moment, on ne va pas voter pour vous” mais après, on se demande mais du coup, on va voter pour qui ?

La suite à écouter sur Vlan !

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