#234 Féminisme: de l’argent au corps des femmes avec Elvire Duvelle-Charles

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#234 Féminisme: de l'argent au corps des femmes avec Elvire Duvelle-Charles
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GREGORY: Bonjour à toutes. Bonjour a tous! Bonjour Elvire.
ELVIRE: Bonjour.
GREGORY: Comment tu vas?
ELVIRE: Ça va et toi ? 
GREGORY: Ça va pas trop mal. Une question à te poser, tu es devenue Femen il y a quelques années et je pense que ça a généré plein d’imaginaire. Les Femen, majoritairement, les gens ne l’étaient pas. Tu peux nous rappeler ce que c’est et comment on devient Femen.
ELVIRE: Oui alors, Femen, c’est un groupe féministe qui est venu d’Ukraine puisque moi quand je les ai rejointes en 2012, c’était vraiment. Ça faisait une semaine qu’elle venait d’arriver à Paris et c’est un groupe féministe qui a la particularité de mener des actions topless, seins nus, avec une couronne de fleurs et des slogans inscrits sur leur torse. Et c’est marrant tous ces imaginaires. Parce qu’en fait, c’est vrai qu’aujourd’hui tu vois, moi je ne suis plus Femen depuis. Ça fait six ans que j’ai quitté Femen, mais aujourd’hui je trouve qu’il y a encore un grand mystère autour de Femen qui et c’est intéressant parce que moi, ce que j’admire énormément, je suis chez chez les activistes Femen, ce sont celles qui ont construit le mouvement. C’est à quel point? Elles étaient peu nombreuses, mais elles ont réussi à faire beaucoup de bruit. Et ça, c’est enfin pour moi. Femen, ça a été vraiment une école d’activisme. On ça, c’est à dire apprendre à faire bouger les choses ou à mettre de la lumière sur un sujet avec les moyens du bord qui sont en fait ton corps et ton courage.
GREGORY: Et tu dirais violence ou douceur. Souvent, les gens ont associé ça à la violence parce que c’étaient des actions physiques. Et pourtant, j’ai l’impression que tu l’associes plutôt à la douceur.
ELVIRE: Alors je l’associe pas à la douceur parce que je l’associe à une position agressive, mais qui n’est pas violente. C’est à dire les Femen. On a toujours eu à cœur de dire que de rester dans des actions non violentes, ça fait partie des choses que tu apprends. D’ailleurs, quand tu es, quand tu deviens Femen, tu apprends à ne pas répondre aux coups même si tu t’en prends. Et c’est une posture qui est une peu pacifiste. Après, derrière, évidemment, l’idée, c’est de se dire puisqu’on est seins nus. Moi, ce qui m’intéressait chez Femen, c’était aussi la transformation de la nudité, c’est à dire de passer d’une nudité qui est là pour séduire à une nudité qui est une arme. Et le fait d’enlever tout t-shirt, c’est enfiler ton armure. Et ça, j’ai trouvé ça hyper fort. Parce qu’en tant qu’activiste en tout cas, et en tant que personnes qui du coup enlevait son t-shirt, ça m’a permis d’avoir un autre rapport à mon corps qui était un rapport où je le sentais plus vulnérable comme je l’étais avant, mais fort et c’est hyper drôle. Tu vois, quand tu es Femen, de voir, quand on enlève son t-shirt à quel point ça peut désarçonner certaines personnes. Les flics ils ne savent plus où se mettre, ils ne savent pas où mettre leurs mains. Il y a en fait, il y a toujours un moment comme ça, un temps suspendu, assez intéressant. Avant qu’il y ait une réaction. Il y a toujours un moment un peu de sidération, je pense. Et ça, c’est hyper intéressant de voir à quel point des personnes qui cherchent sans cesse à nous dénuder, que ce soit symboliquement ou physiquement, quand tu dénude par toi même dans un endroit dans lequel ils ne s’attendaient pas à ce que tu le fasses, ça les immobilise.
