[BEST-OF] Comprendre les secrets des liens affectifs avec Gwenaelle Persiaux

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GREGORY : Bonjour à tous et bonjour à tous, bonjour Gwenaelle !

GWENAELLE : Bonjour Gregory.

GREGORY : Comment vas tu aujourd’hui?

GWENAELLE : Très bien, en plus on va parler d’un sujet qui me passionne depuis longtemps et qui, je pense, est intéressant pour plein de gens, donc merci pour l’invitation.

GREGORY : Je suis ravie et on peut dire que t’as beaucoup de patience, parce que pour, pour les dessous de l’histoire on a déjà enregistré l’épisode tous les deux et et J’ai eu un problème technique et tu as la grande amabilité de refaire l’épisode avec moi. C’est hyper gentil. On va parler effectivement d’un sujet qui touche tout le monde, globalement, autour des relations, et on va parler d’attachement pourquoi est-ce que l’attachement c’est si important quand on parle de relations?

GWENAELLE : Donc, l’attachement historiquement, ça s’est intéressé d’abord à la relation par enfant, mais assez rapidement, les chercheurs et tous ceux qui se sont penchés là-dessus sont rendu compte que toute la vie, c’est une histoire d’attachement pas seulement le début, ça paraît évident. Mais évidemment, un petit bébé va s’attacher à ses parents, en particulier à sa mère, juste pour survivre, parce que l’humain est particulièrement dépendant comme espèce animale. Mais mais ça, c’est vrai. Finalement, tout au long de la vie, si on prend l’autre extrême à la fin de vie, là aussi, on est dans des grandes dépendances, puisqu’on est évidemment beaucoup plus vulnérable, notamment physiquement, mais parfois psychologiquement, cognitivement. Et puis, entre les deux, ce ne sont que des histoires de relations aux autres et d’attachement à un autre qui, à la fois, et un soutien, c’est le propre de la relation d’attachement on va en reparler, mais qui est aussi la source de nos plus grandes joies et de nos plus grands. Et moi, on va dire de tristesse, de colère. Et l’attachement comme disait John Bowlbi, c’est du berceau, Jusqu’à la tombe, et c’est à la fois un de nos grands grandes sources de préoccupation et aussi nos grandes sources de développement personnel, de croissance, d’opportunités de devenir qui en est grâce à la relation à l’autre c’est pour ça que C’est un sujet vraiment important.

GREGORY : Et d’autant plus que moi, je crois, quand on parle de ce qu’il faut accomplir dans sa vie, c’est quoi une vie réussie? De quoi je préfère sur mon lit de mort, qui sont des questions que je me pose assez régulièrement. Ça me englobe comme ça, mais en réalité, je cois qu’elle assez crucial. Et je crois qu’à la fin, quand, en particulier quand tu t’intéresses à des personnes âgées qui sont sur leur ligne, ment justement, et que tu leur demandes: c’est quoi le plus important? C’est la qualité des relations que tu as eu, la qualité, la profondeur des relations que T’as eu. Et ça, pour moi en tout cas, j’ai vraiment l’association que plus, plus ces relations sont belles, scènes, équilibrées, ancrées. C’est d’autant plus important. Je sais pas si ça résonne avec toi, mais je pense que ça va un peu dans le même sens.

GWENAELLE : Oui, c’est ce Qu’on appelle les questionnements existentiels. Quel est le sens de mon existence, pourquoi je suis là, pourquoi J’ai vécu cette vie, surtout si C’est la fin de celle-ci. Et bien sûr, il y a pas mal de bouquins qui sont sortis là-dessus et ça ne sont toujours que autour D’un grand sujet, c’est quelle a été la relation avec les autres, soit heureuse, soit malheureuse. Et c’est aussi parfois des moments terribles de regrets, de remords, d’avoir l’impression d’être parfois passé à-côté de sa vie en s’étant trop intéressé à des choses qui, finalement, sont tellement superficielles, comme le matérialisme. Moi, ça me passionne tout ça. C’est le grand chant aussi, dans mon domaine, de la psychologie existentielle, avec des grands auteurs comme irving alm, victor frankel, abraham, maslow, tous ces grands penseurs qui sont allés bien au-delà, juste de la psychologie, dans le sens gestion des mon, si on pensait, etc, qui sont allés vraiment sur des questionnements qui rejoignent d’ailleurs la spiritualité, de pourquoi je suis là? Et à la fin, la question et la réponse est: et le lien, le lien à soi, le lien ou l’autre à l’autre et le lien à l’autre parce que le lien soit et inversement.

