#253 Une interview médiocre avec Guillaume Meurice

VLAN! Podcast
VLAN! Podcast
#253 Une interview médiocre avec Guillaume Meurice
Loading
/

GREGORY : Bonjour à tous. Bonjour Guillaume !

GUILLAUME : Bonjour !

GREGORY : Médiocre parmi beaucoup, parmi tout le monde. C’est ça ? Est-ce que la médiocrité, c’est le meilleur chemin vers le bonheur.

GUILLAUME : Je pense pas, parce que le bonheur, pour moi, C’est un peu de la merde, comme le veut un chapitre du livre sur la médiocrité. Non, la médiocrité, je dirais que c’est un chemin vers la lucidité, se rendre compte que, finalement, on est tous très, très limité. Et Qu’on est tous médiocre, J’ai choisi le titre un peu provocateur pour qu’il accroche, mais c’est vrai que je le pense quand même sincèrement, qu’on est tous des des animaux un petit peu chelou et on fait ce Qu’on peut dans un système très, très chaotique, et qu’il faut arrêter de se mettre la pression. Il faut arrêter que cette structure dans laquelle on vit nous mettre la pression en permanence et dire non, on est limité, on est nul, on est médiocre. En revanche, si on met nos médiocrités en commun, là on peut faire des choses, mais là que ça devient intéressant. Mais ce que c’est.

GREGORY : Pas l’intelligence de l’être humain, par exemple, de se mettre en commun, justement, c’est pas ça, le rapport aux autres. Ce que tu dis à un moment donné, on se dit à un moment donné: l’homme c’est un animal médiocre. Tu l’écris ça.

GUILLAUME : C’est un animal médiocre qui qui pète quand même vraiment plus haut que son cul en se considérant en haut d’une espèce de chaîne, genre l’aboutissement du processus de création, parce qui est déjà biologiquement complètement faux, puisque C’est une branche. Évidemment, tous les animaux Qu’on connaît qui sont autour de nous sont au bout de la chaîne de la création du moment. C’est quand même un fait très précis, très véritable, et l’être humain se dit souvent, évidemment pas tout le monde. Mais l’être humain a tendance à se considérer comme au-dessus de cette hiérarchie, parce que l’être humain, souvent, pensent en vertical et se dit: les humains, c’est vraiment au-dessus de tous les autres animaux. On peut les défoncer. L’agrement ça vient notamment en France, en tout cas, D’un certain René Descartes, qui a dit qu’il fallait se rendre maître et possesseur de la nature. Et à partir de là, il n’y a pas que lui, la bible aussi disait ça, etc donc, l’être humain quand même so trois le droit de défoncer ce qu’il ya, ce qu’il considère en tout cas en dessous de lui, jusqu’à la situation actuelle, qui est qu’à un moment donné, ce qu’il ya autour de lui dit: en revanche, c’est grâce à nous que tu vis, donc là, tu vas décéder, et les Re.

GREGORY : Il fait, mais je suis même pas sûr qu’ils se le disent justement, j’avais une question à te poser. Je vais te raconter une histoire que tu connais peut être pas, je pense pas que tu l’As quand est-ce que tu sais, d’après Toi, est-ce que les hommes, les autres humains, sont plus médiocres que les termites?

GUILLAUME : Pourquoi? Parce que peut être n’as tu jamais remarqué, parce que tu N’es pas expert des termites, comme moi non plus d’ailleurs mais il y a jamais un arbre qui s’effondre et pourquoi? La question, c’est pourquoi il n’y a pas de qui s’effondrent et la réponse, c’est les termites. Elles expriment leur, leur puissance à travers, en faisant des tunnels dans les arbres, dans le bois. Mais elles, elles émettent des ondes qui fait qu’en réalité, au moment où l’arbre est trop fragilisé, elle arrête de creuser. Elles se font, et c’est vrai chez plein d’espèces c’est vrai chez les lions, c’est vraiment plein des espèces, c’est-à-dire que quand elles se rendent compte qu’elles sont en train de trop abîmer leur écosystème, elles arrêtent. Les lions se mettent pas la dette, mais tu vois, ils se mettent en famille, etc et chez les humains, on dirait que nous, on n’a pas cette intelligence. C’est hyper.

