#171 Mieux se connaitre pour trouver une posture juste avec Thierry Janssen

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#171 Mieux se connaitre pour trouver une posture juste avec Thierry Janssen
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THIERRY : À d’abord quand vous dites ce genre de travaux, ça parle d’un travail bien particulier qui est un travail à travers le corps. Et j’y suis arrivé parce que depuis tout petit, depuis l’enfance, j’ai un corps qui posait des problèmes, à savoir que les autres s’en moquaient beaucoup, que je n’étais pas à l’aise dans ce corps et que j’ai dû faire beaucoup de gymnastique médicale pour le corriger. Et puis, à la suite de ça, naturellement, en voulant m’adresser aux autres et à soulager la souffrance autour de moi, j’ai été vers la médecine et dans la médecine, j’ai choisi la chirurgie. Donc le corps était vraiment central, je pouvais toucher, je pouvais sentir, c’était très important pour moi, c’était sans doute aussi un moyen de rester incarné. J’étais un enfant un peu mystique comme ça, qui pouvait partir un peu en dehors de notre monde. Et lorsque j’ai quitté mon métier de chirurgien, naturellement, en m’intéressant plus à l’aspect psychologique de la personne humaine, et bien je suis allé vers ces approches dites psychocorporelle, et c’est de ça que je parle. C’est cette posture qui est à la fois physique, émotionnelle, intellectuelle. Cette présence dans le monde de tout notre être, toute notre individualité indivisible. Mais voilà, c’est mon chemin qui m’a amené à avoir besoin de toucher la matière pour y rester.

