#251 le futur des transports individuels avec Aurélie Bigo

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GREGORY : Donc Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Aurélien,

AURÉLIEN : Bonjour !

GREGORY : Comment tu vas?

AURÉLIEN : Je vais très bien et toi.

GREGORY : Pas mal du tout. Je te remercie. Peut être la première question qu’on peut se poser c’est de savoir on en est où de la stratégie bas carbone aujourd’hui en France?

AURÉLIEN : Oui alors, la stratégie nationale bas carbone, c’est un document en France qui représente la stratégie climat du gouvernement. Actuellement, sur le secteur des transports, il y a un objectif qui est ambitieux à l’horizon 2050. En gros, c’est d’arriver à quasiment zéro émission de direct dans le secteur des transports, donc les émissions directes et les émissions en sortie de pot d’échappement des véhicules, en gros. Et ça, ça implique notamment que dans l’ensemble des transports terrestres, il soit complètement décarbonée en 2050, donc qu’il n’y ait plus une seule goutte de pétrole aussi bien dans les voitures, dans les poids lourds, les véhicules utilitaires légers, les bus, les cars, les trains, les deux roues motorisés ou encore les bateaux de transport fluvial. Donc on est sur un défi qui est majeur en l’espace de 28 ans. Désormais, on doit sortir du pétrole pour tous ces modes de transport là. Alors qu’aujourd’hui le pétrole, c’est plus de 90 % des consommations d’énergie du secteur. Donc c’est vraiment le carburant de la mobilité, le carburant des transports.

GREGORY : La première question qui me vient, c’est est ce que c’est le bon combat ? Parce qu’en fait je me dis enfin plusieurs choses. D’abord, je me dis et ce geste pose aussi des questions très basiques finalement, est ce qu’il vaut mieux pas garder une voiture qui existe déjà, qui n’est pas électrique versus une voiture électrique? Parce qu’en fait une voiture électrique, il faut la produire, donc ça nécessite de l’énergie, enfin je veux dire une voiture. Pour la produire, il faut quand même de l’énergie, elle va pas se transformer, il va pas se transformer en voiture tout seul, tous les agrès, tous les éléments qui sont à l’intérieur de la même manière. Donc voilà, j’ai cette première question est ce que est ce que. Est ce que c’est un bon combat? Par ailleurs, toi tu parles, ce que tu dis c’est que c’est émissions directes, mais du coup il y a une problématique d’émission indirecte qui n’est pas très bien comprise. J’ai l’impression des des personnes qui écoutent, pas les personnes qui écoutent, mais en tout cas des personnes de manière générale. Je qu’on s’arrête à la voiture électrique et on réfléchit pas vraiment d’où vient cette électricité et du coup l’impact qu’a cette électricité. Donc ouais, la deuxième du coup c’est bon, ça serait est ce que c’est un bon combat? Est ce que c’est le bon combat selon toi?