GREGORY : Ouais, c’est intéressant, mais je pense qu’il ne faut pas non plus tomber dans l’écueil inverse, qui est de dire: Qu’on n’est pas non plus l’animal le plus con de la création. On est comme les autres animaux, on a nos défauts de réussites, nos qualités, nos faiblesses. Souvent, on a tendance avoir dans les autres animaux des des êtres parfaits. C’est marrant. Il y a un peu cette idée là, avec les dauphins qui s’échouent sur la plage. Évidemment, il y a vraiment des gros problèmes, et ça, je ne dis pas les problèmes qu’il ya de pollution sonore notamment, et autres, mais il y a aussi des animaux qui ratent. Il y a juste des animaux qui se fait à un moment donné et comme un chat, par exemple, se casse la gueule du canapé. On a toujours tendance, cette source et fameuse, les gens, qui veut que quand il y a un tremblement de terre, tous les animaux fuient parce qu’ils le sentent avant. C’est pas vrai! Il y a énormément de maux qui se font défoncer pendant les forêts, élementaire, etc, il y a beaucoup d’animaux qui, comme comme les, comme les humains, qui se font, je pense qu’il faut, quand je dis la médiocrité, C’est aussi C’est une espèce de juste-milieu.

GUILLAUME : Et de lucidité, encore une fois, à avoir. C’est pas, il faut pas sacraliser telle ou telle espèce. On n’est pas tout pourri, mais on est un peu médiocre, mais on fait, on fait comme on peut, avec ce Qu’on a. Pourquoi on a tant de mal à mettre notre médiocrité chacun.

GREGORY : Ça, je pense que c’est vraiment la structure sociale dans laquelle on vit qui nous pousse à ça, c’est-à-dire que, depuis tout gamin, on nous pousse à la compétition, à se méfier les uns des autres. Il y a, il y a un truc assez marrant, par exemple, à l’école ça, je le tiens de Pablo serving, qui me que j’aime beaucoup, qui m’a fait remarquer ça, et il me dit: à l’école l’entraide est considéré comme de la triche si t’aide ton camarade dans un contrôle: C’est la seule fois de ta vie ou ça t’arrive ce truc. Parce que dans la vie, ça ne viendrait pas à l’idée par des complètement tordu si t’es sur le côté de la route et sur un coup de mot.

GUILLAUME : Ceci me disent non, non, non, c’est mieux, au mieux, au mieux ils s’arrêtent.

GREGORY : Vraiment, on est, on baigne là-dedans, on baigne là-dedans et c’est difficile à déconstruire, c’est un peu un mot du moment. Mais c’est vrai, on baigne dans cette, ce climat de hiérarchie, de compétitivité, de compétition, et je pense qu’il ya vraiment personne qui y gagne. J’irais même Jusqu’à dire que ceux qui sont au-dessus, pour le coup, de cette échelle, ce Qu’on appelle aujourd’hui les ultra riches, je suis même tenté de dire qu’ils y gagnent pas non plus, parce que je sais pas si ça les, ils sont complètement épanouies. Après, je veux pas tomber dans la écologie de balle, même si j’y tombe un peu, mais.

GUILLAUME : Je demande: oui, C’est ça, c’est quand même, quand on-dit, sans mauvais jeu de mot, c’est qui?

GREGORY : Mais, mais j’aimerais bien discuter avec eux pour dire: mais il te faut combien de milliards vraiment pour que tu te sentes?

GUILLAUME : Épanoui, il y a des études, moi, J’ai quelques amis qui ont vendu startup et je te confirme que ça ne marche pas très bien.

GREGORY : Je trouve que C’est un système qui est une structure qui va percer.

GUILLAUME : Tu penses quoi de la validation sociale, en particulier sur les réseaux sociaux? Parce Qu’au final, il y a aussi ce truc: on essaye de toujours être le plus, machin plus, truc, le plus, je sais pas quoi.