GREGORY: Et c’est d’autant plus gros. Je te parlais juste avant qu’on enregistre, d’un bouquin que j’étais en train de lire là, sur sur le genre qui a été écrit par un primatologue. Et lui. Ce qu’il dit, c’est que l’espèce humaine, c’est la seule espèce à avoir sexualisé les seins en fait. C’est étonnant parce qu’en fait souvent on revient à ça. Je ferais un épisode dessus, donc je ne sais pas quand ça sera diffusé avant, après celui là ou quoi, mais ça sera diffusé. On a en fait beaucoup de croyances sur le fonctionnement entre hommes et femmes qui vient des primatologues, tu vois typiquement le mâle alpha etc. Ça vient de l’étude des orangs outans, ça, c’est ce qu’explique dans le bouquin. Et au final, les orangs outans, ils sont hyper éloignés des hommes. Donc en fait, il n’y a pas vraiment de mâle alpha. Donc il y a plein de croyances comme ça. Et typiquement sur les seins. C’est quand même très chelou qu’on ait réussi à les sexualiser.
ELVIRE: Oui mais c’est marrant, tu sais qu’en France, alors qu’on a quand même fait des actions Femen, je ne sais pas. En Turquie, en Italie, en Espagne, dans plein d’endroits différents du monde. Là, la France est le seul pays à quasiment systématiquement avoir poursuivi des activistes Femen pour exhibition sexuelle.
GREGORY: Alors qu’on a les seins nus en France, ce qui est assez particulier quand même.
ELVIRE: Exactement on a le topless à la plage, mais ça reste quelque chose où tu n’as pas droit de te mettre topless, je ne sais pas dans un parc. Moi, cet été là, j’ai vu plein de gars faire leur jogging topless tu vois. Il y a quand même un truc où tu te dis autant je comprends que des personnes disent okay la ville, c’est pas un endroit pour se mettre torse nu, mais ce n’est pas exactement ce qu’on disait. On disait les femmes ne peuvent pas être torse nu et les hommes peuvent être torse nu. Et les poitrines de femmes n’ont pas à être exposées. Elles doivent être cachées. Avant, c’était même carrément il fallait mettre un soutien gorge. Là, j’ai vu que depuis le confinement, il y a de moins en moins de meufs qui mettent des soutiens gorge et qu’elles commencent à s’habituer progressivement à avoir un corps.
GREGORY: J’allais dire je vais avoir une parole de pervers, mais je m’en suis rendu compte aussi.
ELVIRE: Mais oui, mais c’est vrai. Et c’est marrant parce que parce que c’est avant tout nourricier, c’est à dire en fait, ce qui fait la forme de nos poitrines, c’est avant tout qu’on a besoin de pouvoir allaiter nos progénitures si on en a.
GREGORY: Alors justement, on va, on va glisser tout doucement vers les réseaux sociaux puisqu’on parle des seins, parce qu’il y a aussi ce truc qui est très, très étrange de ne pas pouvoir montrer les tétons sur sur Instagram.
ELVIRE: Les tétons, de femmes.
GREGORY: Je vois la logique qui est de se dire ça pourrait laisser la porte ouverte à des contenus pornographiques etc. Je l’entends. Évidemment, mais c’est quand même chelou, enfin c’est hyper bizarre.
ELVIRE: Oui, c’est hyper bizarre, surtout que dès que l’été arrive, les Hommes sont autorisés. Oui et il y avait une fille qui m’avait fait beaucoup marrer parce qu’à un moment elle avait elle avait lancé un truc où en gros, elle mettait des photos, de femmes et elle leur rajoutait des tétons d’homme pour censurer et ça marchait.
GREGORY: Et comment ça peut marcher? C’est ça qui est chelou? Comment ça?
ELVIRE: Non mais en fait, c’est ça le truc qui est débile avec la censure, c’est que c’est difficile en fait de mettre une frontière. C’est à dire? Tu disais, ça pourrait ouvrir à des contenus qui sont hyper pornographiques où on voit un sexe, ou des fesses. A contrario, tu peux avoir des contenus où il y a une nudité complète et où..
