Vlan #111 Conseils pratiques pour consommer mieux au quotidien avec Marie Drucker et Sidonie Bonnec

VLAN! Podcast
VLAN! Podcast
Vlan #111 Conseils pratiques pour consommer mieux au quotidien avec Marie Drucker et Sidonie Bonnec
Loading
/

GRÉGORY : Vous venez de sortir un bouquin qui s’appelle “Naturel pour le meilleur et pour le reste”. C’est 2 ans d’enquête, pourquoi vous avez fait ce bouquin toutes les deux ?

SIDONIE : On a fait ce bouquin parce qu’avec Marie, on est très connectés, on parle beaucoup de notre vie quotidienne. On s’est rendu compte que finalement, la vie autour de nous et nous parfois aussi, on s’éloignait un peu de nos vies naturelles, de l’enfance, ce qu’on avait pu vivre avec nos grands-parents ou nos parents, et on s’est demandés un peu ce qui se passait. On s’est dit et si on se reconnectait, et si finalement tous ces petits gestes naturels qu’on faisait au quotidien, parce qu’on essayait de sauver ça et de vivre naturellement, et si on collectait ces infos et qu’on allait en chercher d’autres pour vraiment vivre au plus proche de notre santé, de la planète, de la nature, etc, on s’est dit tiens, quand il nous manque un guide en général avec Marie ou des bons conseils, eh bien, on l’enquête, on l’écrit et on le sort. Voilà, c’est comme ça que ça a démarré.

MARIE : Il y a eu deux paramètres, on est assaillis d’informations en permanence et j’ai le sentiment que nous sommes toujours soumis à des injonctions contradictoires. On nous explique justement, ce que disait Sidonie, que le sens de l’histoire, ça peut être un paradoxe, mais ça ne veut pas forcément dire un retour à la nature. On va vers plus de santé, plus de bien-être, tout le monde recherche ça, plus de bien-être et de santé pour nous, mais aussi pour la planète. Toute la journée, on nous dit de consommer plus, tout est tellement industrialisé, etc, que les gens sont en permanence, et nous l’étions aussi, coincés entre ces deux injonctions. On a essayé de démêler le vrai du faux, d’essayer de comprendre si le bien-être de la planète dépendait de nous, mais quand je dis de nous, c’est de nous deux. C’est-à-dire que, au quotidien, individuellement, est ce que nous avons le pouvoir d’aider la planète à rester ce qu’elle est et voir à aller mieux. On pourra essayer de répondre à cette question parce qu’on s’est forgé quand même une opinion qui est que non, on ne peut pas y arriver tout seul dans notre coin, en triant nos ordures, en consommant différemment, mais on y contribue. Il y a évidemment une volonté politique et globale qui doit quand même intervenir, parce qu’on a aussi un peu tendance à beaucoup culpabiliser les citoyens, c’est-à-dire à mettre toute la responsabilité sur eux, or, nous, on est convaincus que ce n’est pas que comme ça que ça doit se passer. Mais on en est venu à ce constat qu’il est impératif de consommer moins, donc de consommer mieux.

SIDONIE : Pour notre santé aussi. 

MARIE : Absolument.

SIDONIE : Santé pas seulement pour la planète, même si ça a un effet positif.

MARIE : Oui, peut-être même en premier parce que Sidonie a raison, c’est-à-dire que nous, on est assez convaincus de ça depuis longtemps. Évidemment, l’arrivée des enfants dans une vie de femme, de famille, fait qu’on se pose aussi différentes questions puisque tout est tourné vers sa progéniture. Que veut-on pour elle ? Le meilleur. Donc voilà, ça passe aussi par là.

GRÉGORY : Moi, j’ai la sensation qu’en réalité, il y a un moment donné ou plus tu consommes, plus ça te rend malheureux.

SIDONIE : Je suis complètement d’accord Grégory. Je me suis fait cette remarque-là quand j’étais jeune étudiante et que je n’avais vraiment pas un euro à consacrer à l’achat de quoi que ce soit d’un peu futile. J’avais des envies, je me disais, mais le jour où je travaillerais, je pourrais m’acheter ci et ça. Puis après, j’ai beaucoup travaillé, j’ai gagné un peu d’argent et je suis entrée dans ce système de consommation et j’avoue, j’ai acheté et je voyais que plus j’achetais et moins j’étais heureuse. En tous cas, ce n’est pas ce qui me rendait heureuse. J’ai décidé de décroître, mais sans l’afficher, naturellement toute seule, d’acheter beaucoup moins, de passer plus de temps avec les autres, avec ma famille, à créer des projets, avoir des idées, rencontrer des gens comme Marie. Là, en fait, j’ai trouvé le cercle vertueux merveilleux et ce qui fait qu’aujourd’hui, et ce n’est pas une leçon et je ne suis pas une héroïne, mais c’est juste mon mode de vie, quand j’ai un vêtement en double ou une casserole, on me donne une casserole dans la famille et j’en reçois une à Noël. Bah j’en offre une parce que je déteste avoir des choses en trop grandes quantités et j’ai remarqué que moins, on a de choses, par exemple dans sa penderie, dans son placard, même dans son réfrigérateur, eh bien, plus les choses sont précieuses et rares, et plus on les savoure. Le bonheur, il vient de là, du “peu”, en fait.

