Comment l’extrême-droite tisse sa toile ? avec Achraf Ben Brahim

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GREGORY : Bonjour, comment ça va aujourd’hui?

ACHRAF : Ça va et toi Gregory ?

GREGORY : Ça va, super, on va parler de l’extrême droite. Et peut être que la première question que j’ai envie de te poser, avant de parler de digital, c’est de parler de retour politique, simplement de l’extrême droite. Comment ça se fait après la seconde guerre mondiale, qui est pas si éloigné que ça? Que l’extrême ont aujourd’hui? Représente pas 50 pour 100 des votants, évidemment, puisque sinon il a gagné les élections, mais mais quand même une part très large de la population qu’il ya encore quelques années. C’était inimaginable!

ACHRAF : Vaste sujet, et puis, ça ne concerne pas uniquement la France, mais toute l’europe et même d’autres pays. Je rappelle quand même que même un pays comme décrit comme la plus grande démocratie au monde, l’inde, sa tête narendra Modi, qui est un premier ministre influencé par l’extrême droite, les états unis, avec donald Trump et ton d’autres en France, effectivement, l’extrême droite a toujours fait l’objet D’un rejet au sortir de la guerre. Évidemment, un certain nombre de fondateurs de Parti politique, comme le front national, ont collaboré, en même combattu avec les nazis au sein de la division charlemagne, et forcément, c’était pas très glorieux, malgré qu’il faut panier ici une collaboration parfois très poussée de certains français, notamment de hauts fonctionnaires, d’artistes d’ingénieurs d’entreprises etc et puis, par la suite, Charles de Gaulle a fait table rase du passé et a dit que, pour faire avancer la France et pour conserver quand même son personnel technique et administratif, il fallait, entre guillemets, mettre au banc uniquement les plus influents. Forcément, un souvenir très douloureux. Et puis, évidemment, le temps s’estompe mais le front national n’a jamais été, c’était en stand by. Ils se sont organisés comme ils ont pu, fait leur propagande, comme ils ont pu. Moi, la temporalité que je voudrais retenir sur ces dernières années, sinon on va assommer notre auditoire. C’est vraiment la, c’est vraiment la dédiabolisation du front national, puisqu’on passe quand même D’un parti extrêmement rétrograde, extrêmement conservateur, extrêmement raciste, un parti qui met en avant sa préoccupation des couches les plus populaires, les couches les plus les plus touchées par la précarité, par la mondialisation, ce Qu’on appelle les perdants de la monde lisation, ceux qui sont le plus touchés par la désertification des services publics, et j’en passe. Et ça, pour moi, C’est pas anodin, puisque le front national n’a jamais été en parti social. C’était un parti identitaire qui a la défense des intérêts des commerçants et des petits patrons, avec une ligne pleinement libérale, qui qui qui grognait même contre l’état providence. Cette dédiabolisation, pour moi, il faut être honnête, a été un succès. L’arrivée de falloir Philippe et et un certain nombre de purge, c’est comme ça qu’il faut les appeler, ont été effectués lorsque marine le Pen est arrivé au pouvoir avec lui à Lyon, Philippe. Ils ont mis dehors les cadres historiques comme Roger Hollande, les époux deux, car, langue, Alexandre gabriac, et puis eux mêmes, par la suite, ont créé leur propre partie qu’ils ont appelé le parti de la France. Ils sont soutenus Eric Amour pour les dernières élections et évidemment, c’est l’époque incertaine que nous connaissons maintenant. On ne va pas se mentir. La france doute, la France, aujourd’hui, est remise en cause dans sa souveraineté, dans ses acquis, la concurrence aussi, des briques. Et puis, finalement, on sent bien que le Monde n’est plus aussi normé Qu’on ne le croit. Et finalement, tout ça, tout ça crée de l’incertitude crée du doute. Puis, les récentes crises de confiance envers nos élus ne font qu’alimenter toute cette crainte. Pour autant, je me refuse ajouter la pierre. Assez militant et assez votants. Mon premier livre porte justement sur un an d’immersion dans les partis politiques français et, pendant un an, j’ai milité avec la section parisienne du front national dans le cadre de cet ouvrage. Et moi, ce que j’y ai vu, c’est pas vraiment des personnes qui étaient convaincues par les théories de la race, du sang, de l’ethnie c’était vraiment des personnes qui étaient en souffrance, qui comprenaient pas le monde qui vient. Et à ce titre, je chercherai qurait davantage à nos gouvernants que confront national. Pour moi, le fond national, absolument pas vocation à gouverner. Et d’ailleurs Jean marie le peine l’avait admis dans ses mémoires lorsqu’il expliquait que lorsqu’il était arrivé au second tour face à Jacques Chirac, il était en panique. Il s’attendait absolument pas à être au second tourné, à gagner, et il espérait secrètement qu’il qu’il allait perdre, puisqu’il savait très bien qu’il était incapable de gouverner le pays. C’est un sujet sur lequel je ne vais pas M.’étaler, mais trois temporalités. Le premier, c’est que le front national n’a jamais été of, d’ailleurs tout comme les autres partis politiques d’extrême droite. Deuxièmement, il ya eu un changement de paradigme, puis une dédiabolisation qualité réussi, puis troisièmement, une crise, une crise institutionnelle, une crise de confiance, une crise électorale et puis un système, je pense, de la cinquième république, un peu qui arrive à bout de souffle. Mais là, on va rentrer dans du droit constitutionnel et on va passer à la prochaine question, je pense.