GREGORY: C’est hyper artistique.
ELVIRE: C’est très artistique et ce n’est pas du tout pornographique, donc en fait, c’est très subjectif. Enfin, l’érotisme c’est hyper subjectif et ça ne peut pas être jugé par des critères comme on voit des tétons ou on ne voit pas de tétons, ou on voit des fesses en entier. Tout dépend de la manière dont tu le montres.
GREGORY: Mais je suis hyper curieux de comprendre comment l’algorithme il arrive à reconnaître un téton d’homme ou de femme. Je n’arrive pas à saisir, mais je pense qu’en fait c’est des, c’est des des robots
ELVIRE: Quand tu censures, c’est à dire quand tu floute le téton. C’est un peu mystérieux. Mais nous, c’est vrai que ce qu’on a constaté, on est plusieurs à à avoir fait le constat de. Du fait qu’au final, les règles de la censure d’Instagram sont discriminantes, c’est à dire qu’en fait, les corps qui vont se retrouver censurés sont essentiellement les corps gros, les corps noirs, les corps de femmes, les corps des minorisés, des minorités genre, des trans, des homos. Et ça, c’est vrai qu’il y a quand même plusieurs études qui tendent à montrer que c’est assez discriminant. Sauf que rien n’est clair puisqu’en fait, Instagram n’est pas du tout clair sur ses règles de modération. Ce qui a enclenché l’année dernière le fait qu’on poursuivre en justice Instagram et qu’on les assigne pour les contraindre à être plus clairs et transparents sur leurs modalités de modération.

Description de l’épisode

Elvire Duvelle-Charles est une femme aux multiples talents, autrice d’un ouvrage sur le féminisme et les reseaux sociaux, réalisatrice, créatrice du compte instagram clit révolution.
Avec Elvire nous nous connaissons depuis un moment, ce qui nous permet un certain franc parlé et d’aborder un sujet compliqué : la monétisation du féminisme.
Elvire qui a été Femen connait bien l’engagement et le militantisme féminisme, elle l’a vu évolué depuis longtemps.

Avec elle nous abordons d’abord les marques qui font du social washing en utilisant le féminisme comme un argument de vente mais aussi la problématique de gagner de l’argent quand on a un compte féministe, les femmes qui utilisent le féminisme dans leur personal branding, les différends entre les différentes formes de féminisme et comment l’extrême droite s’est immiscé dans ces mouvements.
Bien sur, nous faisons le lien avec le capitalisme, l’écologie, les injonctions diverses et variées de la société.
Je dis même un bêtise sur les males alpha mais je me récupérais dans l’épisode de la semaine prochaine…

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Transcription partielle de l’épisode

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GREGORY: Bonjour à toutes. Bonjour a tous! Bonjour Elvire.
ELVIRE: Bonjour.
GREGORY: Comment tu vas?
ELVIRE: Ça va et toi ? 
GREGORY: Ça va pas trop mal. Une question à te poser, tu es devenue Femen il y a quelques années et je pense que ça a généré plein d’imaginaire. Les Femen, majoritairement, les gens ne l’étaient pas. Tu peux nous rappeler ce que c’est et comment on devient Femen.
ELVIRE: Oui alors, Femen, c’est un groupe féministe qui est venu d’Ukraine puisque moi quand je les ai rejointes en 2012, c’était vraiment. Ça faisait une semaine qu’elle venait d’arriver à Paris et c’est un groupe féministe qui a la particularité de mener des actions topless, seins nus, avec une couronne de fleurs et des slogans inscrits sur leur torse. Et c’est marrant tous ces imaginaires. Parce qu’en fait, c’est vrai qu’aujourd’hui tu vois, moi je ne suis plus Femen depuis. Ça fait six ans que j’ai quitté Femen, mais aujourd’hui je trouve qu’il y a encore un grand mystère autour de Femen qui et c’est intéressant parce que moi, ce que j’admire énormément, je suis chez chez les activistes Femen, ce sont celles qui ont construit le mouvement. C’est à quel point? Elles étaient peu nombreuses, mais elles ont réussi à faire beaucoup de bruit. Et ça, c’est enfin pour moi. Femen, ça a été vraiment une école d’activisme. On ça, c’est à dire apprendre à faire bouger les choses ou à mettre de la lumière sur un sujet avec les moyens du bord qui sont en fait ton corps et ton courage.