AURÉLIEN : Bon combat, je dirais oui, parce que C’est le combat du changement climatique. En gros, si on sort pas des énergies fossiles, de manière générale, on réussira pas à atteindre nos objectifs climatiques. On s’oriente vers un réchauffement deux, plus deux, plus trois, plus quatre, selon à quel point on continue à beaucoup consommer d’énergie fossile. Donc, ça implique que, dans les transports notamment, il faut sortir du pétrole. Ça, C’est un incontournable si on veut réduire les émissions et réduire l’impact des transports sur le climat. Après, pour autant, C’est pas le seul des combats. Et par exemple, la voiture électrique, par exemple, ne résout pas le problème du climat pour les transports, sans revoir plus globalement de quelle manière on se déplace, qu’au moment où on change aussi le transport de marchandises, il y a d’autres si on cite un peu les autres combats qui peut y avoir sur le, sur les transports, il y a des problématiques de pollution de l’air aussi. Ça le fait de passer, par exemple l’électrique ou le fait de séparer du pétrole, c’est quand même, ça va dans le bon sens aussi sur la pollution de l’air parce que la plupart des émissions aujourd’hui viennent de l’échappement des véhicules, aussi de la combustion du pétrole. Après, il y a aussi des enjeux en termes de consommation de ressources. Le pétrole, de toute façon, il faut aussi s’en séparer pour des questions d’épuisement des ressources ou de contraintes de manière générale, qu’on a déjà depuis pas mal d’années sur les approvisionnements en pétrole, sur le coût du pétrole, et puis les contraintes, et puis les dépendants. Géopolitique aussi, les dépendances géopolitiques, il y a, en lien avec ça. Après, il y a des enjeux en termes de consommation d’espace aussi. Les infrastructures de transport, ça prend beaucoup de place, ça fragmente aussi les paysages ou les espaces naturels et ça a des impacts aussi sur la biodiversité. Par ce biais là, la voiture prend particulièrement de place aussi en circulation aussi, en stationnement. Il y a énormément d’espaces publics qui lui est dédié, notamment dans les villes. Et ça veut dire que ça, si on veut rééquilibrer l’espace public pour donner plus de place à d’autres modes de transport, la marche, le vélo, les transports en commun, il faut prendre de la place à la voiture et potentiellement, ça peut être aussi de penser l’espace public pour autre chose qu’uniquement des fonctions de circulation, des fonctions de transport, mais par exemple pour les terrasses, pour donner de la place aux enfants, pour circuler en sécurité en ville, pour jouer, etc aussi redonner de la place à davantage de végétalisation, pour mieux s’adapter au changement climatique, au vagues de chaleur, et tout ça, ça interroge l’usage de l’espace public et ça, C’est une question majeure où ça demande d’interroger la place Qu’on donne à la voiture et Qu’elle place aussi à la voiture dans la mobilité. Ensuite, il y a des enjeux aussi en termes de pollution sonore. Ça, C’est quelque chose, c’est une thématique Qu’on qu’on aborde assez peu en général. Pourtant, il y a bien évidemment des choses Qu’on connaît de gènes liés aux liés au bruit, de stress, que ça peut ne landré, de problèmes modifi qu’il peut y avoir, mais il a aussi des problèmes de santé plus globaux qui sont aussi liés à la pollution sonore. Vraiment une vraie pollution, dans le sens où ça, ça, ça a vraiment des impacts sur la santé, en termes de d’obésité en termes de maladies cardiovasculaires, qu’il peut y avoir aussi cette pollution. Non, oui, il y a des enjeux en termes de santé publique, aussi, en termes d’activité physique, de sénat rité, ou plutôt d’inactivité physique. En gros, on a 95 % de la population française qui a des niveaux de sénat rité ou d’inactivité physique qui présentent des risques pour la santé, dans le sens où on n’est pas assez actif, et ça, c’est lié à nos modes de vie de manière générale, on est trop souvent globalement assis, ce soit devant un écran pour le boulot, que ce soit devant un écran pour regarder la télé, l’ordinateur etc, ou que ce soit dans nos mobilités, avec notamment la voiture qui domine et qui est un mode de transport inactif, et retrouver, par exemple, des mobilités plus actives telles que la marche et le vélo, ou, dans une moindre mesure aussi les transports en commun qui, souvent, nécessitent d’aller jusqu’à une station, plus souvent à pied, etc, ou qui nécessite, dans les changements notamment, d’avoir un peu plus d’activités physiques. Ça, ça aussi, c’est aussi un enjeu de santé publique, est importante. Il y a toute la question de l’accidentalité notamment accidentale, routière, qui qui, en termes de nombre de décès chaque année, baisse plus, en gros depuis dix ans quasiment. Et puis, après, il y a des enjeux de trop transition, sur les aspects plus sociaux d’accès à la mobilité, d’inégalité sociale qui peut y avoir d’inégalités territoriales, d’inégalités dans l’accès à la mobilité, qui peut dépendre aussi du genre de des compétences de mobilité, qui peut dépendre si, pour les personnes à mobilité réduite, quel est l’accès aussi qu’on qu’on leur donne à la mobilité, à quel point les infrastructures, les mobilités sont adaptées à ce type de public. Là, en gros, quand on voit ce paysage, là, il y a tout un tas d’enjeux qu’il faut réussir à prendre en compte dans la transition, si on veut répondre simultanément à plusieurs enjeux et ne pas avoir une focale que climat, qui est bien sûr un enjeu très structurant, majeur, étant donné que les transports, par exemple en France, représente l’ordre de 30 % des émissions. Mais pour autant, il faut pas oublier les autres, les autres problématiques de transition.