GREGORY : Ça participe à ça! C’est même encore plus pervers que ça. C’est que maintenant les quantifié, c’est-à-dire que C’est un nombre, c’est un nombre de like, C’est un nombre d’amis etc, c’est assez flippant, parce que là, tu trouves vraiment. Et puis, en plus, avec Facebook, ça a commencé avec facebook, les amis, il y avait des compétitions entre moi. J’ai tant d’amis j’en ai plus, j’en ai moins. Ouais, ouais, c’est carrément carrément pervers, d’autant que t’es jugé par des médiocres. Au final, oui, C’est ça. Faut jamais perdre de vue que les gens qui nous jugent ou qui écrivent des commentaires, par exemple, comme ça peut m’arriver parfois sur les réseaux sociaux, entre autres, ou dans des mails, sont des gens qui sont aussi médiocres que nous. Moi, je je les juge pas, je suis, je suis très content qu’ils puissent s’exprimer ou M.’envoyer des messages, et s’ils ont ressenti, par exemple les haters, comme on appelle ça, de la colère ou de la de, à un moment donné envers moi, parce qu’ils ont écouté une chronique ou ils ont lu un truc qui n’était pas content, je suis assez pour que ça s’exprime tout ça! Et si j’ai le temps, je réponds. J’ai pas de souci avec ça, je peux te foutre dans la merde ou pas.

GUILLAUME : Vas y vas y carrément! J’aime bien ça. Je te fout dans la merde. Est-ce que qu’est-ce que tu penses de parce que tu demandes avant? Il y a une sorte de consentement à foutre dans la merde que je me demande: c’est pas encore plus grave?

GREGORY : Parce que j’allais pas dire non, qu’est-ce que tu fais si je dis?

GUILLAUME : Non, non, je veux pas que tu mets dans la merde. Je sais pas, tu vas faire quoi? Moi, je pose la question, je sais pas, justement, dans la merde. Qu’est-ce que tu penses? D’un Anna qui critique le service public comme il l’a fait? Ça dit: trois service public. Est-ce que c’est pas lui? La médiocrité, un peu.

GREGORY : Comme tout le monde, non, mais je pense pas grand chose. Non, c’est pas pour biaiser la question, mais je pense que.

GUILLAUME : C’est une très belle sortie.

GREGORY : Non, mais je vais t’expliquer pourquoi: J’en veux plus à la structure qui permet à insérer la nouna d’être là où il est aujourd’hui. Je pense que C’est ça le problème. C’est comme tous les gens qui crient macron, démission, on s’en fout. Si c’est Jean Jean à la place, c’est pareil s’il ya toujours un gugus à la tête D’un truc et Anna, et c’est un problème un peu différent. Non, c’est vraiment le culte de l’audience s’il est là, c’est parce que cette structure, elle, repose juste sur ce Qu’on va utiliser les grands mots, on peut utiliser.

GUILLAUME : On peut dire capitalisme.

GREGORY : Carrion qui fait que le seul critère de validation sociale, ou structurel, pour utiliser un autre grand mot, c’est le chiffre d’audience lui, son critère, c’est le lendemain matin, peut être même que maintenant, C’est en direct, les audiences. Je sais, je crois, que C’est le lendemain matin. Il voit sur le tableau excel, ou je sais pas comment, ses goupiller, il voit le nombre de téléspectateurs, il sait qu’il va vendre à tel prix la minute ou la seconde de publicité. Et C’est le seul critère. On se pose même pas la question de qu’est-ce Qu’on fait? On-dit? S’il faut mettre des nouilles libre D’un mec, il faut insulter les gens, c’est pas grave, ça crée. Lui, il s’en fout, c’est pour ça qu’il invite tout le monde. Évidemment, il invite tout le monde. Plus à gueule fort, plus il est content, et quasi même plus ça parle de lui, même que nous, on fait des vannes dessus. Ça participe aussi à ça. C’est pour ça que C’est compliqué, à déconstruire encore une fois cette structure, parce qu’on est tellement baigné dedans qu’il faudrait quasi s’extraire et ça aussi, C’est compliqué. Je pense que le problème, c’est pas non. Je pense que le problème C’est la structure qui permet à nous, dans.

GUILLAUME : Et tu parles à un moment donné de ce que je suis dans la merde. Franchement, tu tombes très bien. Je le pense vraiment plus, non, mais en plus, franchement!