GREGORY : On va parler d’attachement d’abord peut être, tu peux nous définir les différentes typologies d’attachement parce que ça commence par-là et après on va, on va digue, on va, on va, on va creuser dans ces différentes typologies d’attachement.

GWENAELLE : Donc, effectivement, un des grands apports de la théorie de l’attachement c’est d’avoir identifié quatre styles d’attachement Qu’on a chez les enfants, chez les adultes, on les, on les nomme comme ça, un peu comme des catégories. Mais après, je reviendrai sur la subtilité de tout ça. Je veux surtout pas donner l’impression que c’est juste des cases et que chacun rentre dans une, dans des cases. Mais pour que ça soit clair quand même, c’est bien de partir de ça. Le premier attachement qui va quand même concerner à priori une personne sur deux, que ce soit enfant ou adulte, C’est ce Qu’on appelle l’attachement sécure, on-dit aussi sécurisant, C’est les personnes qui ont eu une vie plutôt tranquille. Ça veut pas dire qu’il ait rien passé, mais globalement, il y avait quelque chose qui était suffisamment sécurisant dans leur environnement et surtout de la part de leurs parents, pour qu’ils grandissent avec une confiance en eux-mêmes, dans leur capacité de dans l’autre dans le fait de demander, de recevoir de l’aide et puis, globalement, dans le Monde, une vision plutôt positive de, justement, du sens de l’existence de pourquoi être là et que faire de cette incarnation? Ça, C’est l’attachement sécure, qui est globalement un peu comme un fleuve, plutôt plutôt tranquille. Et ensuite, on a trois attachements insécures. Donc, là, il y en a trois, parce que là, C’est subtil, avec trois manières différentes de faire face aux adversités de la vie, puisque qui dit attachement insécure, dit difficulté, adversité, épreuve, voire traumatisme, petits traumatismes ou grand traumatisme. Là, c’est des gens qui ont vécu des choses pas simples dès le début de leur vie, dans l’enfance avec les parents. Ça peut être plein de choses, ça peut être des blessures de rejet, d’abandon ça peut être des événements, des maladies, des accidents, des deuils, plein de choses. Malheureusement, la liste est longue et leur psychologie s’est construite sur un mode spécifique pour faire face à ça. Donc, il y a trois modes différents. Le premier, c’est le mode on-dit évitant, on-dit aussi détaché. La manière de faire face à l’adversité chez ces gens là, Qu’on appelle les évidents, c’est de se protéger des émotions des gens qui ont été blessés dans leurs émotions. Parfois, c’est juste parce qu’il y avait personne. Ils étaient dans un peu dans humains land. C’était difficile, tout simplement, de gérer une bonne manière de faire. Ça, c’est de plus sentir ou de moins sentir pour d’autres C’est il y avait peut être des gens, mais on leur a fait comprendre que c’était pas bienvenu d’avoir des émotions, d’aller mal, de prendre de la place, de demander de l’aide et ils ont dit: moi, je vais essayer de sentir le moins possible, C’est ce Qu’on appelle de l’indivision émotionnelle et qui va créer une inhibition relationnelle, c’est-à-dire que c’est des personnes qui vont être moins dans les relations que la moyenne pour se protéger des émotions qui en découlent. Si, par exemple, je suis dans un couple, mais je l’investis pas vraiment, j’y suis sans y être. Au moins, je risque moins d’être blessé, rejetée, abandonnée, lui, autre, ça, C’est le premier mode d’attachement insécure, les évidents. Ensuite, on a les anxieux, Qu’on dit aussi préoccupé, voire fusionnel. Eux aussi ont vécu des moments où leurs émotions n’étaient pas accueillis, mais chez-eux, souvent, c’est des histoires d’enfance où, globalement, il y avait beaucoup d’émotions mais trop, un peu dans tous les sens de l’Anxiété des crises, de la colère, des choses où, globalement, les émotions n’étaient pas régulées non plus, comme chez les évitants. Mais eux, sur un mode plus, plus, alors que chez les évitant, c’est plutôt moins moins. Ces personnes là, eux, ils vont grandir en adoptant plutôt une stratégie de sur, sur émotionnalité, avec beaucoup de demandes. Surtout, c’est des gens qui vont être on y préoccupe, ou fusionnel parce qu’ils vont demander de la présence, de l’attention des compliments, des phrases qui rassurent, qu’on soit là, à-côté d’eux pour faire des choses qui sont difficiles, ou ils se sentent pas à la hauteur pour le faire seul, etc, c’est c’est un comportement anxieux, pas dans le sens classique de l’Anxiété et nervosité, mais dans le sens de seul, j’y arrive pas, J’ai besoin des autres, sinon, sinon c’est trop difficile. C’est cette anxiété de relation dont on parle là. Et le dernier style d’attachement qui est plus rare, parce qu’il est beaucoup plus compliqué aussi: C’est C’est une bonne nouvelle qui soit plus rare et plutôt signe de problème psychique, C’est l’Attachement désorganisé, à l’inverse des deux autres qui sont organisés. Se là, on est sur des des comportements qui changent beaucoup. Parfois, la personne, elle demande de l’aide elle a absolument besoin Qu’on la rassure, elle est plutôt anxieuse. Et puis d’autres moments, mais parfois, même d’une heure à l’autre elle va être à l’inverse complètement évidante, toute seule. Il faut, il ne faut pas la toucher, il ne faut pas lui parler, elle, elle disparaît même, elle peut partir, par exemple. Et c’est pour ça Qu’on dit désorganisé, parce que c’est des gens qui sont parfois très évidents, parfois très anxieux et aussi souvent sujet. Elle a beaucoup de crises: crise d’angoisse crise de colère, crise de désespoir. C’est plus rare, c’est toujours lié à des gros traumas dans l’enfance soit des traumas de commission, c’est-à-dire il s’est passé quelque chose, ils ont été maltraités émotionnellement, physiquement, voir sexuellement, ou des traumas Qu’on appelle d’omission, c’est-à-dire ils ont beaucoup, beaucoup manqué. Il y avait soit personne, soit quelqu’un, mais des parents qui n’étaient pas là, parce que même avec des problèmes, si des graves événements, on est dans quelque chose qui est beaucoup plus lourd. Donc, ça C’est le cas de grand style.

