Se reconnecter à travers le chamanisme #224 avec Arnaud Riou

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GRÉGORY : La vraie question que j’avais envie de vous poser, c’est que vous êtes partie d’une carrière dans le spectacle, dans le théâtre, si je ne me trompe pas. Qu’est-ce qui vous a amené à aller explorer d’autres peuples, d’autres populations ?
ARNAUD : En fait, c’est un chemin qui se fait graduellement. C’est souvent une fois que les événements se sont passés qu’on comprend pourquoi on prend telle direction et que d’un seul coup, on se rend compte que le parcours est cohérent et qu’il y avait un sens, même si sur le coup, il y a quelque chose qui pouvait m’échapper. En fait, ce qui s’est mis en place de façon naturelle, c’est que j’ai eu une carrière en tant que qu’acteur, metteur en scène, directeur de théâtre pendant une vingtaine d’années, et assez vite, j’ai appris énormément au théâtre. J’ai appris comment fonctionne le personnage, comment fonctionnent les émotions, comment se crée la dramaturgie, comment le personnage crée son rôle au théâtre. Enfin, j’ai appris énormément sur la nature humaine et ça a été ma première exploration. Puis, de fil en aiguille, en tant que comédien, et puis étant dans un monde qui était très agité, avec beaucoup d’enjeux, j’ai eu besoin de mieux me connaître aussi, mieux me comprendre. Donc j’ai découvert la méditation quand j’avais 25 ans. Ça fait 35 ans maintenant et initialement, ça ne me parlait pas vraiment, c’était juste pour développer un peu plus de calme. Et puis, de fil en aiguille, il y a eu une connexion qui était très forte avec les maîtres tibétains et donc j’ai commencé à recevoir des enseignements avec eux. Et là, il y a quelque chose qui vraiment me parlait et je sentais que ça apportait des réponses à des questions que j’avais même du mal à formuler sur le sens de la vie, sUr qu’est-ce que l’âme ? Est-ce qu’il y a une vie après la mort ? Enfin, surtout, une dimension spirituelle invisible où j’avais cette appétence vraiment à explorer ça. Le bouddhisme tibétain m’a vraiment ouvert beaucoup de portes, j’y ai passé presque quinze ans avec les maîtres tibétains, je suis parti en Inde, au Tibet, j’ai été initié à beaucoup de pratique du Vajrayana et ça a vraiment nourri profondément mon âme. De fil en aiguille, le bouddhisme m’a amené au chamanisme. Le chamanisme a rejoint le bouddhisme. Ça a été un temps, ça a été vraiment 2 voies qui n’ont pas arrêté de se rouler en parallèle. Et aujourd’hui, quand je regarde a posteriori, j’ai arrêté le théâtre il y a une dizaine d’années, parce que je me suis rendu compte que le théâtre, c’était un moyen pour moi de découvrir les personnages, de découvrir comment on crée notre personnalité. Mais profondément, j’ai fait ce que j’avais à faire en tant qu’acteur et puis j’avais envie de passer vraiment à autre chose. C’est ce qui fait que pendant très longtemps, en parallèle, je jouais au théâtre et j’animais des stages de théâtre et les stages de théâtre sont devenus des stages pour comprendre les émotions, puis des stages pour se connaître et puis des stages de méditation, puis ça s’est fait, il n’y a pas eu de coupure brusque. En fait, je n’ai pas arrêté un métier pour en faire un autre. C’est plus comme une commune rivière qui prend des tangentes et ça s’est passé comme ça.
GRÉGORY : En fait, de quelque part, vous avez voulu transmettre, ce que vous avez appris finalement, c’est qu’au fur et à mesure que vous appreniez, vous vouliez transmettre.
ARNAUD : Si je remets les choses dans leur contexte, je me posais beaucoup de questions, je n’étais pas heureux, j’étais plutôt en souffrance quand j’avais 25 ans et d’un seul coup, j’ai eu beaucoup de réponses aux questions que je me posais. Ça a ouvert beaucoup de perspectives, et donc, naturellement, les personnes que j’avais autour de moi, que ce soit des amis ou des autres, par le biais des ateliers théâtre, me posait des questions, et je me rendais compte à quel point le bouddhisme me nourrissait, puisque ce n’est pas une religion qui nous demande de croire en un Dieu aveuglément. On nous pose des questions et on nous aide à répondre à des questions avec des lois spirituelles qui sont très pragmatiques. La loi de causalité, comprendre que chaque cause produit un effet, la loi d’interdépendance, réaliser à quel point on est tous connectés les uns aux autres. Au fur et à mesure, je réalisais que tout ce qui m’arrivait, c’était le fruit d’une attitude passée et donc cela m’a amené à réajuster mon attitude et à incarner une attitude plus respectueuse, plus alignée, plus cohérente, plus d’être un humain plus responsable, plus doux, plus ouvert et petit à petit. Naturellement, ça m’a donné envie de transmettre et donc ça s’est fait naturellement. J’ai commencé à animer des stages, ça fait à peine 30 ans quand j’ai commencé à animer des stages et puis ça s’est vite bien passé. Les gens qui venaient en stage me demandaient si je recevais en individuel, donc j’ai ouvert un cabinet et j’ai commencé à recevoir en individuel. J’ai reçu pendant 20 ans en individuel, et puis un jour, je me suis dit tiens, finalement, ce que je dis, je pourrais l’écrire. Donc j’ai écrit un premier livre en 2006 qui s’appelait Jouer le rôle de sa vie. Et voilà, là, je suis en train de commencer le 16ᵉ livre, sans me rendre compte à quel point ça s’écrit tout seul maintenant.
La suite à écouter sur Vlan !

