[BEST-OF] Comment se connecter à son intelligence situationnelle? Avec Guila Clara Kessous

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GREGORY : Bonjour a tous. Bonjour Guila, comment ça va aujourd’hui?

GUILA : Ça va super et toi Gregory !

GREGORY : Alors, on est dans une période un petit peu tumultueuse et qui va générer pas mal de l’incertitude on sait déjà que les gens ne vont pas très bien et on sait qu’ils vont pas aller très bien dans les mois années à venir. Mentalement, et ça, c’est en raison d’une incertitude qui devient de plus en plus forte. Peut être, la première question, c’est comment on fait pour gérer son incertitude?

GUILA : Excellente question Grégory, et si jamais, j’avais la réponse à cette question, je pense que je serais milliardaire. Là où je pense que je peux être utile, c’est pour essayer de clarifier la définition d’incertitude et d’essayer de montrer ce qu’il existe en termes de moyens pour parvenir à essayer de calmer ses angoisses face à cette incertitude. Déjà, ce qu’il faut bien comprendre dans la définition de l’incertitude C’est la différence qu’il existe entre l’incertitude et le hasard. Le hasard est quelque chose qui peut se prédire, c’est-à-dire qu’on a toutes les probabilités qui permettent de pouvoir envisager encore une possibilité de prédiction. Par exemple, si jamais je mets une boule verte, une boule rouge et une boule blanche dans un chapeau, je sais très bien que si je plonge ma main dans le chapeau, j’aurais une certaine probabilité pour pouvoir trouver une de ces trois couleurs. Ça: C’est le hasard, l’incertitude. C’est quand je plonge ma main dans le chapeau et que je tombe sur une boule noire, une boule à paillette, une boule qui n’était absolument pas prévu, les paillettes, et c’est ce qui s’est passé avec la covid, c’est ce qui s’est passé dernièrement, c’est cette incertitude qui, tout d’un coup, arrive hors de toute possibilité de prédiction. Et quand tu dis comment réussir à essayer D’un peu calmer cette angoisse face à l’incertitude il existe aujourd’hui des moyens rationnels de pouvoir essayer de rendre l’inconnu un peu moins inconnu. Et c’est vrai que ces différentes méthodes ont été utilisées, notamment dans un cadre militaire ou même dans un cadre d’entreprise pour te donner une idée, on parle par exemple D’un monde vuca. Est-ce que tu as déjà entendu parler de ce monde Vuca?

GREGORY : Je connais le monde Vuca. Ça me dit quelque chose, mais je serais absolument incapable de le définir.

GUILA : Ce monde Vuca, qui est très à la mode aujourd’hui, on parle D’un monde vuca lorsque l’on veut décrire un monde qui est, et je reprends l’acronyme v pour volatil en anglais, un certain pour incertain, c’est pour complexe et pour ambigu: C’est cette volatilité, incertitude, complexité, ambiguïté qui va donner les quatre composantes de l’impossibilité d’appréhension totale d’une situation. Et c’est vrai Qu’on essaye de plus en plus de développer ce Qu’on appelle l’intelligence situationnelle, qui va permettre, avec un sens de la débrouille, de pouvoir réussir à se sortir de cet incertain lorsqu’il apparaît, jaillissant sous nos yeux.

GREGORY : Tu m’as fait découvrir le terme d’intelligence situationnelle, mais comme on est là, je sais absolument pas ce que C’est je suis très curieux que tu me décrives ce que je connaissais: l’intelligence émotionnelle, tu vois le cuit, le cue, etc, mais situationnelle, j’avais jamais entendu parler. Je suis très curieux que tu, que tu nommes et que tu nous finalement des éclairs sur ce que c’est que l’intelligence situationnelle.

GUILA : L’intelligence situationnelle, c’est vraiment le sens de la capacité de l’Individu à pouvoir réagir face à l’incertain C’est vraiment tout à fait lié à ce que tu disais. C’est comment je réussis à pouvoir trouver l’intelligence justement lorsque je dois faire appel à des choses que je ne sais pas. Et je me rappelle de cette très belle citation qui disait que l’intelligent c’est pas ce que l’on sait, mais ce que l’on fait quand on ne sait pas. Et c’est exactement ça un intelligent situationnel, c’est-à-dire comment je réussis à M.’habituer pour faire en sorte que, face à l’incertain qui, fin allemand, et notre quotidien aujourd’hui, je réussisse à continuer à naviguer, à faire en sorte que mon pacbo ne craque pas et à trouver un petit peu, comme McGiver, les outils nécessaires pour pouvoir continuer à garder le CAP.