GRÉGORY : Ouais j’ai la sensation qu’en fait, tu n’achètes pas en fonction des besoins, tu achètes en fonction de la place que tu peux remplir. Donc plus tes placards sont grands, plus tu achètes.

MARIE : Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu viens de te dire parce que, en fait, je me rends compte, pour ce qui me concerne, il y a trois ans, j’ai décidé d’arrêter d’être journaliste pour me consacrer à aller plus vers la création, la création d’entreprise, la création de films documentaires, l’écriture, etc. En réalité, j’ai remarqué que cette recherche de temps long et donc de profondeur s’est accompagnée avec le même genre de comportements dans ma vie quotidienne, moins, mais mieux. Et on se sent tellement mieux, c’est vrai. “Moins mais mieux”, c’est notre credo depuis un certain nombre d’années. Ce qu’on veut faire comprendre avec notre guide, c’est d’abord, surtout pas culpabiliser les lecteurs. Je dis les lecteurs parce que ce guide s’adresse vraiment aux familles, aux femmes, aux hommes, aux adolescents, à tous. On ne veut pas culpabiliser, certainement pas de donner de leçons non plus. Mais dire voilà, il y a des choses que vous pouvez changer du jour au lendemain et c’est totalement indolore. C’est-à-dire que vous n’allez pas avoir l’impression d’une espèce de dépression dans votre façon de vivre. Il y a des choses, ça prend plus de temps, donc faites le à votre rythme. Mais en tout cas, notre conviction, c’est qu’on ne peut pas continuer à vivre comme ça. Ce n’est pas possible.

La suite à écouter sur Vlan !

Description de l’épisode

Marie Drucker et Sidonie Bonnec sont toutes les 2 journalistes et s’intéressent à leur quotidien et en font naturellement des bouquins. Après s’être intéressées à la vie de maman puisqu’elles traversaient toutes les 2 cette phase de leur vie, désormais elles se posent la question de comment mieux consommer. A l’image du livre qu’elles viennent de sortir, Naturel pour le meilleur et pour le reste, c’est un podcast beaucoup plus pratique que d’autres.

Un épisode moins technique mais beaucoup plus ancré dans le quotidien car jusqu’à preuve du contraire nous en sommes tou.te.s là.

On y parle de conseils pratico pratiques sur les choix du quotidien en terme de produits ménager, de cosmétiques ou encore de nourriture.

Sans tout sacrifier, comment faire les bons choix?

C’est à ces questions que nous essayons de répondre avec Marie et Sidonie.

Il s’agit de consommer mieux pour soi même et pour la nature bien sur.

J’ai la sensation que ce bouquin va se retrouver sous beaucoup d’arbre de noël!

Vous aimerez aussi ces épisodes

Transcription partielle de l’épisode

VLAN! Podcast
VLAN! Podcast
Vlan #111 Conseils pratiques pour consommer mieux au quotidien avec Marie Drucker et Sidonie Bonnec
Loading
/

GRÉGORY : Vous venez de sortir un bouquin qui s’appelle “Naturel pour le meilleur et pour le reste”. C’est 2 ans d’enquête, pourquoi vous avez fait ce bouquin toutes les deux ?

SIDONIE : On a fait ce bouquin parce qu’avec Marie, on est très connectés, on parle beaucoup de notre vie quotidienne. On s’est rendu compte que finalement, la vie autour de nous et nous parfois aussi, on s’éloignait un peu de nos vies naturelles, de l’enfance, ce qu’on avait pu vivre avec nos grands-parents ou nos parents, et on s’est demandés un peu ce qui se passait. On s’est dit et si on se reconnectait, et si finalement tous ces petits gestes naturels qu’on faisait au quotidien, parce qu’on essayait de sauver ça et de vivre naturellement, et si on collectait ces infos et qu’on allait en chercher d’autres pour vraiment vivre au plus proche de notre santé, de la planète, de la nature, etc, on s’est dit tiens, quand il nous manque un guide en général avec Marie ou des bons conseils, eh bien, on l’enquête, on l’écrit et on le sort. Voilà, c’est comme ça que ça a démarré.