GRÉGORY : C’est incroyable. En fait, je me pose aussi une question bête mais comment on quitte le métier de chirurgien? C’est un mouvement qui n’est pas simple. Ça demande des études qui sont tellement approfondies. C’est un métier qui est tellement fort que de le quitter pour aller vers une autre approche, même si finalement, c’est s’éloigné, c’est pas éloigné parce qu’on est dans le soin de l’autre, bien sûr, mais c’est une approche différente malgré tout.
THIERRY : Mais vous savez, je n’ai pas quitté mon métier de chirurgien pour aller vers autre chose. Je l’ai quitté parce que je ne pouvais plus l’assumer. C’est un très beau métier. Mais la manière dont je l’ai fait, était certainement guidée par un besoin de réparer des blessures de l’enfance, un besoin de me rassurer, d’avoir une forme de reconnaissance. La manière dont j’ai pratiqué ce métier était épuisante, à savoir que je voulais gravir les échelons d’une hiérarchie universitaire, j’ai dépensé énormément d’efforts pour tout cela et arriver vers l’âge de 33/34 ans. J’étais épuisé et comme je n’avais pas encore vraiment fait un travail sur moi, je n’avais pas vraiment regardé ce qui s’était passé en moi pendant toutes ces années, j’avais tendance à accuser le monde extérieur. Naturellement, j’ai pensé que l’herbe est plus verte dans un autre monde et comme ça, un matin, j’ai entendu une voix qui me disait mais je l’ai vraiment entendu, cette voix : “Si tu restes ici, tu vas mourir”. C’était le jour où je prenais des fonctions plus importantes dans la hiérarchie universitaire et j’ai vraiment entendu que si je restais là, j’allais crever. C’est vraiment les mots “tu vas crever”. Je crois que c’est vrai, si j’étais resté, j’aurais tué en moi l’être beaucoup plus doux et moins combattif, moins agressif en tout cas. J’aurais tué le poète, j’aurais tué l’enfant intuitif que j’avais été et je me félicite d’avoir osé. Et en même temps, il ne m’a pas fallu oser, parce que vous savez, s’il y avait le feu à l’endroit où nous nous trouvons, je crois qu’on sauterait par la fenêtre pour pas se laisser dévorer par les flammes, et il nous aurait probablement pas fallu beaucoup de courage. On aurait trouvé une voie pour sauver sa peau, et moi, en quittant le métier de chirurgien et cette manière de le pratiquer, je sauvais ma peau. Donc, il ne m’a pas fallu du courage. Il ne m’a pas fallu de réflexion, c’était naturel. Après, il a fallu du cran pour assumer les conséquences de ce choix, parce qu’il s’agissait bien d’un choix et pas d’une décision. Pour moi je fais clairement la différence dans le sens où une décision résulte d’un exercice mental qui pèse les pour et les contre, alors que un choix, c’est tout l’être qui dit oui ou non, et un choix ne se justifie pas, il n’y a pas de pour et de contre. C’est tout l’être qui y va, et après, on assume, on assume les conséquences de ses choix, mais on ne les regrette pas parce qu’on pouvait de toute façon pas faire autrement. En tout cas, c’est comme ça que moi, je l’ai vécu et que je continue à le vivre.
GRÉGORY : J’adore, je suis assez touché, en fait. Et puis, cette douceur dont vous parler, on l’entend énormément dans votre voix, donc ça me touche d’autant plus. Dans votre livre qui s’appelle La posture juste. Vous parlez de 5 névroses et j’aimerais bien qu’on rentre dedans parce qu’en fait, c’est 5 névroses, on les a toutes et tous les cinq. Moi, je me reconnais plus dans une des cinq mais je vois un peu les autres pointer le bout de leur nez aussi. Moi je suis très clairement, beaucoup plus oral qu’autre chose. Mais j’aimerais qu’on les couvrent et surtout qu’on parle parce que moi, j’ai trouvé ça passionnant, de la posture physique, c’est à dire de l’impact de cette posture mentale et l’impact que ça peut avoir sur notre physique et donc notre morphologie, finalement.
THIERRY : Je disais je n’ai rien inventé, ce que ce que je présente dans ce livre, c’est quelque chose qui m’a bouleversé lorsque je l’ai découvert et je l’ai découvert, grâce à la lecture ou à travers la lecture des ouvrages de Wilhelm Reich, d’Alexandre Loewen et du jeune Pierre Acoss. Et en fait, pour contextualiser ça, il faut simplement se rappeler que Wilhelm Reich était un élève de Freud et qui, comme Carl Gustav Jung d’ailleurs, était très apprécié de Freud. Mais en même temps, ces deux hommes ont été ces dissidents, parce que Jung disait à Freud Il faut voir l’être humain, pas simplement comme un ensemble de névroses, au niveau de sa personnalité, mais voir qu’il y a une dimension plus profonde, qu’il appelait le soi et cette dimension de conscience et donc d’esprit et de spiritualité. Et puis Reich disait il ne faut surtout pas oublier le corps, parce que tout ce que nous vivons émotionnellement et au niveau psychique, au niveau de la pensée, a une inscription corporelle, a automatiquement une traduction, même dans notre biologie et puis dans les mouvements, les postures, les élans énergétiques de ce corps. Et Reich a été très combattu par les psychanalystes parce que, justement, la psychanalyse proposait de analyser la pensée, analyser les émotions, mais pas forcément les vivre dans le corps. Et c’était d’ailleurs le produit d’une époque qui avait totalement exclu le corps, valorisant la démarche intellectuelle à outrance. Or, on sait aujourd’hui qu’un intellect, un mental, une réflexion ne fonctionne bien que si elle est inspirée, si elle est, comment dire, nourrie d’une information venant de la réalité matérielle, physique, de la réalité corporelle. Mais du coup, quand j’ai découvert ces travaux venant de la chirurgie et de cet intérêt pour le corps qui était mon lieu d’incarnation alors que j’avais du mal à l’habiter quand j’étais enfant. C’était une vraie révélation la découverte des travaux de Reich et de Loewen, qui était un de ces élèves qui, avec John Pira, un autre de ses élèves, les ont prolongés dans ce qu’on a appelé l’analyse bio énergétique. Bio énergétique parce qu’il y a libération de l’énergie de vie, qui est contenu à travers toutes les tensions et les déformations de la posture qui essaye de maintenir, de ne pas sentir toutes ces émotions, tout ce vécu psychologique dans le corps. Et donc, comme vous le disiez, Reich a montré que au cours de notre développement, nous avions différentes étapes que nous avons tous, auxquelles nous avons tous été confrontés et que ces différentes étapes réveillent en nous des peurs, des peurs qui mettent en branle des systèmes d’adaptation qu’on pourrait appeler presque système de défense qui sont carrément inscrits dans notre cerveau reptilien, au niveau de la survie. Ce sont des comportements automatiques qui, à force de s’installer, deviennent conditionnés et Reich a montré que ces conditionnements mettent en place des traits de caractère et que ces traits de caractère, on peut les qualifier de névrotique dans le sens où la névrose, c’est un système de comportements qui recrée exactement ce que ces comportements étaient censés éviter.
La suite à écouter sur Vlan !

Description de l’épisode

Thierry Janssen est un chirurgien devenu thérapeute, fondateur de l’école de la posture juste et auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier “la Posture juste” m’a touché au coeur.

