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#193 Peut-on encore faire confiance aux médias? Avec Sebastien Liebus

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#193 Peut-on encore faire confiance aux médias? Avec Sebastien Liebus
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GRÉGORY :On va parler médias. Et pour commencer, et je sais qu’on t’a posé la question mille fois et tu peux me répondre de toutes les manières que tu le souhaites, est ce que tu pourrais nous expliquer la genèse du Gorafi, sachant que, c’est marrant, quand je m’y suis intéressé, je n’avais pas réalisé que ça avait autant d’histoire, finalement.

SÉBASTIEN : Ben oui, c’est une très longue histoire. J’étais en train de discuter avec mon ami Vincent Bolloré et on parlait médias et il voulait lancer un petit média, alors il hésitait entre une chaîne de télé ou alors un journal papier. Et on a longuement discuté et c’est lui qui m’a soufflé l’idée de faire Le Gorafi. D’ailleurs, il a été un de nos auteurs pendant plusieurs années, mais il n’osait pas signer ces articles parce que c’est en fait un grand gars très timide, hyper modeste. Mais il est bourré de talent. Il est breton. Et voilà, ça s’est fait comme ça et c’est lui qui m’a soufflé mes premières idées et c’est lui qui m’a soufflé mes premiers millions et ainsi de suite. Mais en vérité, j’étais pour pour bien dire, je travaillais en fait dans le groupe Bolloré à l’époque quand est née l’idée du Gorafi. J’ai quitté justement d’une manière assez incidente le groupe Bolloré pour me lancer à temps plein sur Le Gorafi. Donc, j’ai fait partie du Grand Satan à une époque du grand Satan capitalisme et tout. Et c’était vachement bien le capitalisme des fois a ses bons côtés, je tiens à le rappeler. Ce qu’on critique, on critique, mais bon d’un côté, vous proposez quoi ? Voilà le grand silence. Et donc, mon contrat a pris fin, c’était au moment où il rachetait Canal+. Donc, il y avait des passerelles qui étaient en train d’être mises entre les groupes et moi ça ne m’intéressait pas trop. En fait, on me proposait de devenir community manager. J’avais déjà un post qui était un petit peu chelou, qui était photographe de plateau. C’est le seul post de photographe de plateau en CDI à la télévision française. Donc déjà, c’était une anomalie et du coup, mon contrat arrivait à terme et j’ai créé Le Gorafi. Et puis je me suis lancé là-dedans et Pablo Mira m’a rejoint à peu près à cette période-là. Et ça a été un peu un grand saut dans l’inconnu, de se dire est-ce que ça va marcher ? Est-ce que ça ne va pas marcher ? Parce qu’à l’époque, il n’y a pas beaucoup de sites satiriques en France ? Il y en a quelques-uns qui se sont montés courant 2012, mais à l’époque, on est quasiment les seuls sur le marché on va dire donc, ça a été un peu un pari sur l’avenir en disant si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis. Mais moi, je me donnais en gros environ un, deux ans pour voir si vraiment le truc, le truc marchait bien. Mais je n’avais vraiment pas de plan sûr, on va dire 5, 6 ou 10 ans. Pour moi, c’était même inconcevable qu’on dépasse 3, 4 ans si on faisait 2 ans, c’était bien, ça aurait été fun. Mais à chaque fois, j’étais surpris qu’on réussisse à boucler une année et puis une autre année, et puis ainsi de suite. Et jusqu’au moment où vous faites des longueurs, on fera les 10 ans en février prochain, donc c’est en termes de longévité, d’un point de vue Internet, c’est quasiment une strate géologique. En fait, regardez comment était Internet avant Internet aujourd’hui, il y a 10 ans, Vine n’existait pas, aujourd’hui, Vine n’existe plus. La manière dont on consomme l’information dont elle est diffusée, voilà, ça va très, très vite. Regardez, il y a encore trois mois, Europe1 existait, aujourd’hui Europe1 n’existe plus. Donc ça va très, très vite en termes d’âge internet et ce côté longévité pour nous, on est assez fiers d’être arrivé à maintenir un rythme de qualité de publication, de rythme de publication et d’accompagner les gens au jour le jour.