GREGORY : Est-ce que ça se rapproche de la résilience ou c’est l’inverse de la résilience? Que la résilience? Ça voudrait dire: je m’adapte finalement aux problèmes qui sont devant moi.

GUILA : La résilience C’est plus quelque chose qui s’apprend en dépit de soi, c’est-à-dire que la résilience, c’est quelque chose que l’on apprend avec, on va dire, une frustration, avec un traumatisme, avec un accident. La résilience, c’est ce quotient qu’on va réussir, pouvoir mesurer lorsque, au travers d’un séisme personnel, au travers d’un accident, on voit l’individu non pas se casser, mais résister et devenir encore plus résistant. Il y a quelque chose qui fait que le corps comprend, mais non seulement par l’échec mais par l’épreuve du feu. La résilience, on va dire, face à l’incertain ce serait un corps qui se serait effondré, mais qui aurait réussi à trouver la force, quand même, de continuer, et qui aurait appris à partir de cet échec, de cet effondrement. L’intelligence situationnelle, c’est permettre encore autre chose que la résilience, puisqu’on essaye de passer à-côté de l’accident c’est-à-dire qu’on arrive à vraiment, lorsqu’on voit la comète qui tombe sur notre tête, à se dire: Tiens, il y a quelque chose qui arrive et tout de suite, trouver une capacité immédiate d’improvisation et c’est ce que j’aime aussi, puisque tu sais combien est-ce que je suis quelqu’un de passionné par le théâtre. C’est vraiment ce que l’on a dans un cadre d’improvisation théâtrale.

GREGORY : Justement, Toi, tu viens du théâtre. Est-ce qu’il ya vraiment ce que t’explique j’allais dire: est-ce qu’il ya vraiment un lien? Et j’avais demandé quel était le lien, etc? Mais pardon, tu réponds à-peu-près, c’est-à-dire que ce que t’as appris au théâtre, principe principalement, je sais pas principalement, mais en partie: C’est d’improviser et d’être capable de t’adapter et d’avoir cette intelligence situationnelle C’est ça.

GUILA : Le théâtre m’a appris tellement plus que ça aujourd’hui. Le théâtre m’a appris la question de la posture du corps qui doit se tenir quand il est vu, ce qui est une vraie question aujourd’hui, dans un cadre de dirigeance. Le théâtre m’a appris aussi l’utilisation du mot juste, qui est là aussi un vrai travail au niveau de l’impact que l’on veut avoir. Mais ce que tu dis est parfaitement juste, c’est-à-dire comment réussir à s’adapter lorsque l’on est en improvisation, c’est-à-dire lorsqu’on a tout d’un coup, non seulement on va dire des des joutes d’improvisation on donne deux ou trois mots et on doit faire avec son partenaire, mais surtout lorsqu’on a face à soi un partenaire qui oublie son texte et qui vous regarde avec un air désespéré, et l’intelligence situationnelle qui arrive. Et ça: C’est absolument merveilleux, parce que des moments comme ça, c’est des moments de solidarité pure où, là, il va falloir que vous trouviez une une capacité de réactivité très grande.

GREGORY : On va parler de de collectif, d’ailleurs ça va intéresser ce que ce que tu vas dire là-dessus. Mais est-ce que la question, naturellement, c’est comment on la développe, cette intelligence situationnelle? Est-ce qu’on l’a à la naissance? Et comment on fait pour? Si C’est pas le cas, comment on fait pour la développer? C’est pas in! Est-ce qu’il faut tous prendre des cours de théâtre d’impro comment ça fonctionne?

GUILA : Je dirais que ça ferait pas de mal de prendre quelques petits cours d’improvisation.

GREGORY : Moi, j’ai jamais pris, j’hésite en plus devrait le faire. Et puis, je l’ai pas fait.

GUILA : En as-tu vraiment besoin quand je vois la capacité que tu as de rebondir ?

GREGORY : Je pense que oui.