Description de l’épisode

Tous les étés je fais une sélection des épisodes qui m’ont le plus marqué dans l’année ou dans les années précédentes. L’occasion pour vous de retrouver une sélection resserrée d’épisodes qu’il vous plaira de découvrir ou de réécouter je l’espère.
Gwenaelle Persiaux est psychologue clinicienne, elle est l’autrice de 2 ouvrages, “coupé de soi, coupé des autres” et “guérir des blessures d’attachement”.

Je vous parle de liens en permanence, c’est même le sujet de mon podcast car je crois que les liens sont le ciment de nos vies.

C’est peut être pour cela que j’avais envie d’ouvrir l’année avec un sujet qui me tient à coeur et qui parle des liens justement et plus précisément des liens entre les être humains.

On parle souvent de l’attachement, de la dépendance affective, des pervers narcissiques mais ces termes sont devenus des mots valises.

De la même manière, on a vite fait de penser que parce qu’une personne est très intelligente et/ou très belle, alors nécessairement, c’est une personne qui n’a pas de problème d’attachement…vous verrez que c’est évidemment tout l’inverse.

Avec Gwenaelle nous repartons de la base, c’est à dire de comprendre les dynamiques d’attachement : sécurisant (ou secure), évitant ou détaché, anxieux et encore (mais c’est plus rare), désorganisé.

Elle répond à de nombreuses questions y compris :

Pourquoi la question de l’attachement est essentielle dans les relations?

Peux tu définir les différentes typologies d’attachement?

Est-ce que nos manières d’entrer en relation sont différentes en fonction des types de relations (professionnelle, amoureuse, amicale, familiale)?