GREGORY: Et tu dirais violence ou douceur. Souvent, les gens ont associé ça à la violence parce que c’étaient des actions physiques. Et pourtant, j’ai l’impression que tu l’associes plutôt à la douceur.
ELVIRE: Alors je l’associe pas à la douceur parce que je l’associe à une position agressive, mais qui n’est pas violente. C’est à dire les Femen. On a toujours eu à cœur de dire que de rester dans des actions non violentes, ça fait partie des choses que tu apprends. D’ailleurs, quand tu es, quand tu deviens Femen, tu apprends à ne pas répondre aux coups même si tu t’en prends. Et c’est une posture qui est une peu pacifiste. Après, derrière, évidemment, l’idée, c’est de se dire puisqu’on est seins nus. Moi, ce qui m’intéressait chez Femen, c’était aussi la transformation de la nudité, c’est à dire de passer d’une nudité qui est là pour séduire à une nudité qui est une arme. Et le fait d’enlever tout t-shirt, c’est enfiler ton armure. Et ça, j’ai trouvé ça hyper fort. Parce qu’en tant qu’activiste en tout cas, et en tant que personnes qui du coup enlevait son t-shirt, ça m’a permis d’avoir un autre rapport à mon corps qui était un rapport où je le sentais plus vulnérable comme je l’étais avant, mais fort et c’est hyper drôle. Tu vois, quand tu es Femen, de voir, quand on enlève son t-shirt à quel point ça peut désarçonner certaines personnes. Les flics ils ne savent plus où se mettre, ils ne savent pas où mettre leurs mains. Il y a en fait, il y a toujours un moment comme ça, un temps suspendu, assez intéressant. Avant qu’il y ait une réaction. Il y a toujours un moment un peu de sidération, je pense. Et ça, c’est hyper intéressant de voir à quel point des personnes qui cherchent sans cesse à nous dénuder, que ce soit symboliquement ou physiquement, quand tu dénude par toi même dans un endroit dans lequel ils ne s’attendaient pas à ce que tu le fasses, ça les immobilise.
GREGORY: Et c’est d’autant plus gros. Je te parlais juste avant qu’on enregistre, d’un bouquin que j’étais en train de lire là, sur sur le genre qui a été écrit par un primatologue. Et lui. Ce qu’il dit, c’est que l’espèce humaine, c’est la seule espèce à avoir sexualisé les seins en fait. C’est étonnant parce qu’en fait souvent on revient à ça. Je ferais un épisode dessus, donc je ne sais pas quand ça sera diffusé avant, après celui là ou quoi, mais ça sera diffusé. On a en fait beaucoup de croyances sur le fonctionnement entre hommes et femmes qui vient des primatologues, tu vois typiquement le mâle alpha etc. Ça vient de l’étude des orangs outans, ça, c’est ce qu’explique dans le bouquin. Et au final, les orangs outans, ils sont hyper éloignés des hommes. Donc en fait, il n’y a pas vraiment de mâle alpha. Donc il y a plein de croyances comme ça. Et typiquement sur les seins. C’est quand même très chelou qu’on ait réussi à les sexualiser.
ELVIRE: Oui mais c’est marrant, tu sais qu’en France, alors qu’on a quand même fait des actions Femen, je ne sais pas. En Turquie, en Italie, en Espagne, dans plein d’endroits différents du monde. Là, la France est le seul pays à quasiment systématiquement avoir poursuivi des activistes Femen pour exhibition sexuelle.
GREGORY: Alors qu’on a les seins nus en France, ce qui est assez particulier quand même.
