#248 Qui va sauver la planète? Avec Nathanael Wallenhorst

#248 Qui va sauver la planète? Avec Nathanael Wallenhorst
/

GREGORY : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Bonjour Nathanaël !

NATHANAËL : Bonjour Gregory.

GREGORY :  Comment tu vas aujourd’hui?

NATHANAËL : Ça va bien? Très bien.

GREGORY : Bon, nickel. Tu commences ton ouvrage par une citation d’Hanna Arendt que j’aime bien et je vais la lire. Du coup, “quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut plus prendre de décisions. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir, mais aussi de sa capacité de penser, de juger. Et d’un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez.” C’est d’un entretien dans les années 70. Pourquoi tu as commencé ton ouvrage par cette citation?

NATHANAËL : Merci beaucoup de commencer comme ça et de relever ça. Alors, pourquoi j’ai commencé avec cette citation? Tout d’abord parce que je suis un grand fan de Hannah Arendt. Voilà, j’aime sa façon de penser qui est très conséquente. Elle a écrit beaucoup de courriers, désolé, le terme ne me vient pas. Elle a écrit beaucoup de courrier avec différents intellectuels de son temps, etc. Qui ont été qui ont été publiés. Et toute cette littérature m’a vraiment beaucoup marqué. Donc ça c’est déjà la première chose. C’est un attachement en fait à Arendt à travers cette citation aussi, ce que je souhaitais dire, fondamentalement, c’est ma confiance dans la politique. En fait, c’est ce qu’elle sait, ce qu’elle dit à travers cette cette citation, et puis aussi la façon dont elle positionne au cœur de la vie sociale et politique telle qu’elle l’espère ou telle qu’elle l’espérait, les savoir. Ce qui est par différenciation de ce qui n’est pas. Et puis un élément vraiment important pour pour Arendt, c’est la capacité que nous avons à nous mettre d’accord sur les faits. Nous sommes capables de nous mettre d’accord sur les faits et c’est un préalable avant toute chose. Et puis ensuite, autour de la table, toutes les visions du monde ont le droit de citer. On peut voir le monde différemment, ça ne pose pas de problème à partir du moment, où nous avons pu nous mettre d’accord sur les faits. Et aujourd’hui, c’est un des problèmes du temps présent. On a des difficultés à nous mettre d’accord sur les faits. Et de fait, quand on n’arrive plus à se mettre d’accord sur les faits, bien le spectre totalitaire surgit, apparaît. Et puis juste pour finir comme ça avec avec Arendt, ce que j’apprécie aussi beaucoup chez elle, c’est la façon dont elle a pensé l’action politique, la liberté d’action politique. Pour elle, un faire est toujours possible. L’action est au cœur de sa conception du monde et une action, une action politique, c’est à dire une action qui soit la résultante de la rencontre des libertés des uns et des autres. Et pour elle, il y a quelque chose de très fort dans sa pensée qui lui permet de croire d’une certaine façon à l’action possible et au renouvellement possible du monde. C’est les enfants. La natalité, le fait à un moment donné que des enfants puissent naître dans le monde, et ils sont de ce fait là l’émergence de neuf dans le monde. Ce sont des êtres de faits radicalement nouveaux et étant nouveaux, ils sont dépositaires d’une d’une promesse qui est une promesse de renouvellement du mandat.

 

Description de l’épisode

Nathanaeël Wallenhorst est docteur en plusieurs disciplines, d’abord en sciences de l’environnement mais aussi en sciences politiques et enfin en sciences de l’éducation mais il est aujourd’hui maître de conférence et également auteur en particulier d’un ouvrage dont nous allons parler tous les 2 dans cet épisode : Qui sauvera la planète? Les autocrates, les technocrates ou les démocrates? aux éditions Actes Sud.
Je dois d’abord dire que cette conversation est pleine de bonne humeur et très accessible parce que je pense que c’est ce qui saute aux oreilles directement.
Mais évidemment cette conversation est surtout pleine de fond car nous faisons le tour des principaux récits autour de l’écologie pour essayer de comprendre pourquoi nous en sommes là ou nous en sommes, c’est à dire dans une sorte d’inaction globalisée.
Nous débutons par les climato sceptiques bien sur car, jusqu’à présent ca reste le discours dominant et celui qui , pour le moment, à gagné en réalité.
C’est étrange de débuter en se disant que le discours climato sceptique a gagné jusqu’à présent mais pourtant force est de constater que nous ne changeons qu’à la marge pour le moment.
Et viennent ensuite évidemment les autres discours autour du sujet du vivant et du climat.