MARIE : Il y a eu deux paramètres, on est assaillis d’informations en permanence et j’ai le sentiment que nous sommes toujours soumis à des injonctions contradictoires. On nous explique justement, ce que disait Sidonie, que le sens de l’histoire, ça peut être un paradoxe, mais ça ne veut pas forcément dire un retour à la nature. On va vers plus de santé, plus de bien-être, tout le monde recherche ça, plus de bien-être et de santé pour nous, mais aussi pour la planète. Toute la journée, on nous dit de consommer plus, tout est tellement industrialisé, etc, que les gens sont en permanence, et nous l’étions aussi, coincés entre ces deux injonctions. On a essayé de démêler le vrai du faux, d’essayer de comprendre si le bien-être de la planète dépendait de nous, mais quand je dis de nous, c’est de nous deux. C’est-à-dire que, au quotidien, individuellement, est ce que nous avons le pouvoir d’aider la planète à rester ce qu’elle est et voir à aller mieux. On pourra essayer de répondre à cette question parce qu’on s’est forgé quand même une opinion qui est que non, on ne peut pas y arriver tout seul dans notre coin, en triant nos ordures, en consommant différemment, mais on y contribue. Il y a évidemment une volonté politique et globale qui doit quand même intervenir, parce qu’on a aussi un peu tendance à beaucoup culpabiliser les citoyens, c’est-à-dire à mettre toute la responsabilité sur eux, or, nous, on est convaincus que ce n’est pas que comme ça que ça doit se passer. Mais on en est venu à ce constat qu’il est impératif de consommer moins, donc de consommer mieux.

SIDONIE : Pour notre santé aussi. 

MARIE : Absolument.

SIDONIE : Santé pas seulement pour la planète, même si ça a un effet positif.

MARIE : Oui, peut-être même en premier parce que Sidonie a raison, c’est-à-dire que nous, on est assez convaincus de ça depuis longtemps. Évidemment, l’arrivée des enfants dans une vie de femme, de famille, fait qu’on se pose aussi différentes questions puisque tout est tourné vers sa progéniture. Que veut-on pour elle ? Le meilleur. Donc voilà, ça passe aussi par là.

GRÉGORY : Moi, j’ai la sensation qu’en réalité, il y a un moment donné ou plus tu consommes, plus ça te rend malheureux.

SIDONIE : Je suis complètement d’accord Grégory. Je me suis fait cette remarque-là quand j’étais jeune étudiante et que je n’avais vraiment pas un euro à consacrer à l’achat de quoi que ce soit d’un peu futile. J’avais des envies, je me disais, mais le jour où je travaillerais, je pourrais m’acheter ci et ça. Puis après, j’ai beaucoup travaillé, j’ai gagné un peu d’argent et je suis entrée dans ce système de consommation et j’avoue, j’ai acheté et je voyais que plus j’achetais et moins j’étais heureuse. En tous cas, ce n’est pas ce qui me rendait heureuse. J’ai décidé de décroître, mais sans l’afficher, naturellement toute seule, d’acheter beaucoup moins, de passer plus de temps avec les autres, avec ma famille, à créer des projets, avoir des idées, rencontrer des gens comme Marie. Là, en fait, j’ai trouvé le cercle vertueux merveilleux et ce qui fait qu’aujourd’hui, et ce n’est pas une leçon et je ne suis pas une héroïne, mais c’est juste mon mode de vie, quand j’ai un vêtement en double ou une casserole, on me donne une casserole dans la famille et j’en reçois une à Noël. Bah j’en offre une parce que je déteste avoir des choses en trop grandes quantités et j’ai remarqué que moins, on a de choses, par exemple dans sa penderie, dans son placard, même dans son réfrigérateur, eh bien, plus les choses sont précieuses et rares, et plus on les savoure. Le bonheur, il vient de là, du “peu”, en fait.

GRÉGORY : Ouais j’ai la sensation qu’en fait, tu n’achètes pas en fonction des besoins, tu achètes en fonction de la place que tu peux remplir. Donc plus tes placards sont grands, plus tu achètes.

MARIE : Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu viens de te dire parce que, en fait, je me rends compte, pour ce qui me concerne, il y a trois ans, j’ai décidé d’arrêter d’être journaliste pour me consacrer à aller plus vers la création, la création d’entreprise, la création de films documentaires, l’écriture, etc. En réalité, j’ai remarqué que cette recherche de temps long et donc de profondeur s’est accompagnée avec le même genre de comportements dans ma vie quotidienne, moins, mais mieux. Et on se sent tellement mieux, c’est vrai. “Moins mais mieux”, c’est notre credo depuis un certain nombre d’années. Ce qu’on veut faire comprendre avec notre guide, c’est d’abord, surtout pas culpabiliser les lecteurs. Je dis les lecteurs parce que ce guide s’adresse vraiment aux familles, aux femmes, aux hommes, aux adolescents, à tous. On ne veut pas culpabiliser, certainement pas de donner de leçons non plus. Mais dire voilà, il y a des choses que vous pouvez changer du jour au lendemain et c’est totalement indolore. C’est-à-dire que vous n’allez pas avoir l’impression d’une espèce de dépression dans votre façon de vivre. Il y a des choses, ça prend plus de temps, donc faites le à votre rythme. Mais en tout cas, notre conviction, c’est qu’on ne peut pas continuer à vivre comme ça. Ce n’est pas possible.

La suite à écouter sur Vlan !

Menu