 

Description de l’épisode

Arnaud Riou est à l’origine un comédien, metteur en scène mais son metier de recherche autour des personnages l’a amené très tôt à s’intéresser aux sagesses ancestrales provenant du chamanisme.

Il est désormais auteur, coach, conférencier sur les sujets autour du chamanisme. Avec Arnaud, on parle du déséquilibre que nous ressentons tous et toutes et des solutions qu’il a trouvé dans les croyances et les pratiques chamaniques.
Dans une société en perte de repère, le chamanisme revient beaucoup sur le devant de la scène donc nous passons un peu de temps à comprendre de quoi il s’agit précisément et surtout que ce sont des croyances avant toutes choses qui sous tendent ces pratiques.
D’ailleurs, une des questions est bien sur de comprendre ce qu’il a trouvé dans la culture bouddhiste qu’il n’a pas trouvé dans les 3 religions occidentales.
Nous parlons avec lui des peuples premiers avec lesquels il a passé beaucoup de temps car je crois qu’ils ont une sagesse que nous avons perdu.
Cela boucle d’ailleurs avec l’épisode de la semaine dernière sur l’agriculture.
Comme le titre l’évoque, on parle de se connecter avec soi, on parle d’intégration aussi car apprendre sans intégration est inutile.
Bref, un épisode qui vous fera sans doute du bien ou qui vous permettra de mieux découvrir ces pratiques et ce qu’une personne comme Arnaud peut y trouver.

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Transcription partielle de l’épisode