GREGORY : Je pense même, tu vois, pour aller plus loin et pour rebondir sur le truc des ultra riches, qu’anna soit certains qui soit un gars très épanoui et qui rate chez l’user en disant: je suis content de ma journée et je sais pas.

GUILLAUME : Peut être, mais j’en doute, je sais pas s’il est content de lui. Je pense qu’il doit avoir un petit ego quand même. Non, je sais pas, je le connais pas, je connais.

GREGORY : Pas non plus J’ai croisé il y a longtemps, à l’époque où.

GUILLAUME : Oui, à l’époque où il était, il était humoriste, il a été humoriste, c’était un spectacle et tout. C’est fou! Comme quoi! Comme quoi ça M.’aide à toute la vie du cité. Vous être zelinsky, qui était humoriste aussi, ou je sais pas, de nouveau, entre les deux, des parcours de vie exactement. Puis que tu l’invites sera intéressant.

 

 

Description de l’épisode

Guillaume Meurice est un comique, chroniqueur sur France Inter, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier “petit éloge de la médiocrité” sorti aux éditions Les Peregrines.
Guillaume n’est pas seulement drôle, il est aussi pertinent et son livre l’est totalement aussi.
Etrangement il s’inscrit parfaitement dans le prolongement de mon tedx (si vous l’avez vu).
A force de nous dire partout que nous devons être la meilleure version de nous même, à force d’injonction au bonheur, d’optimisation et de comparaison en tous genre, on fini par se mettre tellement de pression.
Instagram et les reseaux sociaux n’aident pas et je peux vous assurer qu’écouter cet épisode va vous faire le plus grand bien car nous sommes tous médiocres! Ca fait du bien de se le dire mais ca fait surtout du bien de se dire que les autres sont tout aussi médiocres en réalité!
Avec Guillaume nous traitons de nombreux sujets et en particulier de la société, du talent et surtout de l’intelligence collective!

La médiocrité est-elle le chemin le plus court vers le bonheur?

Pourquoi l’Homme est-il un animal médiocre?

L’humain est-il inadapté à vivre sur le long terme?

Pourquoi avons nous tant de mal à admettre notre médiocrité?

Comment faire pour se passer de la validation sociale?

Que penses tu de Hanouna? Est-ce que Hanouna est la médiocrité incarnée?

Pourquoi le talent est une fiction?

Comment la médiocrité arrive à générer de la créativité?

Que penses tu de la Médaille du mérite? L’accepterais tu?

Les politiques sont-ils médiocres?

Pourquoi la structure politiques favorisent les médiocres?

Peux tu nous parler de l’intelligence collective?

Emmanuel Macron est-il médiocre?

Comment prendre du recul sur la volonté d’un “Homme fort”?

Pourquoi les Dieux peuvent être considérés comme médiocres?

Quel est le rôle des médias dans cette promotion de la médiocrité?

Quel est selon toi l’imaginaire du succès?

Comment faire pour se reconnecter à sa médiocrité?

Pourquoi l’ennui est-il indispensable?

Vous aimerez aussi ces épisodes

Transcription partielle de l’épisode

VLAN! Podcast
VLAN! Podcast
#253 Une interview médiocre avec Guillaume Meurice
Loading
/

GREGORY : Bonjour à tous. Bonjour Guillaume !

GUILLAUME : Bonjour !

GREGORY : Médiocre parmi beaucoup, parmi tout le monde. C’est ça ? Est-ce que la médiocrité, c’est le meilleur chemin vers le bonheur.

GUILLAUME : Je pense pas, parce que le bonheur, pour moi, C’est un peu de la merde, comme le veut un chapitre du livre sur la médiocrité. Non, la médiocrité, je dirais que c’est un chemin vers la lucidité, se rendre compte que, finalement, on est tous très, très limité. Et Qu’on est tous médiocre, J’ai choisi le titre un peu provocateur pour qu’il accroche, mais c’est vrai que je le pense quand même sincèrement, qu’on est tous des des animaux un petit peu chelou et on fait ce Qu’on peut dans un système très, très chaotique, et qu’il faut arrêter de se mettre la pression. Il faut arrêter que cette structure dans laquelle on vit nous mettre la pression en permanence et dire non, on est limité, on est nul, on est médiocre. En revanche, si on met nos médiocrités en commun, là on peut faire des choses, mais là que ça devient intéressant. Mais ce que c’est.

