#265 Réinventer les relations amoureuses libérées des contraintes sociales avec Franck & Vanessa Lopvet

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#265 Réinventer les relations amoureuses libérées des contraintes sociales avec Franck & Vanessa Lopvet
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GREGORY : Donc bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Vanessa et Franck. Comment ça va aujourd’hui?

FRANCK ET VANESSA : Bonjour Greg, ça va bien?

GREGORY : Bon alors on est ravis, On va parler du couple ensemble. Ça tombe bien parce que vous êtes tous les deux. Et peut être que la première question c’est de se poser la question est ce que le couple c’est un passage obligé d’abord?

FRANCK ET VANESSA : Moi je ne crois, enfin pour moi oui, mais je crois que pour les gens, pas forcément.

FRANCK ET VANESSA : Moi je crois que c’est un passage obligé, ne serait-ce que pour se poser la question est-ce que j’en ai vraiment envie? Au moins pour ça. Après qu’on aboutisse à c’est pas trop mon truc, j’ai pas envie de vivre ça ok, mais sans en avoir fait l’expérience, ça me parait un peu curieux, donc ça pourrait rester un passage obligé, au moins dans le sens là au moins pour dire j’aime pas ou j’aime.

FRANK ET VANESSA : C’est comme quand on fait goûter des trucs aux enfants, faut au moins goûter pour dire si on aime ou on aime pas.

GREGORY : Mais après, on peut aussi avoir eu des mauvaises expériences passées qui font que tu te dis que tu n’aimes pas alors qu’en fait parfois tu n’as pas rencontré une personne avec laquelle ça fonctionnerait bien, non?

FRANCK ET VANESSA : Oui tout à fait !

GREGORY : Oui mais du coup t’as eu l’expérience, donc c’est un passage obligé pour savoir si on veut ou on veut pas.

FRANCK ET VANESSA : Mais pour la suite, c’est vrai que du coup, on reprend la métaphore des légumes et des enfants. Tu n’aimes pas la première fois, ça ne veut pas dire que quelques temps plus tard, tu n’auras pas changé tes idées à propos du goût ou accepté d’autres goûts, etc. Après, on peut, et c’est un classique, on peut toujours se servir de ce qu’on a vécu de douloureux pour se dire c’est le couple qui est douloureux ou c’est les hommes qui sont douloureux ou les femmes qui sont douloureuses. C’est à dire qu’on peut généraliser notre vécu et en général c’est des attitudes d’adolescent. Un adolescent, il fait une expérience et il se dit “ah ben ça je l’ai déjà fait, c’est mort”. Un adulte pourrait se dire j’ai pas fait l’expérience, j’ai fait l’expérience avec untel. Donc l’expérience avec un tel ne m’a pas plu. Ce qui ne signifie rien de ce que serait l’expérience avec telle ou telle autre.

GREGORY : Et alors il y a une phrase sur votre site qui m’a interpellé. Et vous dites “Travailler sur soi, c’est peut être la meilleure manière de ne pas bouger.” Et déjà j’aimerais bien comprendre cette phrase. Et puis ensuite, vraiment, la question qui vient derrière c’est comment on fait pour être, pour être prêt entre guillemets? Si tant est qu’on puisse l’être.

FRANCK ET VANESSA : Pour moi, il y a plusieurs niveaux dans la réponse. Le premier truc en fait, c’est déjà l’idée que travailler sur soi c’est pour moi l’idée que il y a quelque chose qui tourne pas rond chez moi. Je vais d’abord me considérer comme un problème. Je dis que travailler sur soi n’avance pas parce que si je pars avec comme énergie, comme postulat, ce que je suis ne convient pas et que je travaille là dessus, c’est à dire que je nourris cette idée en énergie, en quête, en recherche, etc. Il est rare que ça puisse aboutir à “je tombe en amour de moi alors que le moteur sous jacent, ce que je suis, ne convient pas.” Mais après on pourrait faire un podcast entier, un juste sur cette cette question donc bon voilà.

GREGORY : Un autre truc c’est si ça n’aboutit pas, c’est parce que je ne sais pas ce que je ne sais plus. Ce que je veux dire, ce qui n’aboutit pas, c’est que c’est que ce n’est pas quelque chose qu’on peut contrôler je pense. Travailler sur soi veut dire changer veut dire guérir veut dire évoluer, alors que finalement nous on pense que c’est le le temps qui passe, c’est les cycles, c’est les saisons, c’est la nature, c’est le vécu, c’est les expériences qui fait qu’on change et qu’on évolue. Il n’y a rien à faire pour changer, évoluer comme une plante pousse. Nous humains, on pousse et il n’y a rien à faire pour ça.