GRÉGORY : Et en plus, tu dis bientôt dix ans, mais avant ça, il y a eu un blog et avant ça, l’idée même de Gorafi, elle remonte à avant ça si je ne me trompe pas.

SÉBASTIEN : Mais en fait, il est né sur Twitter en février 2012, durant la campagne présidentielle de 2012. Et au début, c’était un simple fil Twitter. Et à partir de mai 2012, j’ai commencé à faire des articles un peu plus touffus, et à partir de l’été 2012, j’ai carrément créé un site à part entière, qui a eu son rythme de fonctionnement à un rythme de croisière à partir de la rentrée 2012. Et c’est à ce moment-là, d’ailleurs, que Pablo Mira me rejoint. Mais durant les six premiers mois, c’était une existence un peu qui a alterné entre le compte Twitter, une espèce de plateforme de blogs. Et puis après, au fur à mesure, il s’est étoffé, il s’est agrandi au fur à mesure qu’on a eu des auteurs et qu’on a entamé une espèce de rythme de publication vraiment hyper, hyper régulier.

GRÉGORY : J’ai une question quand même, je me demande comment on fait pour passer d’un artiste en gros qui est sur un forum et qui critique une chaîne de télé, en gros, si je ne me trompe pas, ça a commencé comme ça ton arrivée dans les médias, et en particulier à la télé. Comment on fait pour passer de ça, à créer Le Gorafi? Ça m’intéresse et après j’ai une autre question autour de l’humour et pourquoi avoir choisi d’être dans la satire ?

SÉBASTIEN : En fait, c’est vrai que quand je regarde un peu en arrière, c’est un parcours qui est complètement assez atypique, où oui j’étais sur un forum et je m’amusais à critiquer une chaîne de télé que personne ne regardait. En fait, qui était regardé uniquement par les membres du Forum. Et du coup, quand les animateurs se sont rendu compte qu’il y avait un petit groupuscule sur Internet qui les regardaient et qui les commentaient, qui les prenaient en photo et tout, eux ça leur a fait du bien parce qu’ils se demandaient est-ce qu’on fait de la télé pour des gens en fait ? À l’époque la blague, qui tournait beaucoup, était que la chaine tournait en circuit interne dans la tour Bolloré, mais qu’elle n’était pas du tout diffusé à la télévision. Et du coup, je faisais des petites blagues, de petits dessins. Et il y a ce que j’appellerai mon mentor entre guillemets, qui m’a pris sous son aile à cette époque-là, qui s’appelle Axel Brücker, qui était directeur de la programmation sur Direct 8 à la grande époque, au tout début, et qui m’a remarqué, et qui a “quitte à se foutre de nous autant que vous le fassiez avec nous”. Ça veut dire que ce gars-là, il a du talent, il se moque bien de nous, mais prenons-le, mettons le dans notre équipe et voyons ce qu’il peut faire avec nous, plutôt que de le laisser à l’extérieur et qu’il nous fasse des vannes sur notre dos, qui nous casse du sucre, ben on va voir ce qu’il peut faire avec nous. C’est comme ça que je me suis retrouvé, du jour au lendemain en plus, là ça fera quasiment, c’était le juillet 2005. La chaîne avait 3 mois d’existence, quelque chose comme ça. Et du jour au lendemain, je me suis retrouvé dans les locaux de Direct8 à faire le zapping de la chaîne comme ça, ça m’est tombé dessus. C’était assez improbable. Moi, je pensais que j’allais rester peut-être deux mois, genre faire l’été, et puis, à la fin, ils allaient se rappeler qui je suis, et allaient me mettre dehors en mode, mais c’est qui déjà celui-là, mais pourquoi on l’a engagé ? Et ça me faisait penser aux premières planches de Gaston Lagaffe quand il arrive dans le bureau de chez Dupuis, on se demande, c’est qui ce mec, qui c’est qui l’a engagé, pourquoi il est là ? On ne sait pas, il s’est installé. Et au fur et à mesure du temps, je me suis un peu plus spécialisé. J’ai continué un peu à apprendre le montage et puis je me suis un peu plus spécialisé dans la photo. Donc, du coup, j’ai commencé à prendre des photos des animateurs, des invités. Mes photos ont été diffusées dans les différentes chaines, genres Télé 7 jours, les magazines de télé, puis après, comme Vincent Bolloré a créé ces journaux papier, bah mes photos était dedans. J’ai fait la voie pour un personnage dans l’émission jeunesse, un personnage qui s’appelait Gros méchant parce qu’il était grand, et il était méchant. Voilà, c’était la voix que je faisais pendant 25 minutes à effrayer les enfants. Et j’ai fait un petit reportage aussi sur comment réussir à prendre ses photos. Je faisais des dessins en arrière-plan d’une émission. J’ai fait 36 métiers, je crois que j’ai même lavé la voiture de Philippe Labro à un moment. Mais oui, j’ai fait 36 métiers et au milieu de ça, en fait, je n’ai jamais arrêté de faire ce qui était ma passion première, qui était l’écriture. Et tu posais la question de savoir comment on passe de ça à ça. En fait, le fil directeur, la pierre angulaire, on va dire pour moi, c’est l’écriture. Et j’ai toujours vu Le Gorafi comme un travail d’auteur, d’écriture à part entière. J’ai toujours écrit des scripts, des romans, des trucs qui n’ont jamais été publiés, mais j’ai toujours énormément écrit, je passe mes journées des fois à écrire, à noircir la feuille. Je portais ce projet-là pendant des années, j’écrivais des trucs sur des forums à droite ou à gauche, ou pour mon simple plaisir de jouer avec les codes, de jouer avec le mensonge, en quelque sorte. Et je me disais un jour je vais créer un site satirique, quelque chose comme ça, mais je bloquais sur le nom.