GUILA : La capacité d’intelligence situationnelle se muscle, c’est un, c’est un muscle qui peut tout à fait se renforcer à partir du moment où on essaye de la développer. Est-ce qu’elle existe depuis la naissance? Le gros problème, c’est qu’il faut être dans des, en environnement difficile, pour voir que l’enfant va commencer à développer une capacité de curiosité, pour, justement, trouver une façon de pouvoir s’alimenter une façon de pouvoir s’épanouir, etc mais j’allais dire: l’intelligence situationnelle, c’est déjà ce que fait l’enfant lorsqu’il apprend sans foi à devoir se relever pour marcher. On dira: est-ce que c’est de la résilience ou est-ce que c’est de l’intelligence situationnelle ? C’est pas forcément la résilience, puisque le fait de tomber ne va pas le marquer à vie. C’est pas quelque chose qui va conscientiser comme un échec qui est fondamental dans la résilience. C’est le dépassement D’un échec, la résilience, que l’intelligence situationnelle, C’est ça, voir que je N’y arrive pas, essayer de voir est-ce que ça vous la peine que je réessaye, et ensuite essayer de voir qu’est-ce que j’ai comme autre possibilité. L’enfant à un certain moment, on va se dire: si je pleure très, très fort, peut être qu’on me prendra dans les bras. Si le parent est assez fort pour dire non, on ne prend pas, l’enfant va devoir muscler son intelligence situationnelle et accepter de développer une capacité nouvelle. C’est ça qui est assez difficile. Plus on a un environnement confortable, moins on va muscler sa capacité d’intelligence situationnelle.

GREGORY : Ça veut dire, si je me trompe pas, qu’il faut sortir de ces zones de confort de manière régulière.

Description de l’épisode

Tous les étés je fais une sélection des épisodes qui m’ont le plus marqué dans l’année ou dans les années précédentes. L’occasion pour vous de retrouver une sélection resserrée d’épisodes qu’il vous plaira de découvrir ou de réécouter je l’espère.

Guila Clara Kessous, coach de dirigeants, chercheuse et artiste (notamment nommée par l’Unesco) et autrice.

Quand j’ai rencontré Guila, elle m’a parlé d’intelligence situationelle, je n’en n’avais jamais entendu parlé et ma curiosité m’a naturellement amené à m’intéresser au sujet.
D’autant plus que nous entrons dans une période de très fortes turbulence et qu’il va nous falloir improviser avec la vie et donc faire preuve d’une grande intelligence situationnelle justement.

Comme elle l’explique nous avons évolué dans un monde tellement confortable en France que notre capacité à nous adapter est devenue plus faible au fur et à mesure

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Bonjour a tous. Bonjour Guila, comment ça va aujourd’hui?

GUILA : Ça va super et toi Gregory !

GREGORY : Alors, on est dans une période un petit peu tumultueuse et qui va générer pas mal de l’incertitude on sait déjà que les gens ne vont pas très bien et on sait qu’ils vont pas aller très bien dans les mois années à venir. Mentalement, et ça, c’est en raison d’une incertitude qui devient de plus en plus forte. Peut être, la première question, c’est comment on fait pour gérer son incertitude?

GUILA : Excellente question Grégory, et si jamais, j’avais la réponse à cette question, je pense que je serais milliardaire. Là où je pense que je peux être utile, c’est pour essayer de clarifier la définition d’incertitude et d’essayer de montrer ce qu’il existe en termes de moyens pour parvenir à essayer de calmer ses angoisses face à cette incertitude. Déjà, ce qu’il faut bien comprendre dans la définition de l’incertitude C’est la différence qu’il existe entre l’incertitude et le hasard. Le hasard est quelque chose qui peut se prédire, c’est-à-dire qu’on a toutes les probabilités qui permettent de pouvoir envisager encore une possibilité de prédiction. Par exemple, si jamais je mets une boule verte, une boule rouge et une boule blanche dans un chapeau, je sais très bien que si je plonge ma main dans le chapeau, j’aurais une certaine probabilité pour pouvoir trouver une de ces trois couleurs. Ça: C’est le hasard, l’incertitude. C’est quand je plonge ma main dans le chapeau et que je tombe sur une boule noire, une boule à paillette, une boule qui n’était absolument pas prévu, les paillettes, et c’est ce qui s’est passé avec la covid, c’est ce qui s’est passé dernièrement, c’est cette incertitude qui, tout d’un coup, arrive hors de toute possibilité de prédiction. Et quand tu dis comment réussir à essayer D’un peu calmer cette angoisse face à l’incertitude il existe aujourd’hui des moyens rationnels de pouvoir essayer de rendre l’inconnu un peu moins inconnu. Et c’est vrai que ces différentes méthodes ont été utilisées, notamment dans un cadre militaire ou même dans un cadre d’entreprise pour te donner une idée, on parle par exemple D’un monde vuca. Est-ce que tu as déjà entendu parler de ce monde Vuca?