FRANCK ET VANESSA : Tu vois, on est convaincu que c’est intéressant de se poser des questions sur comment nous fonctionnons, mais que le se poser des questions sur comment on fonctionne, qu’est ce qu’on a mis en place, quels sont les enjeux conscients ou inconscients et qui nous mènent là où on est ? On est ok pour se poser les questions, mais ensuite chercher des stratégies pour réussir notre vie. Là on est plus d’accord. C’est à cet endroit là en fait que ça s’arrête, c’est à dire chercher des stratégies pour tomber sur la bonne personne, pour faire le bon couple, pour que ça dure. Parce qu’en fait l’amour c’est quand ça dure où quand c’est quand ça tombe sur des enfants ou quand tout ça en fait, tout ce qu’il y a après relève de la stratégie pour la route vers le bonheur. Ça y est, on est, on n’est plus d’accord. On ne considère pas en fait qu’il y ait moyen d’obtenir le bonheur d’une manière délibérée en le en cherchant à y aller. On est convaincu que le bonheur, ça serait plutôt d’accepter les hauts et les bas, les bons moments, les mauvais moments, les bonnes et les mauvaises expériences, et que d’accepter tout ça puisse nous donner une idée de ce que de ce que c’est que le bonheur. Tu vois, émets l’idée d’utiliser le travail sur soi, le développement personnel comme une méthode pour obtenir du bonheur. Nous, ça nous donne plutôt la nausée qu’autre chose.

FRANCK ET VANESSA : Je sais bien que moi je dois avouer que même rien que l’idée du bonheur est quand même un concept très étrange quoi. Finalement, il est très subjectif à chacun. Et puis, et puis c’est bien plus large que ce qu’on peut imaginer. Un autre sens pour ça, qui parle des hauts, des bas? On peut trouver du bonheur à notre nostalgie, à notre douleur, à notre, à notre dépression, à tout. Enfin voilà, on peut trouver du bonheur dans dans le malheur finalement.

GREGORY : En fait, ce que j’allais dire, c’est notre notre conception de l’amour. Elle est très liée à la manière dont nos parents, en particulier notre mère, nous a aimés. Et parfois cet amour, il est, il peut avoir été dysfonctionnel. Est-ce que ça du coup, tu peux travailler dessus entre guillemets, dire peut être que je ne sais pas si ma mère était violente, si ma mère était je ne sais quoi… C’est peut être pas idéal pour moi, même si c’est la traduction de l’amour dans mon dans mon inconscient. Donc ça je peux bosser dessus. C’est ça ce que je comprends. Mais par contre après essayer d’optimiser pour atteindre une sorte de bonheur permanent, avoir une vie un instant aimable, permanente, ça c’est mort.

FRANCK ET VANESSA : Nous on ne pense pas qu’on puisse travailler dessus, on pense juste qu’on peut prendre du recul dessus. On peut regarder ça différemment, on peut changer notre perception, ça on peut.

FRANCK ET VANESSA : Si tu veux, notre travail se fait en amont de ce que t’es en train de décrire. Bon alors évidemment sur la part qu’on a déjà nommé auparavant, c’est à dire la course au bonheur, Instagram, Apple, on est tombés d’accord, c’est pas notre came.

FRANCK ET VANESSA : Voilà, on y croit pas, on pense que la vie elle est faite de hauts et de bas et que si on ne connaît pas les bas, on connaît pas les hauts. Donc viser que des hauts c’est une sorte de non sens.

 

 

Description de l’épisode

Franck Lopvet est un coach très réputé et difficile a catégoriser tant il est anti développement personnel.

Sa femme Vanessa l’accompagne dans une conversation autour du couple.

L’amour est, je pense, un sujet permanent de questionnement car ce n’est jamais un chemin facile et sans embûche, il y a même cette croyance que l’on rencontre des personnes pour aller travailler nos névroses les plus profondes.

Avec Franck et Vanessa on essaie de couvrir avec beaucoup d’humour dans cet épisode particulièrement plus long, toutes les questions que vous vous posez et on essaie de déconstruire autant que possible les contraintes sociales, les idées préconçues qui sont un peu partout en amour.

Le couple est-il un passage obligé ?

Est-ce que l’enjeu n’est pas de rencontrer LA bonne personne ?

Comment faire pour être prêt à entrer dans une relation ?

Que signifie que de travailler sur soi est la meilleure manière de ne pas bouger ?

Est-ce que l’amour d’une mère dysfonctionnel peut modifier notre rapport à l’amour ?

Est-ce que la manière dont nos parents nous ont aimés, a un impact sur nos manières d’aimer ?

Pourquoi ne faut-il pas chercher à maximiser la relation amoureuse ?

Pourquoi dire que l’on a peur d’être démasqué dans une relation amoureuse ?