Description de l’épisode

Sebastien Liebus est le co fondateur du Gorafi, site satirique qui n’est plus nécessaire de présenter désormais.

Quoique, j’ai réalisé que certaines personnes ne connaissaient pas…Il s’agit d’un site satirique qui moque les médias traditionnels mais avec le temps, parfois les médias aujourd’hui font des titres qui pourraient faire douter. C’est le sens du compte Instagram @ajustetitre.

Alors que Facebook est au coeur de la tourmente sur la manipulation volontaire des citoyens du monde entier, qu’en est il des médias?

Pouvons nous encore leur faire confiance alors qu’ils ont été profondément chamboulé par l’arrivée des réseaux sociaux: entre la course au buzz, les fakes news, la dépendance à de grands patrons qui servent d’abord leur intérêt mais aussi avec des techniques plus poussée comme l’astroturfing ou encore l’arrivée des deep fake?

Beaucoup de questions compliquées que j’ai posé à Sébastien qui possède un regard très particulier sur le monde des médias en France forcément.

Alors que le Gorafi a bientôt 10 ans, force est de constater que la qualité des médias ne s’est pas beaucoup amélioré et que parfois même les médias se “gorafisent” en proposant des titres qui parfois s’approchent de ce que l’on pourrait retrouver sur ce site satirique.

Nous discutons avec Sébastien de la crédibilité des médias

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Transcription partielle de l’épisode

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#193 Peut-on encore faire confiance aux médias? Avec Sebastien Liebus
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GRÉGORY :On va parler médias. Et pour commencer, et je sais qu’on t’a posé la question mille fois et tu peux me répondre de toutes les manières que tu le souhaites, est ce que tu pourrais nous expliquer la genèse du Gorafi, sachant que, c’est marrant, quand je m’y suis intéressé, je n’avais pas réalisé que ça avait autant d’histoire, finalement.