Je vous le dis comme ça, c’est un livre que j’ai adoré et que je pense tout le monde devrait lire pour mieux se connaitre. Toutefois, pour débuter cette exploration, je vous propose de passer une petite heure avec Thierry pour mieux comprendre de quoi nous parlons. Et en l’occurence nous traitons des névroses et du lien avec le corps.

Thierry s’est largement inspiré d’un des étudiants de Freud , moins connu de Jung, à savoir les recherches de Reich sur le lien entre la psyché et le corps.

Dans cette période de covid, nous vivons de multiples crises individuelles, de couple, de relations en général mais aussi de société et avons besoin d’évoluer.

Cette discussion comme l’ensemble de ce podcast essaie à son petit niveau de vous y accompagner.

Il nous parle des 5 grandes familles de névroses, de notre relation à nous même, aux autres et à la nature forcément.

On parle, bien sur, de l’éducation des enfants mais aussi des relations amoureuses en passant par les pervers narcissique (forcément puis qu’on en parle beaucoup en ce moment) mais aussi par l’amour sincère, véritable.

Vous vous découvrirez peut être un peu psychopathe, masochiste ou rigide mais sachez que nous avons tous et toutes ces tendances en nous.

Et encore une fois, le principe est de connaitre notre zones d’ombres pour mieux les aligner et les intégrer.

J’espère de tout coeur que cette conversation vous touchera comme la lecture de l’ouvrage m’a touché.

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Transcription partielle de l’épisode

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THIERRY : À d’abord quand vous dites ce genre de travaux, ça parle d’un travail bien particulier qui est un travail à travers le corps. Et j’y suis arrivé parce que depuis tout petit, depuis l’enfance, j’ai un corps qui posait des problèmes, à savoir que les autres s’en moquaient beaucoup, que je n’étais pas à l’aise dans ce corps et que j’ai dû faire beaucoup de gymnastique médicale pour le corriger. Et puis, à la suite de ça, naturellement, en voulant m’adresser aux autres et à soulager la souffrance autour de moi, j’ai été vers la médecine et dans la médecine, j’ai choisi la chirurgie. Donc le corps était vraiment central, je pouvais toucher, je pouvais sentir, c’était très important pour moi, c’était sans doute aussi un moyen de rester incarné. J’étais un enfant un peu mystique comme ça, qui pouvait partir un peu en dehors de notre monde. Et lorsque j’ai quitté mon métier de chirurgien, naturellement, en m’intéressant plus à l’aspect psychologique de la personne humaine, et bien je suis allé vers ces approches dites psychocorporelle, et c’est de ça que je parle. C’est cette posture qui est à la fois physique, émotionnelle, intellectuelle. Cette présence dans le monde de tout notre être, toute notre individualité indivisible. Mais voilà, c’est mon chemin qui m’a amené à avoir besoin de toucher la matière pour y rester.