Comment faire pour définir son propre type d’attachement?

Comment éduquer ses enfants pour qu’ils soient dans des attachements sécurisés?

Est-ce qu’un adolescent peut être dans une relation sécurisée?

Est-ce qu’être l’enfant préféré des parents est un plus pour créer un bon style d’attachement?

Pourquoi être un enfant très doué amène souvent à des attachements insécurisés?

L’apparence physique a-t-elle un impact sur nos manières d’être en relation?

Est-ce que être beau/belle est un avantage ou un désavantage pour nos attachements?

Comment faire pour améliorer ses dynamiques d’attachement?

Est-ce que les célébrités et plus généralement les personnes qui cherchent de la visibilité (acteurs, actrices, comédiens, comédiennes, chanteurs, chanteuses, influenceurs…) n’ont pas nécessairement un style d’attachement insécurisé?

Est-ce que les médias sociaux ne génèrent pas nécessairement de l’anxiété et transformer ses liens d’attachement?

Quel type de partenaire amoureux doit on essayer de trouver et pourquoi nous ne sommes pas naturellement attiré par les personnes sécurisées?

Est-ce que parfois on ne confond pas l’amour avec un trauma?

Les anxieux sont-ils plus attirés par les pervers narcissiques?

Que penser du polyamour et des couples libres quant il s’agit des liens d’attachement?

Suggestion d’autres épisodes à écouter :

[Rediff] Comment réussir vos relations amoureuses en 2020? avec Esther Perel (https://audmns.com/wiTTUzn)
Vlan #121 Comment la communication non violente peut améliorer vos relations? avec Thomas d’Ansembourg (https://audmns.com/roooEEk)
Vlan #101 Comment se reconnecter à ses aspirations avec Ferdinand Richter (https://audmns.com/Xjagcsg)

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Bonjour à tous et bonjour à tous, bonjour Gwenaelle !

GWENAELLE : Bonjour Gregory.

GREGORY : Comment vas tu aujourd’hui?

GWENAELLE : Très bien, en plus on va parler d’un sujet qui me passionne depuis longtemps et qui, je pense, est intéressant pour plein de gens, donc merci pour l’invitation.

GREGORY : Je suis ravie et on peut dire que t’as beaucoup de patience, parce que pour, pour les dessous de l’histoire on a déjà enregistré l’épisode tous les deux et et J’ai eu un problème technique et tu as la grande amabilité de refaire l’épisode avec moi. C’est hyper gentil. On va parler effectivement d’un sujet qui touche tout le monde, globalement, autour des relations, et on va parler d’attachement pourquoi est-ce que l’attachement c’est si important quand on parle de relations?

GWENAELLE : Donc, l’attachement historiquement, ça s’est intéressé d’abord à la relation par enfant, mais assez rapidement, les chercheurs et tous ceux qui se sont penchés là-dessus sont rendu compte que toute la vie, c’est une histoire d’attachement pas seulement le début, ça paraît évident. Mais évidemment, un petit bébé va s’attacher à ses parents, en particulier à sa mère, juste pour survivre, parce que l’humain est particulièrement dépendant comme espèce animale. Mais mais ça, c’est vrai. Finalement, tout au long de la vie, si on prend l’autre extrême à la fin de vie, là aussi, on est dans des grandes dépendances, puisqu’on est évidemment beaucoup plus vulnérable, notamment physiquement, mais parfois psychologiquement, cognitivement. Et puis, entre les deux, ce ne sont que des histoires de relations aux autres et d’attachement à un autre qui, à la fois, et un soutien, c’est le propre de la relation d’attachement on va en reparler, mais qui est aussi la source de nos plus grandes joies et de nos plus grands. Et moi, on va dire de tristesse, de colère. Et l’attachement comme disait John Bowlbi, c’est du berceau, Jusqu’à la tombe, et c’est à la fois un de nos grands grandes sources de préoccupation et aussi nos grandes sources de développement personnel, de croissance, d’opportunités de devenir qui en est grâce à la relation à l’autre c’est pour ça que C’est un sujet vraiment important.