SÉBASTIEN : Ben oui, c’est une très longue histoire. J’étais en train de discuter avec mon ami Vincent Bolloré et on parlait médias et il voulait lancer un petit média, alors il hésitait entre une chaîne de télé ou alors un journal papier. Et on a longuement discuté et c’est lui qui m’a soufflé l’idée de faire Le Gorafi. D’ailleurs, il a été un de nos auteurs pendant plusieurs années, mais il n’osait pas signer ces articles parce que c’est en fait un grand gars très timide, hyper modeste. Mais il est bourré de talent. Il est breton. Et voilà, ça s’est fait comme ça et c’est lui qui m’a soufflé mes premières idées et c’est lui qui m’a soufflé mes premiers millions et ainsi de suite. Mais en vérité, j’étais pour pour bien dire, je travaillais en fait dans le groupe Bolloré à l’époque quand est née l’idée du Gorafi. J’ai quitté justement d’une manière assez incidente le groupe Bolloré pour me lancer à temps plein sur Le Gorafi. Donc, j’ai fait partie du Grand Satan à une époque du grand Satan capitalisme et tout. Et c’était vachement bien le capitalisme des fois a ses bons côtés, je tiens à le rappeler. Ce qu’on critique, on critique, mais bon d’un côté, vous proposez quoi ? Voilà le grand silence. Et donc, mon contrat a pris fin, c’était au moment où il rachetait Canal+. Donc, il y avait des passerelles qui étaient en train d’être mises entre les groupes et moi ça ne m’intéressait pas trop. En fait, on me proposait de devenir community manager. J’avais déjà un post qui était un petit peu chelou, qui était photographe de plateau. C’est le seul post de photographe de plateau en CDI à la télévision française. Donc déjà, c’était une anomalie et du coup, mon contrat arrivait à terme et j’ai créé Le Gorafi. Et puis je me suis lancé là-dedans et Pablo Mira m’a rejoint à peu près à cette période-là. Et ça a été un peu un grand saut dans l’inconnu, de se dire est-ce que ça va marcher ? Est-ce que ça ne va pas marcher ? Parce qu’à l’époque, il n’y a pas beaucoup de sites satiriques en France ? Il y en a quelques-uns qui se sont montés courant 2012, mais à l’époque, on est quasiment les seuls sur le marché on va dire donc, ça a été un peu un pari sur l’avenir en disant si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis. Mais moi, je me donnais en gros environ un, deux ans pour voir si vraiment le truc, le truc marchait bien. Mais je n’avais vraiment pas de plan sûr, on va dire 5, 6 ou 10 ans. Pour moi, c’était même inconcevable qu’on dépasse 3, 4 ans si on faisait 2 ans, c’était bien, ça aurait été fun. Mais à chaque fois, j’étais surpris qu’on réussisse à boucler une année et puis une autre année, et puis ainsi de suite. Et jusqu’au moment où vous faites des longueurs, on fera les 10 ans en février prochain, donc c’est en termes de longévité, d’un point de vue Internet, c’est quasiment une strate géologique. En fait, regardez comment était Internet avant Internet aujourd’hui, il y a 10 ans, Vine n’existait pas, aujourd’hui, Vine n’existe plus. La manière dont on consomme l’information dont elle est diffusée, voilà, ça va très, très vite. Regardez, il y a encore trois mois, Europe1 existait, aujourd’hui Europe1 n’existe plus. Donc ça va très, très vite en termes d’âge internet et ce côté longévité pour nous, on est assez fiers d’être arrivé à maintenir un rythme de qualité de publication, de rythme de publication et d’accompagner les gens au jour le jour.

GRÉGORY : Et en plus, tu dis bientôt dix ans, mais avant ça, il y a eu un blog et avant ça, l’idée même de Gorafi, elle remonte à avant ça si je ne me trompe pas.

SÉBASTIEN : Mais en fait, il est né sur Twitter en février 2012, durant la campagne présidentielle de 2012. Et au début, c’était un simple fil Twitter. Et à partir de mai 2012, j’ai commencé à faire des articles un peu plus touffus, et à partir de l’été 2012, j’ai carrément créé un site à part entière, qui a eu son rythme de fonctionnement à un rythme de croisière à partir de la rentrée 2012. Et c’est à ce moment-là, d’ailleurs, que Pablo Mira me rejoint. Mais durant les six premiers mois, c’était une existence un peu qui a alterné entre le compte Twitter, une espèce de plateforme de blogs. Et puis après, au fur à mesure, il s’est étoffé, il s’est agrandi au fur à mesure qu’on a eu des auteurs et qu’on a entamé une espèce de rythme de publication vraiment hyper, hyper régulier.

GRÉGORY : J’ai une question quand même, je me demande comment on fait pour passer d’un artiste en gros qui est sur un forum et qui critique une chaîne de télé, en gros, si je ne me trompe pas, ça a commencé comme ça ton arrivée dans les médias, et en particulier à la télé. Comment on fait pour passer de ça, à créer Le Gorafi? Ça m’intéresse et après j’ai une autre question autour de l’humour et pourquoi avoir choisi d’être dans la satire ?