GREGORY : Clairement, parce que moi, j’ai toujours tendance à dire que si on inventait, et on n’est pas loin de le faire, une énergie qui serait complètement décarbonée, parce que j’ai l’impression qu’on réduit, on a tendance à réduire, dans l’espace public en tout cas, ou dans les médias, la problématique du climat avec la problématique de la lutte contre le Co deux et et on n’est pas très loin de réussir à inventer l’énergie de fusion, il y a une énergie décarbonée qui génère aucun déchet, qui, en pleine sécurité il y a, il y a aucun risque d’accident nucléaire. On le maîtrise pas encore, mais, potentiellement, pourrait le maîtriser. Mais pour moi, ça, ce serait la plus mauvaise nouvelle qui pourrait, je sais pas la plus mauvaise nouvelle, mais en tout cas, ce serait une bonne nouvelle sans doute, mais ça voudrait dire qu’on continuera sans doute à consommer quand on consomme aujourd’hui et à détruire l’écosystème dans lequel on est, et on sait bien que, comme on est des animaux et Qu’on dépend de cet écosystème, si on le détruit naturellement, ça fonctionne plus.

AURÉLIEN : Oui, complètement, en tout cas, je dirais que les enjeux environnementaux sont réduits au climat. Après, dans le climat, il y a surtout le Co deux, il y a aussi d’autres gaz after, tel que le meta, un peu protoxyde d’azote aussi, d’autres d’autres gaz fr. Mais c’est sûr que, sur les enjeux environnementaux, on est loin d’avoir que la l’enjeu climatique. Il y a des enjeux en termes de ressources, des enjeux en termes de santé environnement, des enjeux en termes de biodiversité. Et quand on creuse un peu ces sujets, on voit bien que c’est des enjeux qui sont complètement majeurs et qu’il ya un peu un discours, à mon avis, qui est assez réducteur par deux aspects, voire mensonger à la fois, sur le fait qu’on on réduit la crise environnementale au climat, comme tu, comme tu l’Es évoqués, et puis le discours, c’est aussi de dire que la technologie va résoudre le problème climatique. Et les deux sont des énormes biais qui nous empêchent de traiter les crises environnementales à la hauteur des enjeux, parce que on a une sorte d’inaction climatique, d’inaction même plus générale, sur les, sur les anges environnementaux, dans le sens où on questionne pas, notamment, tout ce qui est le levier de sobriété, comment restructure un peu en termes de mode de vie, de modes de consommation, de mode de production, tous ces toutes ces choses là qu’il faut changer si jamais on veut réduire notre impact global sur la biodiversité, sur les ressources.

 

 

Description de l’épisode

Aurélien Bigo est chercheur sur la transition énergétique des transports, spécialiste français des problématiques liées au futur des transports et donc le parfait interlocuteurs pour nous parler de ces problématiques.
En réalité, la voiture, le scooter, la moto, le bus, le train, le métro, le vélo, la trottinette, les rollers, la marche à pied , tous ces moyens de transports forment notre quotidien aujourd’hui et on entends un peu tout et n’importe quoi sur ce sujet sans vraiment plus savoir à qui croire.
Aurélien nous remet l’église au milieu du village sur tout une série de questions que j’ai concernant les transports individuels.
Si personnellement je n’ai jamais acheté de voiture, j’ai une moto et je me pose nécessairement des questions parce qu’aussi j’envisage les problématiques des personnes qui ne vivent pas dans les grandes villes et qui ont besoin au quotidien de leur véhicule.

