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#245 comprendre les secrets des liens affectifs avec Gwenaelle Persiaux
VLAN! Podcast
#245 comprendre les secrets des liens affectifs avec Gwenaelle Persiaux
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GREGORY :Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Gwenaëlle.
GWENAELLE : Bonjour Grégory.
GREGORY : Comment vas-tu aujourd’hui?
GWENAELLE :Bien ! Envie de parler d’un sujet qui me passionne depuis longtemps et qui je pense est intéressant pour plein de gens. Donc merci pour l’invitation.
GREGORY : Maintenant je suis ravi et on peut dire que tu as beaucoup de patience parce que en fait, pour pour les dessous de l’histoire, on a déjà enregistré l’épisode tous les deux et j’ai eu un problème technique. Et donc tu as la grande amabilité de refaire l’épisode avec moi, donc c’est hyper gentil. On va parler effectivement d’un sujet qui touche tout le monde, donc globalement autour des relations et on va parler d’attachement. Pourquoi est ce que l’attachement c’est si important quand on parle de relation?
GWENAELLE : Donc l’attachement, historiquement, ça s’est intéressé d’abord à la relation parent-enfant. Mais assez rapidement, les chercheurs et tous ceux qui se sont penchés là dessus se sont rendu compte que toute la vie, c’est une histoire d’attachement. Pas seulement le début, quoi. Ça paraît évident, évidemment, un petit bébé, il s’attache à ses parents, en particulier à sa mère. Pas juste pour survivre, parce que l’humain est particulièrement dépendant comme espèce animale. Mais ça c’est vrai, finalement, tout au long de la vie, si on prend l’autre extrême, la fin de vie, là aussi on est dans une si grande dépendance, puisqu’on est évidemment beaucoup plus vulnérable, notamment physiquement, mais parfois psychologiquement, cognitivement. Et puis entre les deux, en fait, ce ne sont que des histoires de relation aux autres et donc d’attachement à un autre qui a la foi et un soutien. Donc c’est le propre de la relation d’attachement, on va en reparler, mais qui est aussi la source de nos plus grandes joies et de nos plus grands émois on va dire, de tristesse, de colère, et cetera. L’attachement, comme disait John Bowlby, c’est du berceau jusqu’à la tombe et c’est à la fois un de nos grands, une grande source de préoccupation et aussi une de nos grandes sources de développement personnel, de croissance, d’opportunités de devenir, qui en est grâce à la relation à l’autre. C’est pour ça que c’est un sujet vraiment important.
GREGORY : Et d’autant plus que moi je crois enfin quand on parle de ce qu’il faut accomplir dans sa vie. C’est quoi une vie réussie? De quoi je serais fier sur mon lit de mort? Qui sont des questions que je me pose assez régulièrement. En fait, ça me semble un peu glauque comme ça, mais en réalité, je crois qu’elles sont assez cruciales. Et je crois qu’à la fin, quand en particulier quand tu t’intéresses à des personnes âgées qui sont sur leur lit de mort justement, et que tu leur demandes c’est quoi le plus important, eh bien c’est la qualité des relations que tu as eu, la qualité et la profondeur des relations que tu as eu. Et en ça, c’est enfin pour moi en tout cas, j’ai vraiment la sensation que plus, plus ces relations sont belles, saines, équilibrées, ancrées. C’est d’autant plus important. Je ne sais pas si ça résonne avec toi, mais je pense que ça va un peu dans le même sens.