ELVIRE: Exactement on a le topless à la plage, mais ça reste quelque chose où tu n’as pas droit de te mettre topless, je ne sais pas dans un parc. Moi, cet été là, j’ai vu plein de gars faire leur jogging topless tu vois. Il y a quand même un truc où tu te dis autant je comprends que des personnes disent okay la ville, c’est pas un endroit pour se mettre torse nu, mais ce n’est pas exactement ce qu’on disait. On disait les femmes ne peuvent pas être torse nu et les hommes peuvent être torse nu. Et les poitrines de femmes n’ont pas à être exposées. Elles doivent être cachées. Avant, c’était même carrément il fallait mettre un soutien gorge. Là, j’ai vu que depuis le confinement, il y a de moins en moins de meufs qui mettent des soutiens gorge et qu’elles commencent à s’habituer progressivement à avoir un corps.
GREGORY: J’allais dire je vais avoir une parole de pervers, mais je m’en suis rendu compte aussi.
ELVIRE: Mais oui, mais c’est vrai. Et c’est marrant parce que parce que c’est avant tout nourricier, c’est à dire en fait, ce qui fait la forme de nos poitrines, c’est avant tout qu’on a besoin de pouvoir allaiter nos progénitures si on en a.
GREGORY: Alors justement, on va, on va glisser tout doucement vers les réseaux sociaux puisqu’on parle des seins, parce qu’il y a aussi ce truc qui est très, très étrange de ne pas pouvoir montrer les tétons sur sur Instagram.
ELVIRE: Les tétons, de femmes.
GREGORY: Je vois la logique qui est de se dire ça pourrait laisser la porte ouverte à des contenus pornographiques etc. Je l’entends. Évidemment, mais c’est quand même chelou, enfin c’est hyper bizarre.
ELVIRE: Oui, c’est hyper bizarre, surtout que dès que l’été arrive, les Hommes sont autorisés. Oui et il y avait une fille qui m’avait fait beaucoup marrer parce qu’à un moment elle avait elle avait lancé un truc où en gros, elle mettait des photos, de femmes et elle leur rajoutait des tétons d’homme pour censurer et ça marchait.
GREGORY: Et comment ça peut marcher? C’est ça qui est chelou? Comment ça?
ELVIRE: Non mais en fait, c’est ça le truc qui est débile avec la censure, c’est que c’est difficile en fait de mettre une frontière. C’est à dire? Tu disais, ça pourrait ouvrir à des contenus qui sont hyper pornographiques où on voit un sexe, ou des fesses. A contrario, tu peux avoir des contenus où il y a une nudité complète et où..
GREGORY: C’est hyper artistique.
ELVIRE: C’est très artistique et ce n’est pas du tout pornographique, donc en fait, c’est très subjectif. Enfin, l’érotisme c’est hyper subjectif et ça ne peut pas être jugé par des critères comme on voit des tétons ou on ne voit pas de tétons, ou on voit des fesses en entier. Tout dépend de la manière dont tu le montres.
GREGORY: Mais je suis hyper curieux de comprendre comment l’algorithme il arrive à reconnaître un téton d’homme ou de femme. Je n’arrive pas à saisir, mais je pense qu’en fait c’est des, c’est des des robots
ELVIRE: Quand tu censures, c’est à dire quand tu floute le téton. C’est un peu mystérieux. Mais nous, c’est vrai que ce qu’on a constaté, on est plusieurs à à avoir fait le constat de. Du fait qu’au final, les règles de la censure d’Instagram sont discriminantes, c’est à dire qu’en fait, les corps qui vont se retrouver censurés sont essentiellement les corps gros, les corps noirs, les corps de femmes, les corps des minorisés, des minorités genre, des trans, des homos. Et ça, c’est vrai qu’il y a quand même plusieurs études qui tendent à montrer que c’est assez discriminant. Sauf que rien n’est clair puisqu’en fait, Instagram n’est pas du tout clair sur ses règles de modération. Ce qui a enclenché l’année dernière le fait qu’on poursuivre en justice Instagram et qu’on les assigne pour les contraindre à être plus clairs et transparents sur leurs modalités de modération.
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