Sans parler évidement de la réalité financière car une voiture électrique est beaucoup plus chère.
Mais fineaement est-ce que c’est vraiment la solution?
Je pose plein de question à Aurélien dont celles-ci :

Est-ce que c’est la voiture électrique est un bonne solution?

Est-ce que la problématique du climat et plus largement du vivant est qu’énergétique?

Est-ce que la problématique de la voiture n’est pas la manière dont la ville est organisée et plus généralement la société?

Peut on vraiment vivre sans voiture? Quid des personnes en banlieues?

Pourquoi on se trompe de modèle quand on choisi un véhicule?

Est-ce qu’il vaut mieux une voiture thermique légère ou un S.U.V électrique?

Quelle est l’efficacité énergétique des voitures thermiques et electriques?

Que penses tu du retrofit de véhicules de collection?

Quid des motos? N’est-ce pas dangereux d’être sur une moto électrique?

Pourquoi le prix des voitures électriques est si cher?

Quelles voitures pourraient avoir du succès demain?

Pourquoi est-ce pertinent de créer des voitures plus légères?

Que pensez des trottinettes en libre service dans les grandes villes?

Qui sont les conducteurs de scooters ou de 2 roues en général en France?

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY : Donc Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Aurélien,

AURÉLIEN : Bonjour !

GREGORY : Comment tu vas?

AURÉLIEN : Je vais très bien et toi.

GREGORY : Pas mal du tout. Je te remercie. Peut être la première question qu’on peut se poser c’est de savoir on en est où de la stratégie bas carbone aujourd’hui en France?

AURÉLIEN : Oui alors, la stratégie nationale bas carbone, c’est un document en France qui représente la stratégie climat du gouvernement. Actuellement, sur le secteur des transports, il y a un objectif qui est ambitieux à l’horizon 2050. En gros, c’est d’arriver à quasiment zéro émission de direct dans le secteur des transports, donc les émissions directes et les émissions en sortie de pot d’échappement des véhicules, en gros. Et ça, ça implique notamment que dans l’ensemble des transports terrestres, il soit complètement décarbonée en 2050, donc qu’il n’y ait plus une seule goutte de pétrole aussi bien dans les voitures, dans les poids lourds, les véhicules utilitaires légers, les bus, les cars, les trains, les deux roues motorisés ou encore les bateaux de transport fluvial. Donc on est sur un défi qui est majeur en l’espace de 28 ans. Désormais, on doit sortir du pétrole pour tous ces modes de transport là. Alors qu’aujourd’hui le pétrole, c’est plus de 90 % des consommations d’énergie du secteur. Donc c’est vraiment le carburant de la mobilité, le carburant des transports.

GREGORY : La première question qui me vient, c’est est ce que c’est le bon combat ? Parce qu’en fait je me dis enfin plusieurs choses. D’abord, je me dis et ce geste pose aussi des questions très basiques finalement, est ce qu’il vaut mieux pas garder une voiture qui existe déjà, qui n’est pas électrique versus une voiture électrique? Parce qu’en fait une voiture électrique, il faut la produire, donc ça nécessite de l’énergie, enfin je veux dire une voiture. Pour la produire, il faut quand même de l’énergie, elle va pas se transformer, il va pas se transformer en voiture tout seul, tous les agrès, tous les éléments qui sont à l’intérieur de la même manière. Donc voilà, j’ai cette première question est ce que est ce que. Est ce que c’est un bon combat? Par ailleurs, toi tu parles, ce que tu dis c’est que c’est émissions directes, mais du coup il y a une problématique d’émission indirecte qui n’est pas très bien comprise. J’ai l’impression des des personnes qui écoutent, pas les personnes qui écoutent, mais en tout cas des personnes de manière générale. Je qu’on s’arrête à la voiture électrique et on réfléchit pas vraiment d’où vient cette électricité et du coup l’impact qu’a cette électricité. Donc ouais, la deuxième du coup c’est bon, ça serait est ce que c’est un bon combat? Est ce que c’est le bon combat selon toi?