GREGORY : Je connais le monde Vuca. Ça me dit quelque chose, mais je serais absolument incapable de le définir.

GUILA : Ce monde Vuca, qui est très à la mode aujourd’hui, on parle D’un monde vuca lorsque l’on veut décrire un monde qui est, et je reprends l’acronyme v pour volatil en anglais, un certain pour incertain, c’est pour complexe et pour ambigu: C’est cette volatilité, incertitude, complexité, ambiguïté qui va donner les quatre composantes de l’impossibilité d’appréhension totale d’une situation. Et c’est vrai Qu’on essaye de plus en plus de développer ce Qu’on appelle l’intelligence situationnelle, qui va permettre, avec un sens de la débrouille, de pouvoir réussir à se sortir de cet incertain lorsqu’il apparaît, jaillissant sous nos yeux.

GREGORY : Tu m’as fait découvrir le terme d’intelligence situationnelle, mais comme on est là, je sais absolument pas ce que C’est je suis très curieux que tu me décrives ce que je connaissais: l’intelligence émotionnelle, tu vois le cuit, le cue, etc, mais situationnelle, j’avais jamais entendu parler. Je suis très curieux que tu, que tu nommes et que tu nous finalement des éclairs sur ce que c’est que l’intelligence situationnelle.

GUILA : L’intelligence situationnelle, c’est vraiment le sens de la capacité de l’Individu à pouvoir réagir face à l’incertain C’est vraiment tout à fait lié à ce que tu disais. C’est comment je réussis à pouvoir trouver l’intelligence justement lorsque je dois faire appel à des choses que je ne sais pas. Et je me rappelle de cette très belle citation qui disait que l’intelligent c’est pas ce que l’on sait, mais ce que l’on fait quand on ne sait pas. Et c’est exactement ça un intelligent situationnel, c’est-à-dire comment je réussis à M.’habituer pour faire en sorte que, face à l’incertain qui, fin allemand, et notre quotidien aujourd’hui, je réussisse à continuer à naviguer, à faire en sorte que mon pacbo ne craque pas et à trouver un petit peu, comme McGiver, les outils nécessaires pour pouvoir continuer à garder le CAP.

GREGORY : Est-ce que ça se rapproche de la résilience ou c’est l’inverse de la résilience? Que la résilience? Ça voudrait dire: je m’adapte finalement aux problèmes qui sont devant moi.

GUILA : La résilience C’est plus quelque chose qui s’apprend en dépit de soi, c’est-à-dire que la résilience, c’est quelque chose que l’on apprend avec, on va dire, une frustration, avec un traumatisme, avec un accident. La résilience, c’est ce quotient qu’on va réussir, pouvoir mesurer lorsque, au travers d’un séisme personnel, au travers d’un accident, on voit l’individu non pas se casser, mais résister et devenir encore plus résistant. Il y a quelque chose qui fait que le corps comprend, mais non seulement par l’échec mais par l’épreuve du feu. La résilience, on va dire, face à l’incertain ce serait un corps qui se serait effondré, mais qui aurait réussi à trouver la force, quand même, de continuer, et qui aurait appris à partir de cet échec, de cet effondrement. L’intelligence situationnelle, c’est permettre encore autre chose que la résilience, puisqu’on essaye de passer à-côté de l’accident c’est-à-dire qu’on arrive à vraiment, lorsqu’on voit la comète qui tombe sur notre tête, à se dire: Tiens, il y a quelque chose qui arrive et tout de suite, trouver une capacité immédiate d’improvisation et c’est ce que j’aime aussi, puisque tu sais combien est-ce que je suis quelqu’un de passionné par le théâtre. C’est vraiment ce que l’on a dans un cadre d’improvisation théâtrale.