SÉBASTIEN : En fait, c’est vrai que quand je regarde un peu en arrière, c’est un parcours qui est complètement assez atypique, où oui j’étais sur un forum et je m’amusais à critiquer une chaîne de télé que personne ne regardait. En fait, qui était regardé uniquement par les membres du Forum. Et du coup, quand les animateurs se sont rendu compte qu’il y avait un petit groupuscule sur Internet qui les regardaient et qui les commentaient, qui les prenaient en photo et tout, eux ça leur a fait du bien parce qu’ils se demandaient est-ce qu’on fait de la télé pour des gens en fait ? À l’époque la blague, qui tournait beaucoup, était que la chaine tournait en circuit interne dans la tour Bolloré, mais qu’elle n’était pas du tout diffusé à la télévision. Et du coup, je faisais des petites blagues, de petits dessins. Et il y a ce que j’appellerai mon mentor entre guillemets, qui m’a pris sous son aile à cette époque-là, qui s’appelle Axel Brücker, qui était directeur de la programmation sur Direct 8 à la grande époque, au tout début, et qui m’a remarqué, et qui a “quitte à se foutre de nous autant que vous le fassiez avec nous”. Ça veut dire que ce gars-là, il a du talent, il se moque bien de nous, mais prenons-le, mettons le dans notre équipe et voyons ce qu’il peut faire avec nous, plutôt que de le laisser à l’extérieur et qu’il nous fasse des vannes sur notre dos, qui nous casse du sucre, ben on va voir ce qu’il peut faire avec nous. C’est comme ça que je me suis retrouvé, du jour au lendemain en plus, là ça fera quasiment, c’était le juillet 2005. La chaîne avait 3 mois d’existence, quelque chose comme ça. Et du jour au lendemain, je me suis retrouvé dans les locaux de Direct8 à faire le zapping de la chaîne comme ça, ça m’est tombé dessus. C’était assez improbable. Moi, je pensais que j’allais rester peut-être deux mois, genre faire l’été, et puis, à la fin, ils allaient se rappeler qui je suis, et allaient me mettre dehors en mode, mais c’est qui déjà celui-là, mais pourquoi on l’a engagé ? Et ça me faisait penser aux premières planches de Gaston Lagaffe quand il arrive dans le bureau de chez Dupuis, on se demande, c’est qui ce mec, qui c’est qui l’a engagé, pourquoi il est là ? On ne sait pas, il s’est installé. Et au fur et à mesure du temps, je me suis un peu plus spécialisé. J’ai continué un peu à apprendre le montage et puis je me suis un peu plus spécialisé dans la photo. Donc, du coup, j’ai commencé à prendre des photos des animateurs, des invités. Mes photos ont été diffusées dans les différentes chaines, genres Télé 7 jours, les magazines de télé, puis après, comme Vincent Bolloré a créé ces journaux papier, bah mes photos était dedans. J’ai fait la voie pour un personnage dans l’émission jeunesse, un personnage qui s’appelait Gros méchant parce qu’il était grand, et il était méchant. Voilà, c’était la voix que je faisais pendant 25 minutes à effrayer les enfants. Et j’ai fait un petit reportage aussi sur comment réussir à prendre ses photos. Je faisais des dessins en arrière-plan d’une émission. J’ai fait 36 métiers, je crois que j’ai même lavé la voiture de Philippe Labro à un moment. Mais oui, j’ai fait 36 métiers et au milieu de ça, en fait, je n’ai jamais arrêté de faire ce qui était ma passion première, qui était l’écriture. Et tu posais la question de savoir comment on passe de ça à ça. En fait, le fil directeur, la pierre angulaire, on va dire pour moi, c’est l’écriture. Et j’ai toujours vu Le Gorafi comme un travail d’auteur, d’écriture à part entière. J’ai toujours écrit des scripts, des romans, des trucs qui n’ont jamais été publiés, mais j’ai toujours énormément écrit, je passe mes journées des fois à écrire, à noircir la feuille. Je portais ce projet-là pendant des années, j’écrivais des trucs sur des forums à droite ou à gauche, ou pour mon simple plaisir de jouer avec les codes, de jouer avec le mensonge, en quelque sorte. Et je me disais un jour je vais créer un site satirique, quelque chose comme ça, mais je bloquais sur le nom.

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