GREGORY : C’est marrant que tu parles de diabolisation et du fait qu’il soit devenu quelque part un peu populiste. Je sais pas si on peut dire ça comme ça, parce que l’extrait c’est toujours populiste, mais ils sont devenus un peu plus populiste dans le sens où ils s’intéressent au peuple. Et ça me fait réagir, parce que là, on est le deux mai, hier, on était le premier. Et en Italie, où l’extrême droite est passé, ils ont supprimé, ils ont rogné les minimas sociaux. On voit bien que C’est là où j’aurais de faire intervenir, c’est les idées que ce trame droite, même s’il ya eu des diabolisation, ça reste les mêmes, c’est-à-dire que les idées qu’ils passent pour être dans la contradiction avec le pouvoir en place ou pour se faire élire, parce que je pense que, pour le coup, la différence de Jean marie le Pen, il ya vraiment une volonté de se faire élire. Aussi, aujourd’hui, il ya une vraie possibilité que ce soit le cas, c’est même très probable. Ce qui, ce qu’ils disent, c’est pas vraiment ce qu’ils vont faire, c’est-à-dire que la dédiabolisation, j’ai l’impression qu’elle est en surface, C’est qu’elle n’est pas réelle. Mais je me trompe, peut être toi: T’as passé un an, je me rends pas bien compte, un an avec!

ACHRAF : C’est ça qui est assez ironique là dedans, c’est que les idées portées par les dirigeants d’extrême droite, parfois, ne sont pas les mêmes que celles de la base militante. C’est ça qui est incroyable. Lorsque je militais au fonds national et que je parlais avec les élus, ils étaient par exemple clairement convaincu que marine Lepen voulait sortir de l’euro que Qu’on allait rétablir la peine de mort, Qu’on allait ré immigrer certain nombre de noirs et d’arabes mais la réalité, c’est que, il ya la réalité du pouvoir. Meloni en Italie a accepté, évidemment, les plans prévu par la commission européenne et tant d’autres parce que l’italie est un état qui, malheureusement, économiquement, on ne tient plus la route. Et il ya le retour du bon sens qui arrivent, et ils ne sont pas non plus idiots pour précipiter leur pays dans une crise qui va déboucher soit sur une guerre civile, soit sur la ruine du pays. Ça, ça s’applique pas uniquement à l’extrême droite, mais même à l’extrême gauche. Lorsque tipa c’est arrivé au pouvoir, tout le monde pensait qu’il allait écrire une monnaie parallèle. C’était le beacon avaler avec yanis varoufakis, etc, mais il n’en a rien. Pourquoi? Parce que il ya le retour du réel. Effectivement, je pense que il ne faut pas confondre les deux. et et c’est cela qui, finalement, entriste, puisque vous avez des gens qui sortent sur un rabel, sur un sentiment d’abondant date d’abandon oui, sur sur une souffrance qui est réelle, pour finalement s’en servir comme tremplin électoral.

GREGORY : Et, là dedans, ils ont, c’est assez remarquable. J’ai déjà traité le sujet, mais il ya très longtemps, sur mon podcast, ils ont extrêmement bien surfait sur C’est le cas de le dire, sur les outils digitaux. Comment ça se fait qu’il soit si aguerre? C’est bizarre ce que, quand on pense extrême droite, on pense un peu vieux réal français, vieux réac, avec sa baguette de pain sauté de vin et gueuler ce Qu’on la réalité, c’est qu’ils sont extrêmement forts sur internet, et on va rentrer toute la discussion. Ça va être ça, bien sûr, mais J’ai rien comprendre. D’abord comment ça arrivé, comment comment ça se fait qu’il soit si doué par rapport aux autres partis politiques.