GREGORY : Et d’autant plus que moi, je crois, quand on parle de ce qu’il faut accomplir dans sa vie, c’est quoi une vie réussie? De quoi je préfère sur mon lit de mort, qui sont des questions que je me pose assez régulièrement. Ça me englobe comme ça, mais en réalité, je cois qu’elle assez crucial. Et je crois qu’à la fin, quand, en particulier quand tu t’intéresses à des personnes âgées qui sont sur leur ligne, ment justement, et que tu leur demandes: c’est quoi le plus important? C’est la qualité des relations que tu as eu, la qualité, la profondeur des relations que T’as eu. Et ça, pour moi en tout cas, j’ai vraiment l’association que plus, plus ces relations sont belles, scènes, équilibrées, ancrées. C’est d’autant plus important. Je sais pas si ça résonne avec toi, mais je pense que ça va un peu dans le même sens.

GWENAELLE : Oui, c’est ce Qu’on appelle les questionnements existentiels. Quel est le sens de mon existence, pourquoi je suis là, pourquoi J’ai vécu cette vie, surtout si C’est la fin de celle-ci. Et bien sûr, il y a pas mal de bouquins qui sont sortis là-dessus et ça ne sont toujours que autour D’un grand sujet, c’est quelle a été la relation avec les autres, soit heureuse, soit malheureuse. Et c’est aussi parfois des moments terribles de regrets, de remords, d’avoir l’impression d’être parfois passé à-côté de sa vie en s’étant trop intéressé à des choses qui, finalement, sont tellement superficielles, comme le matérialisme. Moi, ça me passionne tout ça. C’est le grand chant aussi, dans mon domaine, de la psychologie existentielle, avec des grands auteurs comme irving alm, victor frankel, abraham, maslow, tous ces grands penseurs qui sont allés bien au-delà, juste de la psychologie, dans le sens gestion des mon, si on pensait, etc, qui sont allés vraiment sur des questionnements qui rejoignent d’ailleurs la spiritualité, de pourquoi je suis là? Et à la fin, la question et la réponse est: et le lien, le lien à soi, le lien ou l’autre à l’autre et le lien à l’autre parce que le lien soit et inversement.

GREGORY : On va parler d’attachement d’abord peut être, tu peux nous définir les différentes typologies d’attachement parce que ça commence par-là et après on va, on va digue, on va, on va, on va creuser dans ces différentes typologies d’attachement.

