Vlan #116 Redéfinir et cultiver l’anti ambition avec Paul Douard

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Vlan #116 Redéfinir et cultiver l'anti ambition avec Paul Douard
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GRÉGORY : On va parler d’ambition et d’anti-ambition. Tu as écrit un bouquin sur l’anti-ambition, on a dû te poser la question quinze fois, mais rien que le fait d’écrire un bouquin dans l’absolu, ce n’est pas le truc qu’un mec qui n’est pas ambitieux ferait. Qu’est-ce que tu réponds à ça ?

PAUL : C’est une excellente question qu’on m’a évidemment beaucoup posé. Je réponds  souvent, c’est mon histoire professionnelle qui en a un peu la réponse, j’ai commencé à voir le boulot dont je rêvais comme ça. C’est-à-dire que je n’ai pas toujours été journaliste, j’ai fait des études de droit, j’ai travaillé dans une agence de communication, ça ne me plaisait pas énormément. J’ai commencé à vouloir écrire des articles pour Vice, notamment sur le monde du travail, sur le fait de lâcher prise, sur certaines choses et certains aspects de sa vie. Il s’avère que Vice m’a embauché en tant que journaliste après avoir écrit un article ou j’ai expliqué que je détestais travailler. J’étais plus jeune, c’était il y a bien cinq ou six ans, et à partir de là, ça a été un peu un signe en me disant j’ai fait ce que n’importe quel employeur aurait probablement détesté dans le pire des cas, c’est-à-dire arriver en entretien et montrer que ma dernière prouesse a été de critiquer le monde du travail. Je pense que beaucoup de métier m’aurait claqué la porte, mais il s’avère qu’on m’a donné un travail et un travail que je voulais depuis longtemps et que je n’avais pas réussi à faire parce que je n’avais pas forcément fait les bonnes études. De fil en aiguille, je me suis rendu compte que c’est en n’attendant rien sur certains aspects de ma vie, ça ne veut dire que je n’en avais rien à faire, mais comme je dis souvent en lâchant prise sur certains points, je me suis rendu compte que ça allait déclencher certaines choses qui étaient totalement inattendue. Ce livre en fait partie, mon travail actuel, en fait partie, le livre, c’est mon éditeur qui est venu me chercher après un certain nombre de chroniques que j’écrivais. C’était absolument inattendu pour moi, encore plus quand il a choisi ce thème-là que j’ai traité un petit peu dans certaines chroniques. Toutes les belles choses au niveau professionnel qui me sont arrivées, je ne les ai pas cherchés, enfin, je ne les ai pas provoquées directement. Je pense que ça a dû se faire inconsciemment en lâchant prise, en utilisant un peu mon énergie ailleurs plutôt qu’en cherchant à tout réussir au sens premier du terme.

GRÉGORY : Quand, je t’écoute, je me dis peut-être qu’on ne fait bien que ce qu’on a envie de faire et quelque part, tu n’as même pas besoin d’avoir d’ambition pour faire ce que tu aimes faire. Si le métier de journaliste te plait, tu le fais bien, et du coup, c’est ça qui t’a permis d’avoir le poste de rédacteur en chef. 

PAUL : Je suis rentré en poste de journaliste il y a quatre ans. Je suis resté journaliste deux ans et demi, trois ans. Pendant une année, j’ai géré une équipe, j’étais en dessous du rédacteur en chef, j’étais un genre de chef de rubrique, on va dire ça comme ça. Je suis devenu rédacteur en chef en septembre dernier de Vice avec huit journalistes aujourd’hui à plein temps. Effectivement, c’est vraiment cette idée qu’une fois qu’on a trouvé ce qui nous plaît et pour le coup, je défends cette idée et derrière cette non-ambition, c’est une manière de dire que si tu découvres ce que tu aimes vraiment faire, tu vas être bon et ça va se voir tout de suite et c’est là où je pense, on est surpris quand on fait quelque chose et les choses se décantent d’elles-mêmes. C’est qu’on a trouvé ce pourquoi on est là. Ça s’est fait avec le journalisme, à l’époque, c’était un métier que je voulais faire quand j’étais au collège et qu’on m’avait dit que ce n’était pas du tout pour moi. Je sais pour quelle raison d’ailleurs, je ne lisais pas assez de journaux, il me semble. C’était une raison comme ça. Je me suis retrouvé à faire ce métier et dès le départ, ça a bien fonctionné et les choses sont allées de mieux en mieux.

La suite à écouter sur Vlan !

Description de l’épisode

Paul Douard est le rédacteur en chef du magazine Vice France et est l’auteur du guide ” Je cultive l’anti ambition”.

Alors attendez comment un tel profil peut parler d’anti ambition? C’est évidemment le point de départ de notre conversation et vous allez voir qu’il s’agit surtout dans cette conversation de rédéfinir ce qu’est l’ambition, d’apprendre le lâcher prise, de savoir écouter son intuition pour aller dans la bonne direction.