GREGORY : Pas l’intelligence de l’être humain, par exemple, de se mettre en commun, justement, c’est pas ça, le rapport aux autres. Ce que tu dis à un moment donné, on se dit à un moment donné: l’homme c’est un animal médiocre. Tu l’écris ça.

GUILLAUME : C’est un animal médiocre qui qui pète quand même vraiment plus haut que son cul en se considérant en haut d’une espèce de chaîne, genre l’aboutissement du processus de création, parce qui est déjà biologiquement complètement faux, puisque C’est une branche. Évidemment, tous les animaux Qu’on connaît qui sont autour de nous sont au bout de la chaîne de la création du moment. C’est quand même un fait très précis, très véritable, et l’être humain se dit souvent, évidemment pas tout le monde. Mais l’être humain a tendance à se considérer comme au-dessus de cette hiérarchie, parce que l’être humain, souvent, pensent en vertical et se dit: les humains, c’est vraiment au-dessus de tous les autres animaux. On peut les défoncer. L’agrement ça vient notamment en France, en tout cas, D’un certain René Descartes, qui a dit qu’il fallait se rendre maître et possesseur de la nature. Et à partir de là, il n’y a pas que lui, la bible aussi disait ça, etc donc, l’être humain quand même so trois le droit de défoncer ce qu’il ya, ce qu’il considère en tout cas en dessous de lui, jusqu’à la situation actuelle, qui est qu’à un moment donné, ce qu’il ya autour de lui dit: en revanche, c’est grâce à nous que tu vis, donc là, tu vas décéder, et les Re.

GREGORY : Il fait, mais je suis même pas sûr qu’ils se le disent justement, j’avais une question à te poser. Je vais te raconter une histoire que tu connais peut être pas, je pense pas que tu l’As quand est-ce que tu sais, d’après Toi, est-ce que les hommes, les autres humains, sont plus médiocres que les termites?

GUILLAUME : Pourquoi? Parce que peut être n’as tu jamais remarqué, parce que tu N’es pas expert des termites, comme moi non plus d’ailleurs mais il y a jamais un arbre qui s’effondre et pourquoi? La question, c’est pourquoi il n’y a pas de qui s’effondrent et la réponse, c’est les termites. Elles expriment leur, leur puissance à travers, en faisant des tunnels dans les arbres, dans le bois. Mais elles, elles émettent des ondes qui fait qu’en réalité, au moment où l’arbre est trop fragilisé, elle arrête de creuser. Elles se font, et c’est vrai chez plein d’espèces c’est vrai chez les lions, c’est vraiment plein des espèces, c’est-à-dire que quand elles se rendent compte qu’elles sont en train de trop abîmer leur écosystème, elles arrêtent. Les lions se mettent pas la dette, mais tu vois, ils se mettent en famille, etc et chez les humains, on dirait que nous, on n’a pas cette intelligence. C’est hyper.

GREGORY : Ouais, c’est intéressant, mais je pense qu’il ne faut pas non plus tomber dans l’écueil inverse, qui est de dire: Qu’on n’est pas non plus l’animal le plus con de la création. On est comme les autres animaux, on a nos défauts de réussites, nos qualités, nos faiblesses. Souvent, on a tendance avoir dans les autres animaux des des êtres parfaits. C’est marrant. Il y a un peu cette idée là, avec les dauphins qui s’échouent sur la plage. Évidemment, il y a vraiment des gros problèmes, et ça, je ne dis pas les problèmes qu’il ya de pollution sonore notamment, et autres, mais il y a aussi des animaux qui ratent. Il y a juste des animaux qui se fait à un moment donné et comme un chat, par exemple, se casse la gueule du canapé. On a toujours tendance, cette source et fameuse, les gens, qui veut que quand il y a un tremblement de terre, tous les animaux fuient parce qu’ils le sentent avant. C’est pas vrai! Il y a énormément de maux qui se font défoncer pendant les forêts, élementaire, etc, il y a beaucoup d’animaux qui, comme comme les, comme les humains, qui se font, je pense qu’il faut, quand je dis la médiocrité, C’est aussi C’est une espèce de juste-milieu.