Pourquoi sommes-nous parfois attirés par des relations impossibles ?

Pourquoi les personnes qui sont vraiment intéressées par nous ne sont pas celles qui nous attirent le plus ?

Est-ce une bonne chose d’avoir des critères pour la personne que nous choisissons ?

Comment réussir à casser les critères amoureux ?

Comment faire pour bien connaître la personne avec laquelle je me mets en couple ?

Est-ce nécessaire de connaître la personne au préalable? Doit-on la tester ?

Comment faire pour gérer les protections que l’on met en place pour ne pas souffrir en amour ?

Comment réagir quand l’autre utilise des outils que vous lui donnez contre vous ?

Comment réussir à prendre le recul sur ses propres mécanismes ?

Que pensez-vous des applications de dating et la suroffre proposée ?

Comment bien communiquer dans un couple ?

Que pensez-vous que la CNV, la communication non violente dans le couple ?

Comment faire évoluer un mode de fonctionnement de couple ?

Pourquoi les femmes puissantes tombent sur des mecs qui ont un souci avec leur succès?

Que pensez-vous de cette idée qu’un couple dure 3 ans ?

Que pensez-vous du modèle de la famille nucléaire ?

Quelle est la place du sexe dans le couple ?

Comment faire durer le désir sexuel ? Comment renouveler le désir sexuel?

Le désir est-il le bon questionnement ?

Comment garder du désir pour la femme que l’on aime et qu’elle ne devienne pas la maman?

Comment aborder nos fantasmes dont parfois on a honte soi même?

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Donc bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Vanessa et Franck. Comment ça va aujourd’hui?

FRANCK ET VANESSA : Bonjour Greg, ça va bien?

GREGORY : Bon alors on est ravis, On va parler du couple ensemble. Ça tombe bien parce que vous êtes tous les deux. Et peut être que la première question c’est de se poser la question est ce que le couple c’est un passage obligé d’abord?

FRANCK ET VANESSA : Moi je ne crois, enfin pour moi oui, mais je crois que pour les gens, pas forcément.

FRANCK ET VANESSA : Moi je crois que c’est un passage obligé, ne serait-ce que pour se poser la question est-ce que j’en ai vraiment envie? Au moins pour ça. Après qu’on aboutisse à c’est pas trop mon truc, j’ai pas envie de vivre ça ok, mais sans en avoir fait l’expérience, ça me parait un peu curieux, donc ça pourrait rester un passage obligé, au moins dans le sens là au moins pour dire j’aime pas ou j’aime.

FRANK ET VANESSA : C’est comme quand on fait goûter des trucs aux enfants, faut au moins goûter pour dire si on aime ou on aime pas.

GREGORY : Mais après, on peut aussi avoir eu des mauvaises expériences passées qui font que tu te dis que tu n’aimes pas alors qu’en fait parfois tu n’as pas rencontré une personne avec laquelle ça fonctionnerait bien, non?

FRANCK ET VANESSA : Oui tout à fait !

GREGORY : Oui mais du coup t’as eu l’expérience, donc c’est un passage obligé pour savoir si on veut ou on veut pas.

FRANCK ET VANESSA : Mais pour la suite, c’est vrai que du coup, on reprend la métaphore des légumes et des enfants. Tu n’aimes pas la première fois, ça ne veut pas dire que quelques temps plus tard, tu n’auras pas changé tes idées à propos du goût ou accepté d’autres goûts, etc. Après, on peut, et c’est un classique, on peut toujours se servir de ce qu’on a vécu de douloureux pour se dire c’est le couple qui est douloureux ou c’est les hommes qui sont douloureux ou les femmes qui sont douloureuses. C’est à dire qu’on peut généraliser notre vécu et en général c’est des attitudes d’adolescent. Un adolescent, il fait une expérience et il se dit “ah ben ça je l’ai déjà fait, c’est mort”. Un adulte pourrait se dire j’ai pas fait l’expérience, j’ai fait l’expérience avec untel. Donc l’expérience avec un tel ne m’a pas plu. Ce qui ne signifie rien de ce que serait l’expérience avec telle ou telle autre.

GREGORY : Et alors il y a une phrase sur votre site qui m’a interpellé. Et vous dites “Travailler sur soi, c’est peut être la meilleure manière de ne pas bouger.” Et déjà j’aimerais bien comprendre cette phrase. Et puis ensuite, vraiment, la question qui vient derrière c’est comment on fait pour être, pour être prêt entre guillemets? Si tant est qu’on puisse l’être.