ACHRAF : J’ai envie de dire: déjà, ils n’ont pas le choix aujourd’hui encore. Se dire d’extrême droite dans la vie publique, c’est assez compliqué. J’ai grandi en région parisienne. Aller tracter pour amour pour marine le pen dans un marché ancien de saint Denis ou ou à Montreuil, vous allez voir l’accueil que vous allez recevoir. Pareil, je ne vois pas quelqu’un sur Linda, mettre qu’avec son travail de boulanger ou d’ingénieur il est militant chez le front national. Non, ça! C’est pas d’ailleurs maintenant, il faut dire rassemblement national, mais moi, je suis nostalgique. Toujours national, de façon séparée. Déjà Parce qu’ils n’ont pas le choix. Et déjà, le front national a été le premier parti de France à avoir un site internet pareil sous marine le Pen, ça a été le premier parti à mettre en place un espace militant numérique, une cellule de communication numérique et tout un tas de postes de créateurs de contenus pour alimenter la toile. Pourquoi?

 

Description de l’épisode

Achraf Ben Brahim est un ancien ingénieur du ministère de l’intérieur, diplômé de l’école de guerre et auteur de “Pourquoi l’extrême droite domine la toile” entre autres.
Il a passé un an au sein des militants du R.N. afin de construire son enquête après avoir enquêté également sur Daech.

Quand on envisage l’extrême droite, on peut imaginer des personnes un peu éloignées des technologies voire envisager un vieux franchouillard avec sa baguette de pain et sa bouteille de vin.
Mais la réalité est très éloignée de tout cela car cela fait un moment que l’extrême droite est le parti qui domine très largement internet.
Avec Achraf, on essaie de comprendre comment nous sommes arrivés à cette situation et surtout comment est organisé le parti sur Internet aujourd’hui.
Car même si Internet n’est qu’une caisse de résonnance, c’est aussi ce qui a permis à l’extrême droite d’exploser (en plus d’une situation économique désastreuse).

Avec Achraf nous traitons de très nombreux sujets dont voici les questions principales :

1. Comment envisages-tu le retour de l’extrême droite en France?

2. Est-ce que la dédiabolisation de l’extrême droite n’est pas qu’une surface?

3. Peux-tu nous parler de la réalité de l’extrême droite aujourd’hui?

4. Comment l’extrême droite a réussi à construire une stratégie si fine?

5. Que pensez de Thais d’Escufon et de sa manière de s’exprimer?

6. Pourquoi l’affaire Lola est emblématique de la stratégie de l’extrême droite?

7. Peux-tu nous parler de la réalité des personnes qui votent extrême droite?

8. Comment un rappeur noir est à l’origine du succès de l’extrême droite en ligne?

9. Quel a été le rôle des attentats Djiadhistes dans la montée de l’extrême droite?

10. Peux-tu nous parler des red numériques et de l’astroturfing?

11. Que penses-tu d’un militant comme Hugo Clément qui va faire un colloq de l’extrême droite?

12. Comment réussir à désarconner l’extrême droite dans un contexte economique tendu?

13. Peut-on parler de l’impact de Trump aux U.S.?

Suggestion d’autres épisodes à écouter :

Vlan #107 Peut on faire confiance à “l’avis populaire” sur Internet? avec Nicolas Vanderbiest (https://audmns.com/XBSHLCw)
#169 Quel avenir politique pour la France? avec David Djaiz (https://audmns.com/dzUxdGf)
#271 Violences policières: autopsie d’une institution avec Mikael Corre (https://audmns.com/DGGYSok)

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Bonjour, comment ça va aujourd’hui?

ACHRAF : Ça va et toi Gregory ?

GREGORY : Ça va, super, on va parler de l’extrême droite. Et peut être que la première question que j’ai envie de te poser, avant de parler de digital, c’est de parler de retour politique, simplement de l’extrême droite. Comment ça se fait après la seconde guerre mondiale, qui est pas si éloigné que ça? Que l’extrême ont aujourd’hui? Représente pas 50 pour 100 des votants, évidemment, puisque sinon il a gagné les élections, mais mais quand même une part très large de la population qu’il ya encore quelques années. C’était inimaginable!