L’anti Ambition pour Paul est évidemment la meilleure manière de ne pas être déçu.e.

Dans cet épisode Paul nous raconte son parcours personnel bien sur mais partage aussi ce qu’il a appris et les conseils qu’il peut vous donner pour votre carrière mais aussi votre management si vous êtes dans cette position.

Bien sur, cela ne fonctionne que pour les personnes qui ont réélement le choix et nous parlons de cela aussi avec Paul.

Bref, un épisode qui fait du bien à la rentrée une fois qu’on s’est mis une grosse pression avec ses bonnes résolutions de nouvelle année.

Bonne écoute à toutes et à tous.

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Transcription partielle de l’épisode

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GRÉGORY : On va parler d’ambition et d’anti-ambition. Tu as écrit un bouquin sur l’anti-ambition, on a dû te poser la question quinze fois, mais rien que le fait d’écrire un bouquin dans l’absolu, ce n’est pas le truc qu’un mec qui n’est pas ambitieux ferait. Qu’est-ce que tu réponds à ça ?

PAUL : C’est une excellente question qu’on m’a évidemment beaucoup posé. Je réponds  souvent, c’est mon histoire professionnelle qui en a un peu la réponse, j’ai commencé à voir le boulot dont je rêvais comme ça. C’est-à-dire que je n’ai pas toujours été journaliste, j’ai fait des études de droit, j’ai travaillé dans une agence de communication, ça ne me plaisait pas énormément. J’ai commencé à vouloir écrire des articles pour Vice, notamment sur le monde du travail, sur le fait de lâcher prise, sur certaines choses et certains aspects de sa vie. Il s’avère que Vice m’a embauché en tant que journaliste après avoir écrit un article ou j’ai expliqué que je détestais travailler. J’étais plus jeune, c’était il y a bien cinq ou six ans, et à partir de là, ça a été un peu un signe en me disant j’ai fait ce que n’importe quel employeur aurait probablement détesté dans le pire des cas, c’est-à-dire arriver en entretien et montrer que ma dernière prouesse a été de critiquer le monde du travail. Je pense que beaucoup de métier m’aurait claqué la porte, mais il s’avère qu’on m’a donné un travail et un travail que je voulais depuis longtemps et que je n’avais pas réussi à faire parce que je n’avais pas forcément fait les bonnes études. De fil en aiguille, je me suis rendu compte que c’est en n’attendant rien sur certains aspects de ma vie, ça ne veut dire que je n’en avais rien à faire, mais comme je dis souvent en lâchant prise sur certains points, je me suis rendu compte que ça allait déclencher certaines choses qui étaient totalement inattendue. Ce livre en fait partie, mon travail actuel, en fait partie, le livre, c’est mon éditeur qui est venu me chercher après un certain nombre de chroniques que j’écrivais. C’était absolument inattendu pour moi, encore plus quand il a choisi ce thème-là que j’ai traité un petit peu dans certaines chroniques. Toutes les belles choses au niveau professionnel qui me sont arrivées, je ne les ai pas cherchés, enfin, je ne les ai pas provoquées directement. Je pense que ça a dû se faire inconsciemment en lâchant prise, en utilisant un peu mon énergie ailleurs plutôt qu’en cherchant à tout réussir au sens premier du terme.

GRÉGORY : Quand, je t’écoute, je me dis peut-être qu’on ne fait bien que ce qu’on a envie de faire et quelque part, tu n’as même pas besoin d’avoir d’ambition pour faire ce que tu aimes faire. Si le métier de journaliste te plait, tu le fais bien, et du coup, c’est ça qui t’a permis d’avoir le poste de rédacteur en chef. 

PAUL : Je suis rentré en poste de journaliste il y a quatre ans. Je suis resté journaliste deux ans et demi, trois ans. Pendant une année, j’ai géré une équipe, j’étais en dessous du rédacteur en chef, j’étais un genre de chef de rubrique, on va dire ça comme ça. Je suis devenu rédacteur en chef en septembre dernier de Vice avec huit journalistes aujourd’hui à plein temps. Effectivement, c’est vraiment cette idée qu’une fois qu’on a trouvé ce qui nous plaît et pour le coup, je défends cette idée et derrière cette non-ambition, c’est une manière de dire que si tu découvres ce que tu aimes vraiment faire, tu vas être bon et ça va se voir tout de suite et c’est là où je pense, on est surpris quand on fait quelque chose et les choses se décantent d’elles-mêmes. C’est qu’on a trouvé ce pourquoi on est là. Ça s’est fait avec le journalisme, à l’époque, c’était un métier que je voulais faire quand j’étais au collège et qu’on m’avait dit que ce n’était pas du tout pour moi. Je sais pour quelle raison d’ailleurs, je ne lisais pas assez de journaux, il me semble. C’était une raison comme ça. Je me suis retrouvé à faire ce métier et dès le départ, ça a bien fonctionné et les choses sont allées de mieux en mieux.

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