AURÉLIEN : Bon combat, je dirais oui, parce que C’est le combat du changement climatique. En gros, si on sort pas des énergies fossiles, de manière générale, on réussira pas à atteindre nos objectifs climatiques. On s’oriente vers un réchauffement deux, plus deux, plus trois, plus quatre, selon à quel point on continue à beaucoup consommer d’énergie fossile. Donc, ça implique que, dans les transports notamment, il faut sortir du pétrole. Ça, C’est un incontournable si on veut réduire les émissions et réduire l’impact des transports sur le climat. Après, pour autant, C’est pas le seul des combats. Et par exemple, la voiture électrique, par exemple, ne résout pas le problème du climat pour les transports, sans revoir plus globalement de quelle manière on se déplace, qu’au moment où on change aussi le transport de marchandises, il y a d’autres si on cite un peu les autres combats qui peut y avoir sur le, sur les transports, il y a des problématiques de pollution de l’air aussi. Ça le fait de passer, par exemple l’électrique ou le fait de séparer du pétrole, c’est quand même, ça va dans le bon sens aussi sur la pollution de l’air parce que la plupart des émissions aujourd’hui viennent de l’échappement des véhicules, aussi de la combustion du pétrole. Après, il y a aussi des enjeux en termes de consommation de ressources. Le pétrole, de toute façon, il faut aussi s’en séparer pour des questions d’épuisement des ressources ou de contraintes de manière générale, qu’on a déjà depuis pas mal d’années sur les approvisionnements en pétrole, sur le coût du pétrole, et puis les contraintes, et puis les dépendants. Géopolitique aussi, les dépendances géopolitiques, il y a, en lien avec ça. Après, il y a des enjeux en termes de consommation d’espace aussi. Les infrastructures de transport, ça prend beaucoup de place, ça fragmente aussi les paysages ou les espaces naturels et ça a des impacts aussi sur la biodiversité. Par ce biais là, la voiture prend particulièrement de place aussi en circulation aussi, en stationnement. Il y a énormément d’espaces publics qui lui est dédié, notamment dans les villes. Et ça veut dire que ça, si on veut rééquilibrer l’espace public pour donner plus de place à d’autres modes de transport, la marche, le vélo, les transports en commun, il faut prendre de la place à la voiture et potentiellement, ça peut être aussi de penser l’espace public pour autre chose qu’uniquement des fonctions de circulation, des fonctions de transport, mais par exemple pour les terrasses, pour donner de la place aux enfants, pour circuler en sécurité en ville, pour jouer, etc aussi redonner de la place à davantage de végétalisation, pour mieux s’adapter au changement climatique, au vagues de chaleur, et tout ça, ça interroge l’usage de l’espace public et ça, C’est une question majeure où ça demande d’interroger la place Qu’on donne à la voiture et Qu’elle place aussi à la voiture dans la mobilité. Ensuite, il y a des enjeux aussi en termes de pollution sonore. Ça, C’est quelque chose, c’est une thématique Qu’on qu’on aborde assez peu en général. Pourtant, il y a bien évidemment des choses Qu’on connaît de gènes liés aux liés au bruit, de stress, que ça peut ne landré, de problèmes modifi qu’il peut y avoir, mais il a aussi des problèmes de santé plus globaux qui sont aussi liés à la pollution sonore. Vraiment une vraie pollution, dans le sens où ça, ça, ça a vraiment des impacts sur la santé, en termes de d’obésité en termes de maladies cardiovasculaires, qu’il peut y avoir aussi cette pollution. Non, oui, il y a des enjeux en termes de santé publique, aussi, en termes d’activité physique, de sénat rité, ou plutôt d’inactivité physique. En gros, on a 95 % de la population française qui a des niveaux de sénat rité ou d’inactivité physique qui présentent des risques pour la santé, dans le sens où on n’est pas assez actif, et ça, c’est lié à nos modes de vie de manière générale, on est trop souvent globalement assis, ce soit devant un écran pour le boulot, que ce soit devant un écran pour regarder la télé, l’ordinateur etc, ou que ce soit dans nos mobilités, avec notamment la voiture qui domine et qui est un mode de transport inactif, et retrouver, par exemple, des mobilités plus actives telles que la marche et le vélo, ou, dans une moindre mesure aussi les transports en commun qui, souvent, nécessitent d’aller jusqu’à une station, plus souvent à pied, etc, ou qui nécessite, dans les changements notamment, d’avoir un peu plus d’activités physiques. Ça, ça aussi, c’est aussi un enjeu de santé publique, est importante. Il y a toute la question de l’accidentalité notamment accidentale, routière, qui qui, en termes de nombre de décès chaque année, baisse plus, en gros depuis dix ans quasiment. Et puis, après, il y a des enjeux de trop transition, sur les aspects plus sociaux d’accès à la mobilité, d’inégalité sociale qui peut y avoir d’inégalités territoriales, d’inégalités dans l’accès à la mobilité, qui peut dépendre aussi du genre de des compétences de mobilité, qui peut dépendre si, pour les personnes à mobilité réduite, quel est l’accès aussi qu’on qu’on leur donne à la mobilité, à quel point les infrastructures, les mobilités sont adaptées à ce type de public. Là, en gros, quand on voit ce paysage, là, il y a tout un tas d’enjeux qu’il faut réussir à prendre en compte dans la transition, si on veut répondre simultanément à plusieurs enjeux et ne pas avoir une focale que climat, qui est bien sûr un enjeu très structurant, majeur, étant donné que les transports, par exemple en France, représente l’ordre de 30 % des émissions. Mais pour autant, il faut pas oublier les autres, les autres problématiques de transition.