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GRÉGORY : La vraie question que j’avais envie de vous poser, c’est que vous êtes partie d’une carrière dans le spectacle, dans le théâtre, si je ne me trompe pas. Qu’est-ce qui vous a amené à aller explorer d’autres peuples, d’autres populations ?
ARNAUD : En fait, c’est un chemin qui se fait graduellement. C’est souvent une fois que les événements se sont passés qu’on comprend pourquoi on prend telle direction et que d’un seul coup, on se rend compte que le parcours est cohérent et qu’il y avait un sens, même si sur le coup, il y a quelque chose qui pouvait m’échapper. En fait, ce qui s’est mis en place de façon naturelle, c’est que j’ai eu une carrière en tant que qu’acteur, metteur en scène, directeur de théâtre pendant une vingtaine d’années, et assez vite, j’ai appris énormément au théâtre. J’ai appris comment fonctionne le personnage, comment fonctionnent les émotions, comment se crée la dramaturgie, comment le personnage crée son rôle au théâtre. Enfin, j’ai appris énormément sur la nature humaine et ça a été ma première exploration. Puis, de fil en aiguille, en tant que comédien, et puis étant dans un monde qui était très agité, avec beaucoup d’enjeux, j’ai eu besoin de mieux me connaître aussi, mieux me comprendre. Donc j’ai découvert la méditation quand j’avais 25 ans. Ça fait 35 ans maintenant et initialement, ça ne me parlait pas vraiment, c’était juste pour développer un peu plus de calme. Et puis, de fil en aiguille, il y a eu une connexion qui était très forte avec les maîtres tibétains et donc j’ai commencé à recevoir des enseignements avec eux. Et là, il y a quelque chose qui vraiment me parlait et je sentais que ça apportait des réponses à des questions que j’avais même du mal à formuler sur le sens de la vie, sUr qu’est-ce que l’âme ? Est-ce qu’il y a une vie après la mort ? Enfin, surtout, une dimension spirituelle invisible où j’avais cette appétence vraiment à explorer ça. Le bouddhisme tibétain m’a vraiment ouvert beaucoup de portes, j’y ai passé presque quinze ans avec les maîtres tibétains, je suis parti en Inde, au Tibet, j’ai été initié à beaucoup de pratique du Vajrayana et ça a vraiment nourri profondément mon âme. De fil en aiguille, le bouddhisme m’a amené au chamanisme. Le chamanisme a rejoint le bouddhisme. Ça a été un temps, ça a été vraiment 2 voies qui n’ont pas arrêté de se rouler en parallèle. Et aujourd’hui, quand je regarde a posteriori, j’ai arrêté le théâtre il y a une dizaine d’années, parce que je me suis rendu compte que le théâtre, c’était un moyen pour moi de découvrir les personnages, de découvrir comment on crée notre personnalité. Mais profondément, j’ai fait ce que j’avais à faire en tant qu’acteur et puis j’avais envie de passer vraiment à autre chose. C’est ce qui fait que pendant très longtemps, en parallèle, je jouais au théâtre et j’animais des stages de théâtre et les stages de théâtre sont devenus des stages pour comprendre les émotions, puis des stages pour se connaître et puis des stages de méditation, puis ça s’est fait, il n’y a pas eu de coupure brusque. En fait, je n’ai pas arrêté un métier pour en faire un autre. C’est plus comme une commune rivière qui prend des tangentes et ça s’est passé comme ça.
GRÉGORY : En fait, de quelque part, vous avez voulu transmettre, ce que vous avez appris finalement, c’est qu’au fur et à mesure que vous appreniez, vous vouliez transmettre.
ARNAUD : Si je remets les choses dans leur contexte, je me posais beaucoup de questions, je n’étais pas heureux, j’étais plutôt en souffrance quand j’avais 25 ans et d’un seul coup, j’ai eu beaucoup de réponses aux questions que je me posais. Ça a ouvert beaucoup de perspectives, et donc, naturellement, les personnes que j’avais autour de moi, que ce soit des amis ou des autres, par le biais des ateliers théâtre, me posait des questions, et je me rendais compte à quel point le bouddhisme me nourrissait, puisque ce n’est pas une religion qui nous demande de croire en un Dieu aveuglément. On nous pose des questions et on nous aide à répondre à des questions avec des lois spirituelles qui sont très pragmatiques. La loi de causalité, comprendre que chaque cause produit un effet, la loi d’interdépendance, réaliser à quel point on est tous connectés les uns aux autres. Au fur et à mesure, je réalisais que tout ce qui m’arrivait, c’était le fruit d’une attitude passée et donc cela m’a amené à réajuster mon attitude et à incarner une attitude plus respectueuse, plus alignée, plus cohérente, plus d’être un humain plus responsable, plus doux, plus ouvert et petit à petit. Naturellement, ça m’a donné envie de transmettre et donc ça s’est fait naturellement. J’ai commencé à animer des stages, ça fait à peine 30 ans quand j’ai commencé à animer des stages et puis ça s’est vite bien passé. Les gens qui venaient en stage me demandaient si je recevais en individuel, donc j’ai ouvert un cabinet et j’ai commencé à recevoir en individuel. J’ai reçu pendant 20 ans en individuel, et puis un jour, je me suis dit tiens, finalement, ce que je dis, je pourrais l’écrire. Donc j’ai écrit un premier livre en 2006 qui s’appelait Jouer le rôle de sa vie. Et voilà, là, je suis en train de commencer le 16ᵉ livre, sans me rendre compte à quel point ça s’écrit tout seul maintenant.
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