ACHRAF : Vaste sujet, et puis, ça ne concerne pas uniquement la France, mais toute l’europe et même d’autres pays. Je rappelle quand même que même un pays comme décrit comme la plus grande démocratie au monde, l’inde, sa tête narendra Modi, qui est un premier ministre influencé par l’extrême droite, les états unis, avec donald Trump et ton d’autres en France, effectivement, l’extrême droite a toujours fait l’objet D’un rejet au sortir de la guerre. Évidemment, un certain nombre de fondateurs de Parti politique, comme le front national, ont collaboré, en même combattu avec les nazis au sein de la division charlemagne, et forcément, c’était pas très glorieux, malgré qu’il faut panier ici une collaboration parfois très poussée de certains français, notamment de hauts fonctionnaires, d’artistes d’ingénieurs d’entreprises etc et puis, par la suite, Charles de Gaulle a fait table rase du passé et a dit que, pour faire avancer la France et pour conserver quand même son personnel technique et administratif, il fallait, entre guillemets, mettre au banc uniquement les plus influents. Forcément, un souvenir très douloureux. Et puis, évidemment, le temps s’estompe mais le front national n’a jamais été, c’était en stand by. Ils se sont organisés comme ils ont pu, fait leur propagande, comme ils ont pu. Moi, la temporalité que je voudrais retenir sur ces dernières années, sinon on va assommer notre auditoire. C’est vraiment la, c’est vraiment la dédiabolisation du front national, puisqu’on passe quand même D’un parti extrêmement rétrograde, extrêmement conservateur, extrêmement raciste, un parti qui met en avant sa préoccupation des couches les plus populaires, les couches les plus les plus touchées par la précarité, par la mondialisation, ce Qu’on appelle les perdants de la monde lisation, ceux qui sont le plus touchés par la désertification des services publics, et j’en passe. Et ça, pour moi, C’est pas anodin, puisque le front national n’a jamais été en parti social. C’était un parti identitaire qui a la défense des intérêts des commerçants et des petits patrons, avec une ligne pleinement libérale, qui qui qui grognait même contre l’état providence. Cette dédiabolisation, pour moi, il faut être honnête, a été un succès. L’arrivée de falloir Philippe et et un certain nombre de purge, c’est comme ça qu’il faut les appeler, ont été effectués lorsque marine le Pen est arrivé au pouvoir avec lui à Lyon, Philippe. Ils ont mis dehors les cadres historiques comme Roger Hollande, les époux deux, car, langue, Alexandre gabriac, et puis eux mêmes, par la suite, ont créé leur propre partie qu’ils ont appelé le parti de la France. Ils sont soutenus Eric Amour pour les dernières élections et évidemment, c’est l’époque incertaine que nous connaissons maintenant. On ne va pas se mentir. La france doute, la France, aujourd’hui, est remise en cause dans sa souveraineté, dans ses acquis, la concurrence aussi, des briques. Et puis, finalement, on sent bien que le Monde n’est plus aussi normé Qu’on ne le croit. Et finalement, tout ça, tout ça crée de l’incertitude crée du doute. Puis, les récentes crises de confiance envers nos élus ne font qu’alimenter toute cette crainte. Pour autant, je me refuse ajouter la pierre. Assez militant et assez votants. Mon premier livre porte justement sur un an d’immersion dans les partis politiques français et, pendant un an, j’ai milité avec la section parisienne du front national dans le cadre de cet ouvrage. Et moi, ce que j’y ai vu, c’est pas vraiment des personnes qui étaient convaincues par les théories de la race, du sang, de l’ethnie c’était vraiment des personnes qui étaient en souffrance, qui comprenaient pas le monde qui vient. Et à ce titre, je chercherai qurait davantage à nos gouvernants que confront national. Pour moi, le fond national, absolument pas vocation à gouverner. Et d’ailleurs Jean marie le peine l’avait admis dans ses mémoires lorsqu’il expliquait que lorsqu’il était arrivé au second tour face à Jacques Chirac, il était en panique. Il s’attendait absolument pas à être au second tourné, à gagner, et il espérait secrètement qu’il qu’il allait perdre, puisqu’il savait très bien qu’il était incapable de gouverner le pays. C’est un sujet sur lequel je ne vais pas M.’étaler, mais trois temporalités. Le premier, c’est que le front national n’a jamais été of, d’ailleurs tout comme les autres partis politiques d’extrême droite. Deuxièmement, il ya eu un changement de paradigme, puis une dédiabolisation qualité réussi, puis troisièmement, une crise, une crise institutionnelle, une crise de confiance, une crise électorale et puis un système, je pense, de la cinquième république, un peu qui arrive à bout de souffle. Mais là, on va rentrer dans du droit constitutionnel et on va passer à la prochaine question, je pense.