GWENAELLE : Oui, c’est ce qu’on appelle les questionnements existentiels. Quel est le sens de mon existence? Pourquoi je suis là? Pourquoi j’ai vécu cette vie? Surtout si c’est la fin de celle ci? Et bien sûr, il y a pas mal de bouquins qui sont sortis là dessus et ça ne tourne toujours qu’autour d’un grand sujet. C’est quelle a été la relation avec les autres, soit heureuse, soit malheureuse. Et ça aussi ce sont parfois des moments terribles de regrets, de remords, d’avoir l’impression d’être parfois passé à côté de sa vie en s’étant trop intéressé à des choses qui finalement sont tellement superficielles, comme le matérialisme. Donc moi, ça me passionne tout ça. C’est le grand champ aussi dans mon domaine de la psychologie existentielle, avec des grands auteurs comme Irving Yalom, Viktor Frankl, Abraham Maslow, tous ces grands penseurs qui sont allés bien au delà juste de la psychologie dans le sens gestion des émotions, pensées, etc. Qui sont allés vraiment sur des questionnements qui rejoignent d’ailleurs la spiritualité de pourquoi je suis là ? Et à la fin la question et la réponse est et le lien, le lien à soi, le lien à l’autre, à l’autre et le lien à l’autre. Parce que le lien en soi et inversement.
Description de l’épisode
Gwenaelle Persiaux est psychologue clinicienne, elle est l’autrice de 2 ouvrages, “coupé de soi, coupé des autres” et “guérir des blessures d’attachement”.
Je vous parle de liens en permanence, c’est même le sujet de mon podcast car je crois que les liens sont le ciment de nos vies.
C’est peut être pour cela que j’avais envie d’ouvrir l’année avec un sujet qui me tient à coeur et qui parle des liens justement et plus précisément des liens entre les être humains.
On parle souvent de l’attachement, de la dépendance affective, des pervers narcissiques mais ces termes sont devenus des mots valises.
De la même manière, on a vite fait de penser que parce qu’une personne est très intelligente et/ou très belle, alors nécessairement, c’est une personne qui n’a pas de problème d’attachement…vous verrez que c’est évidemment tout l’inverse.
Avec Gwenaelle nous repartons de la base, c’est à dire de comprendre les dynamiques d’attachement : sécurisant (ou secure), évitant ou détaché, anxieux et encore (mais c’est plus rare), désorganisé.
Elle répond à de nombreuses questions y compris :
Pourquoi la question de l’attachement est essentielle dans les relations?
Peux tu définir les différentes typologies d’attachement?
Est-ce que nos manières d’entrer en relation sont différentes en fonction des types de relations (professionnelle, amoureuse, amicale, familiale)?
Comment faire pour définir son propre type d’attachement?
Comment éduquer ses enfants pour qu’ils soient dans des attachements sécurisés?
Est-ce qu’un adolescent peut être dans une relation sécurisée?
Est-ce qu’être l’enfant préféré des parents est un plus pour créer un bon style d’attachement?
Pourquoi être un enfant très doué amène souvent à des attachements insécurisés?
L’apparence physique a-t-elle un impact sur nos manières d’être en relation?
Est-ce que être beau/belle est un avantage ou un désavantage pour nos attachements?
Comment faire pour améliorer ses dynamiques d’attachement?
Est-ce que les célébrités et plus généralement les personnes qui cherchent de la visibilité (acteurs, actrices, comédiens, comédiennes, chanteurs, chanteuses, influenceurs…) n’ont pas nécessairement un style d’attachement insécurisé?
Est-ce que les médias sociaux ne génèrent pas nécessairement de l’anxiété et transformer ses liens d’attachement?
Quel type de partenaire amoureux doit on essayer de trouver et pourquoi nous ne sommes pas naturellement attiré par les personnes sécurisées?
Est-ce que parfois on ne confond pas l’amour avec un trauma?
Les anxieux sont-ils plus attirés par les pervers narcissiques?
Que penser du polyamour et des couples libres quant il s’agit des liens d’attachement?
Je vous parle de liens en permanence, c’est même le sujet de mon podcast car je crois que les liens…
#245 comprendre les secrets des liens affectifs avec Gwenaelle Persiaux
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GREGORY :Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bonjour Gwenaëlle.
GWENAELLE : Bonjour Grégory.
GREGORY : Comment vas-tu aujourd’hui?
GWENAELLE :Bien ! Envie de parler d’un sujet qui me passionne depuis longtemps et qui je pense est intéressant pour plein de gens. Donc merci pour l’invitation.