GREGORY : Justement, Toi, tu viens du théâtre. Est-ce qu’il ya vraiment ce que t’explique j’allais dire: est-ce qu’il ya vraiment un lien? Et j’avais demandé quel était le lien, etc? Mais pardon, tu réponds à-peu-près, c’est-à-dire que ce que t’as appris au théâtre, principe principalement, je sais pas principalement, mais en partie: C’est d’improviser et d’être capable de t’adapter et d’avoir cette intelligence situationnelle C’est ça.

GUILA : Le théâtre m’a appris tellement plus que ça aujourd’hui. Le théâtre m’a appris la question de la posture du corps qui doit se tenir quand il est vu, ce qui est une vraie question aujourd’hui, dans un cadre de dirigeance. Le théâtre m’a appris aussi l’utilisation du mot juste, qui est là aussi un vrai travail au niveau de l’impact que l’on veut avoir. Mais ce que tu dis est parfaitement juste, c’est-à-dire comment réussir à s’adapter lorsque l’on est en improvisation, c’est-à-dire lorsqu’on a tout d’un coup, non seulement on va dire des des joutes d’improvisation on donne deux ou trois mots et on doit faire avec son partenaire, mais surtout lorsqu’on a face à soi un partenaire qui oublie son texte et qui vous regarde avec un air désespéré, et l’intelligence situationnelle qui arrive. Et ça: C’est absolument merveilleux, parce que des moments comme ça, c’est des moments de solidarité pure où, là, il va falloir que vous trouviez une une capacité de réactivité très grande.

GREGORY : On va parler de de collectif, d’ailleurs ça va intéresser ce que ce que tu vas dire là-dessus. Mais est-ce que la question, naturellement, c’est comment on la développe, cette intelligence situationnelle? Est-ce qu’on l’a à la naissance? Et comment on fait pour? Si C’est pas le cas, comment on fait pour la développer? C’est pas in! Est-ce qu’il faut tous prendre des cours de théâtre d’impro comment ça fonctionne?

GUILA : Je dirais que ça ferait pas de mal de prendre quelques petits cours d’improvisation.

GREGORY : Moi, j’ai jamais pris, j’hésite en plus devrait le faire. Et puis, je l’ai pas fait.

GUILA : En as-tu vraiment besoin quand je vois la capacité que tu as de rebondir ?

GREGORY : Je pense que oui.

GUILA : La capacité d’intelligence situationnelle se muscle, c’est un, c’est un muscle qui peut tout à fait se renforcer à partir du moment où on essaye de la développer. Est-ce qu’elle existe depuis la naissance? Le gros problème, c’est qu’il faut être dans des, en environnement difficile, pour voir que l’enfant va commencer à développer une capacité de curiosité, pour, justement, trouver une façon de pouvoir s’alimenter une façon de pouvoir s’épanouir, etc mais j’allais dire: l’intelligence situationnelle, c’est déjà ce que fait l’enfant lorsqu’il apprend sans foi à devoir se relever pour marcher. On dira: est-ce que c’est de la résilience ou est-ce que c’est de l’intelligence situationnelle ? C’est pas forcément la résilience, puisque le fait de tomber ne va pas le marquer à vie. C’est pas quelque chose qui va conscientiser comme un échec qui est fondamental dans la résilience. C’est le dépassement D’un échec, la résilience, que l’intelligence situationnelle, C’est ça, voir que je N’y arrive pas, essayer de voir est-ce que ça vous la peine que je réessaye, et ensuite essayer de voir qu’est-ce que j’ai comme autre possibilité. L’enfant à un certain moment, on va se dire: si je pleure très, très fort, peut être qu’on me prendra dans les bras. Si le parent est assez fort pour dire non, on ne prend pas, l’enfant va devoir muscler son intelligence situationnelle et accepter de développer une capacité nouvelle. C’est ça qui est assez difficile. Plus on a un environnement confortable, moins on va muscler sa capacité d’intelligence situationnelle.

GREGORY : Ça veut dire, si je me trompe pas, qu’il faut sortir de ces zones de confort de manière régulière.

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