GUILLAUME : Et de lucidité, encore une fois, à avoir. C’est pas, il faut pas sacraliser telle ou telle espèce. On n’est pas tout pourri, mais on est un peu médiocre, mais on fait, on fait comme on peut, avec ce Qu’on a. Pourquoi on a tant de mal à mettre notre médiocrité chacun.

GREGORY : Ça, je pense que c’est vraiment la structure sociale dans laquelle on vit qui nous pousse à ça, c’est-à-dire que, depuis tout gamin, on nous pousse à la compétition, à se méfier les uns des autres. Il y a, il y a un truc assez marrant, par exemple, à l’école ça, je le tiens de Pablo serving, qui me que j’aime beaucoup, qui m’a fait remarquer ça, et il me dit: à l’école l’entraide est considéré comme de la triche si t’aide ton camarade dans un contrôle: C’est la seule fois de ta vie ou ça t’arrive ce truc. Parce que dans la vie, ça ne viendrait pas à l’idée par des complètement tordu si t’es sur le côté de la route et sur un coup de mot.

GUILLAUME : Ceci me disent non, non, non, c’est mieux, au mieux, au mieux ils s’arrêtent.

GREGORY : Vraiment, on est, on baigne là-dedans, on baigne là-dedans et c’est difficile à déconstruire, c’est un peu un mot du moment. Mais c’est vrai, on baigne dans cette, ce climat de hiérarchie, de compétitivité, de compétition, et je pense qu’il ya vraiment personne qui y gagne. J’irais même Jusqu’à dire que ceux qui sont au-dessus, pour le coup, de cette échelle, ce Qu’on appelle aujourd’hui les ultra riches, je suis même tenté de dire qu’ils y gagnent pas non plus, parce que je sais pas si ça les, ils sont complètement épanouies. Après, je veux pas tomber dans la écologie de balle, même si j’y tombe un peu, mais.

GUILLAUME : Je demande: oui, C’est ça, c’est quand même, quand on-dit, sans mauvais jeu de mot, c’est qui?

GREGORY : Mais, mais j’aimerais bien discuter avec eux pour dire: mais il te faut combien de milliards vraiment pour que tu te sentes?

GUILLAUME : Épanoui, il y a des études, moi, J’ai quelques amis qui ont vendu startup et je te confirme que ça ne marche pas très bien.

GREGORY : Je trouve que C’est un système qui est une structure qui va percer.

GUILLAUME : Tu penses quoi de la validation sociale, en particulier sur les réseaux sociaux? Parce Qu’au final, il y a aussi ce truc: on essaye de toujours être le plus, machin plus, truc, le plus, je sais pas quoi.

GREGORY : Ça participe à ça! C’est même encore plus pervers que ça. C’est que maintenant les quantifié, c’est-à-dire que C’est un nombre, c’est un nombre de like, C’est un nombre d’amis etc, c’est assez flippant, parce que là, tu trouves vraiment. Et puis, en plus, avec Facebook, ça a commencé avec facebook, les amis, il y avait des compétitions entre moi. J’ai tant d’amis j’en ai plus, j’en ai moins. Ouais, ouais, c’est carrément carrément pervers, d’autant que t’es jugé par des médiocres. Au final, oui, C’est ça. Faut jamais perdre de vue que les gens qui nous jugent ou qui écrivent des commentaires, par exemple, comme ça peut m’arriver parfois sur les réseaux sociaux, entre autres, ou dans des mails, sont des gens qui sont aussi médiocres que nous. Moi, je je les juge pas, je suis, je suis très content qu’ils puissent s’exprimer ou M.’envoyer des messages, et s’ils ont ressenti, par exemple les haters, comme on appelle ça, de la colère ou de la de, à un moment donné envers moi, parce qu’ils ont écouté une chronique ou ils ont lu un truc qui n’était pas content, je suis assez pour que ça s’exprime tout ça! Et si j’ai le temps, je réponds. J’ai pas de souci avec ça, je peux te foutre dans la merde ou pas.