GREGORY : Maintenant je suis ravi et on peut dire que tu as beaucoup de patience parce que en fait, pour pour les dessous de l’histoire, on a déjà enregistré l’épisode tous les deux et j’ai eu un problème technique. Et donc tu as la grande amabilité de refaire l’épisode avec moi, donc c’est hyper gentil. On va parler effectivement d’un sujet qui touche tout le monde, donc globalement autour des relations et on va parler d’attachement. Pourquoi est ce que l’attachement c’est si important quand on parle de relation?
GWENAELLE : Donc l’attachement, historiquement, ça s’est intéressé d’abord à la relation parent-enfant. Mais assez rapidement, les chercheurs et tous ceux qui se sont penchés là dessus se sont rendu compte que toute la vie, c’est une histoire d’attachement. Pas seulement le début, quoi. Ça paraît évident, évidemment, un petit bébé, il s’attache à ses parents, en particulier à sa mère. Pas juste pour survivre, parce que l’humain est particulièrement dépendant comme espèce animale. Mais ça c’est vrai, finalement, tout au long de la vie, si on prend l’autre extrême, la fin de vie, là aussi on est dans une si grande dépendance, puisqu’on est évidemment beaucoup plus vulnérable, notamment physiquement, mais parfois psychologiquement, cognitivement. Et puis entre les deux, en fait, ce ne sont que des histoires de relation aux autres et donc d’attachement à un autre qui a la foi et un soutien. Donc c’est le propre de la relation d’attachement, on va en reparler, mais qui est aussi la source de nos plus grandes joies et de nos plus grands émois on va dire, de tristesse, de colère, et cetera. L’attachement, comme disait John Bowlby, c’est du berceau jusqu’à la tombe et c’est à la fois un de nos grands, une grande source de préoccupation et aussi une de nos grandes sources de développement personnel, de croissance, d’opportunités de devenir, qui en est grâce à la relation à l’autre. C’est pour ça que c’est un sujet vraiment important.
GREGORY : Et d’autant plus que moi je crois enfin quand on parle de ce qu’il faut accomplir dans sa vie. C’est quoi une vie réussie? De quoi je serais fier sur mon lit de mort? Qui sont des questions que je me pose assez régulièrement. En fait, ça me semble un peu glauque comme ça, mais en réalité, je crois qu’elles sont assez cruciales. Et je crois qu’à la fin, quand en particulier quand tu t’intéresses à des personnes âgées qui sont sur leur lit de mort justement, et que tu leur demandes c’est quoi le plus important, eh bien c’est la qualité des relations que tu as eu, la qualité et la profondeur des relations que tu as eu. Et en ça, c’est enfin pour moi en tout cas, j’ai vraiment la sensation que plus, plus ces relations sont belles, saines, équilibrées, ancrées. C’est d’autant plus important. Je ne sais pas si ça résonne avec toi, mais je pense que ça va un peu dans le même sens.
GWENAELLE : Oui, c’est ce qu’on appelle les questionnements existentiels. Quel est le sens de mon existence? Pourquoi je suis là? Pourquoi j’ai vécu cette vie? Surtout si c’est la fin de celle ci? Et bien sûr, il y a pas mal de bouquins qui sont sortis là dessus et ça ne tourne toujours qu’autour d’un grand sujet. C’est quelle a été la relation avec les autres, soit heureuse, soit malheureuse. Et ça aussi ce sont parfois des moments terribles de regrets, de remords, d’avoir l’impression d’être parfois passé à côté de sa vie en s’étant trop intéressé à des choses qui finalement sont tellement superficielles, comme le matérialisme. Donc moi, ça me passionne tout ça. C’est le grand champ aussi dans mon domaine de la psychologie existentielle, avec des grands auteurs comme Irving Yalom, Viktor Frankl, Abraham Maslow, tous ces grands penseurs qui sont allés bien au delà juste de la psychologie dans le sens gestion des émotions, pensées, etc. Qui sont allés vraiment sur des questionnements qui rejoignent d’ailleurs la spiritualité de pourquoi je suis là ? Et à la fin la question et la réponse est et le lien, le lien à soi, le lien à l’autre, à l’autre et le lien à l’autre. Parce que le lien en soi et inversement.