On couvre les questions suivantes :

– Quel est le recit des climato sceptiques?

– Comment gérer le fait que les gens n’ont pas envie de sacrifier leur qualité de vie?

– Peux tu nous parler du techno solutionnisme?

– Est-ce que la croissance verte existe et fait du sens?

– Quel est le rôle de l’éducation?

– Est-ce que la démocratie est un bon modèle en période de crise?

– Ne crois tu pas que les élites sont complètement déconnectées?

Vous aimerez aussi ces épisodes

Transcription partielle de l’épisode

#248 Qui va sauver la planète? Avec Nathanael Wallenhorst
/

GREGORY : Bonjour à toutes. Bonjour à tous. Bonjour Nathanaël !

NATHANAËL : Bonjour Gregory.

GREGORY :  Comment tu vas aujourd’hui?

NATHANAËL : Ça va bien? Très bien.

GREGORY : Bon, nickel. Tu commences ton ouvrage par une citation d’Hanna Arendt que j’aime bien et je vais la lire. Du coup, “quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut plus prendre de décisions. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir, mais aussi de sa capacité de penser, de juger. Et d’un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez.” C’est d’un entretien dans les années 70. Pourquoi tu as commencé ton ouvrage par cette citation?

NATHANAËL : Merci beaucoup de commencer comme ça et de relever ça. Alors, pourquoi j’ai commencé avec cette citation? Tout d’abord parce que je suis un grand fan de Hannah Arendt. Voilà, j’aime sa façon de penser qui est très conséquente. Elle a écrit beaucoup de courriers, désolé, le terme ne me vient pas. Elle a écrit beaucoup de courrier avec différents intellectuels de son temps, etc. Qui ont été qui ont été publiés. Et toute cette littérature m’a vraiment beaucoup marqué. Donc ça c’est déjà la première chose. C’est un attachement en fait à Arendt à travers cette citation aussi, ce que je souhaitais dire, fondamentalement, c’est ma confiance dans la politique. En fait, c’est ce qu’elle sait, ce qu’elle dit à travers cette cette citation, et puis aussi la façon dont elle positionne au cœur de la vie sociale et politique telle qu’elle l’espère ou telle qu’elle l’espérait, les savoir. Ce qui est par différenciation de ce qui n’est pas. Et puis un élément vraiment important pour pour Arendt, c’est la capacité que nous avons à nous mettre d’accord sur les faits. Nous sommes capables de nous mettre d’accord sur les faits et c’est un préalable avant toute chose. Et puis ensuite, autour de la table, toutes les visions du monde ont le droit de citer. On peut voir le monde différemment, ça ne pose pas de problème à partir du moment, où nous avons pu nous mettre d’accord sur les faits. Et aujourd’hui, c’est un des problèmes du temps présent. On a des difficultés à nous mettre d’accord sur les faits. Et de fait, quand on n’arrive plus à se mettre d’accord sur les faits, bien le spectre totalitaire surgit, apparaît. Et puis juste pour finir comme ça avec avec Arendt, ce que j’apprécie aussi beaucoup chez elle, c’est la façon dont elle a pensé l’action politique, la liberté d’action politique. Pour elle, un faire est toujours possible. L’action est au cœur de sa conception du monde et une action, une action politique, c’est à dire une action qui soit la résultante de la rencontre des libertés des uns et des autres. Et pour elle, il y a quelque chose de très fort dans sa pensée qui lui permet de croire d’une certaine façon à l’action possible et au renouvellement possible du monde. C’est les enfants. La natalité, le fait à un moment donné que des enfants puissent naître dans le monde, et ils sont de ce fait là l’émergence de neuf dans le monde. Ce sont des êtres de faits radicalement nouveaux et étant nouveaux, ils sont dépositaires d’une d’une promesse qui est une promesse de renouvellement du mandat.

 

Menu