GREGORY : C’est marrant que tu parles de diabolisation et du fait qu’il soit devenu quelque part un peu populiste. Je sais pas si on peut dire ça comme ça, parce que l’extrait c’est toujours populiste, mais ils sont devenus un peu plus populiste dans le sens où ils s’intéressent au peuple. Et ça me fait réagir, parce que là, on est le deux mai, hier, on était le premier. Et en Italie, où l’extrême droite est passé, ils ont supprimé, ils ont rogné les minimas sociaux. On voit bien que C’est là où j’aurais de faire intervenir, c’est les idées que ce trame droite, même s’il ya eu des diabolisation, ça reste les mêmes, c’est-à-dire que les idées qu’ils passent pour être dans la contradiction avec le pouvoir en place ou pour se faire élire, parce que je pense que, pour le coup, la différence de Jean marie le Pen, il ya vraiment une volonté de se faire élire. Aussi, aujourd’hui, il ya une vraie possibilité que ce soit le cas, c’est même très probable. Ce qui, ce qu’ils disent, c’est pas vraiment ce qu’ils vont faire, c’est-à-dire que la dédiabolisation, j’ai l’impression qu’elle est en surface, C’est qu’elle n’est pas réelle. Mais je me trompe, peut être toi: T’as passé un an, je me rends pas bien compte, un an avec!

ACHRAF : C’est ça qui est assez ironique là dedans, c’est que les idées portées par les dirigeants d’extrême droite, parfois, ne sont pas les mêmes que celles de la base militante. C’est ça qui est incroyable. Lorsque je militais au fonds national et que je parlais avec les élus, ils étaient par exemple clairement convaincu que marine Lepen voulait sortir de l’euro que Qu’on allait rétablir la peine de mort, Qu’on allait ré immigrer certain nombre de noirs et d’arabes mais la réalité, c’est que, il ya la réalité du pouvoir. Meloni en Italie a accepté, évidemment, les plans prévu par la commission européenne et tant d’autres parce que l’italie est un état qui, malheureusement, économiquement, on ne tient plus la route. Et il ya le retour du bon sens qui arrivent, et ils ne sont pas non plus idiots pour précipiter leur pays dans une crise qui va déboucher soit sur une guerre civile, soit sur la ruine du pays. Ça, ça s’applique pas uniquement à l’extrême droite, mais même à l’extrême gauche. Lorsque tipa c’est arrivé au pouvoir, tout le monde pensait qu’il allait écrire une monnaie parallèle. C’était le beacon avaler avec yanis varoufakis, etc, mais il n’en a rien. Pourquoi? Parce que il ya le retour du réel. Effectivement, je pense que il ne faut pas confondre les deux. et et c’est cela qui, finalement, entriste, puisque vous avez des gens qui sortent sur un rabel, sur un sentiment d’abondant date d’abandon oui, sur sur une souffrance qui est réelle, pour finalement s’en servir comme tremplin électoral.

GREGORY : Et, là dedans, ils ont, c’est assez remarquable. J’ai déjà traité le sujet, mais il ya très longtemps, sur mon podcast, ils ont extrêmement bien surfait sur C’est le cas de le dire, sur les outils digitaux. Comment ça se fait qu’il soit si aguerre? C’est bizarre ce que, quand on pense extrême droite, on pense un peu vieux réal français, vieux réac, avec sa baguette de pain sauté de vin et gueuler ce Qu’on la réalité, c’est qu’ils sont extrêmement forts sur internet, et on va rentrer toute la discussion. Ça va être ça, bien sûr, mais J’ai rien comprendre. D’abord comment ça arrivé, comment comment ça se fait qu’il soit si doué par rapport aux autres partis politiques.

ACHRAF : J’ai envie de dire: déjà, ils n’ont pas le choix aujourd’hui encore. Se dire d’extrême droite dans la vie publique, c’est assez compliqué. J’ai grandi en région parisienne. Aller tracter pour amour pour marine le pen dans un marché ancien de saint Denis ou ou à Montreuil, vous allez voir l’accueil que vous allez recevoir. Pareil, je ne vois pas quelqu’un sur Linda, mettre qu’avec son travail de boulanger ou d’ingénieur il est militant chez le front national. Non, ça! C’est pas d’ailleurs maintenant, il faut dire rassemblement national, mais moi, je suis nostalgique. Toujours national, de façon séparée. Déjà Parce qu’ils n’ont pas le choix. Et déjà, le front national a été le premier parti de France à avoir un site internet pareil sous marine le Pen, ça a été le premier parti à mettre en place un espace militant numérique, une cellule de communication numérique et tout un tas de postes de créateurs de contenus pour alimenter la toile. Pourquoi?

 

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