GUILLAUME : Vas y vas y carrément! J’aime bien ça. Je te fout dans la merde. Est-ce que qu’est-ce que tu penses de parce que tu demandes avant? Il y a une sorte de consentement à foutre dans la merde que je me demande: c’est pas encore plus grave?

GREGORY : Parce que j’allais pas dire non, qu’est-ce que tu fais si je dis?

GUILLAUME : Non, non, je veux pas que tu mets dans la merde. Je sais pas, tu vas faire quoi? Moi, je pose la question, je sais pas, justement, dans la merde. Qu’est-ce que tu penses? D’un Anna qui critique le service public comme il l’a fait? Ça dit: trois service public. Est-ce que c’est pas lui? La médiocrité, un peu.

GREGORY : Comme tout le monde, non, mais je pense pas grand chose. Non, c’est pas pour biaiser la question, mais je pense que.

GUILLAUME : C’est une très belle sortie.

GREGORY : Non, mais je vais t’expliquer pourquoi: J’en veux plus à la structure qui permet à insérer la nouna d’être là où il est aujourd’hui. Je pense que C’est ça le problème. C’est comme tous les gens qui crient macron, démission, on s’en fout. Si c’est Jean Jean à la place, c’est pareil s’il ya toujours un gugus à la tête D’un truc et Anna, et c’est un problème un peu différent. Non, c’est vraiment le culte de l’audience s’il est là, c’est parce que cette structure, elle, repose juste sur ce Qu’on va utiliser les grands mots, on peut utiliser.

GUILLAUME : On peut dire capitalisme.

GREGORY : Carrion qui fait que le seul critère de validation sociale, ou structurel, pour utiliser un autre grand mot, c’est le chiffre d’audience lui, son critère, c’est le lendemain matin, peut être même que maintenant, C’est en direct, les audiences. Je sais, je crois, que C’est le lendemain matin. Il voit sur le tableau excel, ou je sais pas comment, ses goupiller, il voit le nombre de téléspectateurs, il sait qu’il va vendre à tel prix la minute ou la seconde de publicité. Et C’est le seul critère. On se pose même pas la question de qu’est-ce Qu’on fait? On-dit? S’il faut mettre des nouilles libre D’un mec, il faut insulter les gens, c’est pas grave, ça crée. Lui, il s’en fout, c’est pour ça qu’il invite tout le monde. Évidemment, il invite tout le monde. Plus à gueule fort, plus il est content, et quasi même plus ça parle de lui, même que nous, on fait des vannes dessus. Ça participe aussi à ça. C’est pour ça que C’est compliqué, à déconstruire encore une fois cette structure, parce qu’on est tellement baigné dedans qu’il faudrait quasi s’extraire et ça aussi, C’est compliqué. Je pense que le problème, c’est pas non. Je pense que le problème C’est la structure qui permet à nous, dans.

GUILLAUME : Et tu parles à un moment donné de ce que je suis dans la merde. Franchement, tu tombes très bien. Je le pense vraiment plus, non, mais en plus, franchement!

GREGORY : Je pense même, tu vois, pour aller plus loin et pour rebondir sur le truc des ultra riches, qu’anna soit certains qui soit un gars très épanoui et qui rate chez l’user en disant: je suis content de ma journée et je sais pas.

GUILLAUME : Peut être, mais j’en doute, je sais pas s’il est content de lui. Je pense qu’il doit avoir un petit ego quand même. Non, je sais pas, je le connais pas, je connais.

GREGORY : Pas non plus J’ai croisé il y a longtemps, à l’époque où.

GUILLAUME : Oui, à l’époque où il était, il était humoriste, il a été humoriste, c’était un spectacle et tout. C’est fou! Comme quoi! Comme quoi ça M.’aide à toute la vie du cité. Vous être zelinsky, qui était humoriste aussi, ou je sais pas, de nouveau, entre les deux, des parcours de vie exactement. Puis que tu l’invites sera intéressant.

 

 

Menu