FRANCK ET VANESSA : Pour moi, il y a plusieurs niveaux dans la réponse. Le premier truc en fait, c’est déjà l’idée que travailler sur soi c’est pour moi l’idée que il y a quelque chose qui tourne pas rond chez moi. Je vais d’abord me considérer comme un problème. Je dis que travailler sur soi n’avance pas parce que si je pars avec comme énergie, comme postulat, ce que je suis ne convient pas et que je travaille là dessus, c’est à dire que je nourris cette idée en énergie, en quête, en recherche, etc. Il est rare que ça puisse aboutir à “je tombe en amour de moi alors que le moteur sous jacent, ce que je suis, ne convient pas.” Mais après on pourrait faire un podcast entier, un juste sur cette cette question donc bon voilà.

GREGORY : Un autre truc c’est si ça n’aboutit pas, c’est parce que je ne sais pas ce que je ne sais plus. Ce que je veux dire, ce qui n’aboutit pas, c’est que c’est que ce n’est pas quelque chose qu’on peut contrôler je pense. Travailler sur soi veut dire changer veut dire guérir veut dire évoluer, alors que finalement nous on pense que c’est le le temps qui passe, c’est les cycles, c’est les saisons, c’est la nature, c’est le vécu, c’est les expériences qui fait qu’on change et qu’on évolue. Il n’y a rien à faire pour changer, évoluer comme une plante pousse. Nous humains, on pousse et il n’y a rien à faire pour ça.

FRANCK ET VANESSA : Tu vois, on est convaincu que c’est intéressant de se poser des questions sur comment nous fonctionnons, mais que le se poser des questions sur comment on fonctionne, qu’est ce qu’on a mis en place, quels sont les enjeux conscients ou inconscients et qui nous mènent là où on est ? On est ok pour se poser les questions, mais ensuite chercher des stratégies pour réussir notre vie. Là on est plus d’accord. C’est à cet endroit là en fait que ça s’arrête, c’est à dire chercher des stratégies pour tomber sur la bonne personne, pour faire le bon couple, pour que ça dure. Parce qu’en fait l’amour c’est quand ça dure où quand c’est quand ça tombe sur des enfants ou quand tout ça en fait, tout ce qu’il y a après relève de la stratégie pour la route vers le bonheur. Ça y est, on est, on n’est plus d’accord. On ne considère pas en fait qu’il y ait moyen d’obtenir le bonheur d’une manière délibérée en le en cherchant à y aller. On est convaincu que le bonheur, ça serait plutôt d’accepter les hauts et les bas, les bons moments, les mauvais moments, les bonnes et les mauvaises expériences, et que d’accepter tout ça puisse nous donner une idée de ce que de ce que c’est que le bonheur. Tu vois, émets l’idée d’utiliser le travail sur soi, le développement personnel comme une méthode pour obtenir du bonheur. Nous, ça nous donne plutôt la nausée qu’autre chose.

FRANCK ET VANESSA : Je sais bien que moi je dois avouer que même rien que l’idée du bonheur est quand même un concept très étrange quoi. Finalement, il est très subjectif à chacun. Et puis, et puis c’est bien plus large que ce qu’on peut imaginer. Un autre sens pour ça, qui parle des hauts, des bas? On peut trouver du bonheur à notre nostalgie, à notre douleur, à notre, à notre dépression, à tout. Enfin voilà, on peut trouver du bonheur dans dans le malheur finalement.

GREGORY : En fait, ce que j’allais dire, c’est notre notre conception de l’amour. Elle est très liée à la manière dont nos parents, en particulier notre mère, nous a aimés. Et parfois cet amour, il est, il peut avoir été dysfonctionnel. Est-ce que ça du coup, tu peux travailler dessus entre guillemets, dire peut être que je ne sais pas si ma mère était violente, si ma mère était je ne sais quoi… C’est peut être pas idéal pour moi, même si c’est la traduction de l’amour dans mon dans mon inconscient. Donc ça je peux bosser dessus. C’est ça ce que je comprends. Mais par contre après essayer d’optimiser pour atteindre une sorte de bonheur permanent, avoir une vie un instant aimable, permanente, ça c’est mort.

FRANCK ET VANESSA : Nous on ne pense pas qu’on puisse travailler dessus, on pense juste qu’on peut prendre du recul dessus. On peut regarder ça différemment, on peut changer notre perception, ça on peut.

FRANCK ET VANESSA : Si tu veux, notre travail se fait en amont de ce que t’es en train de décrire. Bon alors évidemment sur la part qu’on a déjà nommé auparavant, c’est à dire la course au bonheur, Instagram, Apple, on est tombés d’accord, c’est pas notre came.

FRANCK ET VANESSA : Voilà, on y croit pas, on pense que la vie elle est faite de hauts et de bas et que si on ne connaît pas les bas, on connaît pas les hauts. Donc viser que des hauts c’est une sorte de non sens.

 

 

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