GREGORY : Clairement, parce que moi, j’ai toujours tendance à dire que si on inventait, et on n’est pas loin de le faire, une énergie qui serait complètement décarbonée, parce que j’ai l’impression qu’on réduit, on a tendance à réduire, dans l’espace public en tout cas, ou dans les médias, la problématique du climat avec la problématique de la lutte contre le Co deux et et on n’est pas très loin de réussir à inventer l’énergie de fusion, il y a une énergie décarbonée qui génère aucun déchet, qui, en pleine sécurité il y a, il y a aucun risque d’accident nucléaire. On le maîtrise pas encore, mais, potentiellement, pourrait le maîtriser. Mais pour moi, ça, ce serait la plus mauvaise nouvelle qui pourrait, je sais pas la plus mauvaise nouvelle, mais en tout cas, ce serait une bonne nouvelle sans doute, mais ça voudrait dire qu’on continuera sans doute à consommer quand on consomme aujourd’hui et à détruire l’écosystème dans lequel on est, et on sait bien que, comme on est des animaux et Qu’on dépend de cet écosystème, si on le détruit naturellement, ça fonctionne plus.

AURÉLIEN : Oui, complètement, en tout cas, je dirais que les enjeux environnementaux sont réduits au climat. Après, dans le climat, il y a surtout le Co deux, il y a aussi d’autres gaz after, tel que le meta, un peu protoxyde d’azote aussi, d’autres d’autres gaz fr. Mais c’est sûr que, sur les enjeux environnementaux, on est loin d’avoir que la l’enjeu climatique. Il y a des enjeux en termes de ressources, des enjeux en termes de santé environnement, des enjeux en termes de biodiversité. Et quand on creuse un peu ces sujets, on voit bien que c’est des enjeux qui sont complètement majeurs et qu’il ya un peu un discours, à mon avis, qui est assez réducteur par deux aspects, voire mensonger à la fois, sur le fait qu’on on réduit la crise environnementale au climat, comme tu, comme tu l’Es évoqués, et puis le discours, c’est aussi de dire que la technologie va résoudre le problème climatique. Et les deux sont des énormes biais qui nous empêchent de traiter les crises environnementales à la hauteur des enjeux, parce que on a une sorte d’inaction climatique, d’inaction même plus générale, sur les, sur les anges environnementaux, dans le sens où on questionne pas, notamment, tout ce qui est le levier de sobriété, comment restructure un peu en termes de mode de vie, de modes de consommation, de mode de production, tous ces toutes ces choses là qu’il faut changer si jamais on veut réduire notre impact global sur la biodiversité, sur les ressources.

 

 

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