GWENAELLE : Donc, effectivement, un des grands apports de la théorie de l’attachement c’est d’avoir identifié quatre styles d’attachement Qu’on a chez les enfants, chez les adultes, on les, on les nomme comme ça, un peu comme des catégories. Mais après, je reviendrai sur la subtilité de tout ça. Je veux surtout pas donner l’impression que c’est juste des cases et que chacun rentre dans une, dans des cases. Mais pour que ça soit clair quand même, c’est bien de partir de ça. Le premier attachement qui va quand même concerner à priori une personne sur deux, que ce soit enfant ou adulte, C’est ce Qu’on appelle l’attachement sécure, on-dit aussi sécurisant, C’est les personnes qui ont eu une vie plutôt tranquille. Ça veut pas dire qu’il ait rien passé, mais globalement, il y avait quelque chose qui était suffisamment sécurisant dans leur environnement et surtout de la part de leurs parents, pour qu’ils grandissent avec une confiance en eux-mêmes, dans leur capacité de dans l’autre dans le fait de demander, de recevoir de l’aide et puis, globalement, dans le Monde, une vision plutôt positive de, justement, du sens de l’existence de pourquoi être là et que faire de cette incarnation? Ça, C’est l’attachement sécure, qui est globalement un peu comme un fleuve, plutôt plutôt tranquille. Et ensuite, on a trois attachements insécures. Donc, là, il y en a trois, parce que là, C’est subtil, avec trois manières différentes de faire face aux adversités de la vie, puisque qui dit attachement insécure, dit difficulté, adversité, épreuve, voire traumatisme, petits traumatismes ou grand traumatisme. Là, c’est des gens qui ont vécu des choses pas simples dès le début de leur vie, dans l’enfance avec les parents. Ça peut être plein de choses, ça peut être des blessures de rejet, d’abandon ça peut être des événements, des maladies, des accidents, des deuils, plein de choses. Malheureusement, la liste est longue et leur psychologie s’est construite sur un mode spécifique pour faire face à ça. Donc, il y a trois modes différents. Le premier, c’est le mode on-dit évitant, on-dit aussi détaché. La manière de faire face à l’adversité chez ces gens là, Qu’on appelle les évidents, c’est de se protéger des émotions des gens qui ont été blessés dans leurs émotions. Parfois, c’est juste parce qu’il y avait personne. Ils étaient dans un peu dans humains land. C’était difficile, tout simplement, de gérer une bonne manière de faire. Ça, c’est de plus sentir ou de moins sentir pour d’autres C’est il y avait peut être des gens, mais on leur a fait comprendre que c’était pas bienvenu d’avoir des émotions, d’aller mal, de prendre de la place, de demander de l’aide et ils ont dit: moi, je vais essayer de sentir le moins possible, C’est ce Qu’on appelle de l’indivision émotionnelle et qui va créer une inhibition relationnelle, c’est-à-dire que c’est des personnes qui vont être moins dans les relations que la moyenne pour se protéger des émotions qui en découlent. Si, par exemple, je suis dans un couple, mais je l’investis pas vraiment, j’y suis sans y être. Au moins, je risque moins d’être blessé, rejetée, abandonnée, lui, autre, ça, C’est le premier mode d’attachement insécure, les évidents. Ensuite, on a les anxieux, Qu’on dit aussi préoccupé, voire fusionnel. Eux aussi ont vécu des moments où leurs émotions n’étaient pas accueillis, mais chez-eux, souvent, c’est des histoires d’enfance où, globalement, il y avait beaucoup d’émotions mais trop, un peu dans tous les sens de l’Anxiété des crises, de la colère, des choses où, globalement, les émotions n’étaient pas régulées non plus, comme chez les évitants. Mais eux, sur un mode plus, plus, alors que chez les évitant, c’est plutôt moins moins. Ces personnes là, eux, ils vont grandir en adoptant plutôt une stratégie de sur, sur émotionnalité, avec beaucoup de demandes. Surtout, c’est des gens qui vont être on y préoccupe, ou fusionnel parce qu’ils vont demander de la présence, de l’attention des compliments, des phrases qui rassurent, qu’on soit là, à-côté d’eux pour faire des choses qui sont difficiles, ou ils se sentent pas à la hauteur pour le faire seul, etc, c’est c’est un comportement anxieux, pas dans le sens classique de l’Anxiété et nervosité, mais dans le sens de seul, j’y arrive pas, J’ai besoin des autres, sinon, sinon c’est trop difficile. C’est cette anxiété de relation dont on parle là. Et le dernier style d’attachement qui est plus rare, parce qu’il est beaucoup plus compliqué aussi: C’est C’est une bonne nouvelle qui soit plus rare et plutôt signe de problème psychique, C’est l’Attachement désorganisé, à l’inverse des deux autres qui sont organisés. Se là, on est sur des des comportements qui changent beaucoup. Parfois, la personne, elle demande de l’aide elle a absolument besoin Qu’on la rassure, elle est plutôt anxieuse. Et puis d’autres moments, mais parfois, même d’une heure à l’autre elle va être à l’inverse complètement évidante, toute seule. Il faut, il ne faut pas la toucher, il ne faut pas lui parler, elle, elle disparaît même, elle peut partir, par exemple. Et c’est pour ça Qu’on dit désorganisé, parce que c’est des gens qui sont parfois très évidents, parfois très anxieux et aussi souvent sujet. Elle a beaucoup de crises: crise d’angoisse crise de colère, crise de désespoir. C’est plus rare, c’est toujours lié à des gros traumas dans l’enfance soit des traumas de commission, c’est-à-dire il s’est passé quelque chose, ils ont été maltraités émotionnellement, physiquement, voir sexuellement, ou des traumas Qu’on appelle d’omission, c’est-à-dire ils ont beaucoup, beaucoup manqué. Il y avait soit personne, soit quelqu’un, mais des parents qui n’étaient pas là, parce que même avec des problèmes, si des graves événements, on est dans quelque chose qui est beaucoup plus lourd. Donc, ça C’est le cas de grand style.

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