GRÉGORY : C’est incroyable. En fait, je me pose aussi une question bête mais comment on quitte le métier de chirurgien? C’est un mouvement qui n’est pas simple. Ça demande des études qui sont tellement approfondies. C’est un métier qui est tellement fort que de le quitter pour aller vers une autre approche, même si finalement, c’est s’éloigné, c’est pas éloigné parce qu’on est dans le soin de l’autre, bien sûr, mais c’est une approche différente malgré tout.
THIERRY : Mais vous savez, je n’ai pas quitté mon métier de chirurgien pour aller vers autre chose. Je l’ai quitté parce que je ne pouvais plus l’assumer. C’est un très beau métier. Mais la manière dont je l’ai fait, était certainement guidée par un besoin de réparer des blessures de l’enfance, un besoin de me rassurer, d’avoir une forme de reconnaissance. La manière dont j’ai pratiqué ce métier était épuisante, à savoir que je voulais gravir les échelons d’une hiérarchie universitaire, j’ai dépensé énormément d’efforts pour tout cela et arriver vers l’âge de 33/34 ans. J’étais épuisé et comme je n’avais pas encore vraiment fait un travail sur moi, je n’avais pas vraiment regardé ce qui s’était passé en moi pendant toutes ces années, j’avais tendance à accuser le monde extérieur. Naturellement, j’ai pensé que l’herbe est plus verte dans un autre monde et comme ça, un matin, j’ai entendu une voix qui me disait mais je l’ai vraiment entendu, cette voix : “Si tu restes ici, tu vas mourir”. C’était le jour où je prenais des fonctions plus importantes dans la hiérarchie universitaire et j’ai vraiment entendu que si je restais là, j’allais crever. C’est vraiment les mots “tu vas crever”. Je crois que c’est vrai, si j’étais resté, j’aurais tué en moi l’être beaucoup plus doux et moins combattif, moins agressif en tout cas. J’aurais tué le poète, j’aurais tué l’enfant intuitif que j’avais été et je me félicite d’avoir osé. Et en même temps, il ne m’a pas fallu oser, parce que vous savez, s’il y avait le feu à l’endroit où nous nous trouvons, je crois qu’on sauterait par la fenêtre pour pas se laisser dévorer par les flammes, et il nous aurait probablement pas fallu beaucoup de courage. On aurait trouvé une voie pour sauver sa peau, et moi, en quittant le métier de chirurgien et cette manière de le pratiquer, je sauvais ma peau. Donc, il ne m’a pas fallu du courage. Il ne m’a pas fallu de réflexion, c’était naturel. Après, il a fallu du cran pour assumer les conséquences de ce choix, parce qu’il s’agissait bien d’un choix et pas d’une décision. Pour moi je fais clairement la différence dans le sens où une décision résulte d’un exercice mental qui pèse les pour et les contre, alors que un choix, c’est tout l’être qui dit oui ou non, et un choix ne se justifie pas, il n’y a pas de pour et de contre. C’est tout l’être qui y va, et après, on assume, on assume les conséquences de ses choix, mais on ne les regrette pas parce qu’on pouvait de toute façon pas faire autrement. En tout cas, c’est comme ça que moi, je l’ai vécu et que je continue à le vivre.
GRÉGORY : J’adore, je suis assez touché, en fait. Et puis, cette douceur dont vous parler, on l’entend énormément dans votre voix, donc ça me touche d’autant plus. Dans votre livre qui s’appelle La posture juste. Vous parlez de 5 névroses et j’aimerais bien qu’on rentre dedans parce qu’en fait, c’est 5 névroses, on les a toutes et tous les cinq. Moi, je me reconnais plus dans une des cinq mais je vois un peu les autres pointer le bout de leur nez aussi. Moi je suis très clairement, beaucoup plus oral qu’autre chose. Mais j’aimerais qu’on les couvrent et surtout qu’on parle parce que moi, j’ai trouvé ça passionnant, de la posture physique, c’est à dire de l’impact de cette posture mentale et l’impact que ça peut avoir sur notre physique et donc notre morphologie, finalement.
THIERRY : Je disais je n’ai rien inventé, ce que ce que je présente dans ce livre, c’est quelque chose qui m’a bouleversé lorsque je l’ai découvert et je l’ai découvert, grâce à la lecture ou à travers la lecture des ouvrages de Wilhelm Reich, d’Alexandre Loewen et du jeune Pierre Acoss. Et en fait, pour contextualiser ça, il faut simplement se rappeler que Wilhelm Reich était un élève de Freud et qui, comme Carl Gustav Jung d’ailleurs, était très apprécié de Freud. Mais en même temps, ces deux hommes ont été ces dissidents, parce que Jung disait à Freud Il faut voir l’être humain, pas simplement comme un ensemble de névroses, au niveau de sa personnalité, mais voir qu’il y a une dimension plus profonde, qu’il appelait le soi et cette dimension de conscience et donc d’esprit et de spiritualité. Et puis Reich disait il ne faut surtout pas oublier le corps, parce que tout ce que nous vivons émotionnellement et au niveau psychique, au niveau de la pensée, a une inscription corporelle, a automatiquement une traduction, même dans notre biologie et puis dans les mouvements, les postures, les élans énergétiques de ce corps. Et Reich a été très combattu par les psychanalystes parce que, justement, la psychanalyse proposait de analyser la pensée, analyser les émotions, mais pas forcément les vivre dans le corps. Et c’était d’ailleurs le produit d’une époque qui avait totalement exclu le corps, valorisant la démarche intellectuelle à outrance. Or, on sait aujourd’hui qu’un intellect, un mental, une réflexion ne fonctionne bien que si elle est inspirée, si elle est, comment dire, nourrie d’une information venant de la réalité matérielle, physique, de la réalité corporelle. Mais du coup, quand j’ai découvert ces travaux venant de la chirurgie et de cet intérêt pour le corps qui était mon lieu d’incarnation alors que j’avais du mal à l’habiter quand j’étais enfant. C’était une vraie révélation la découverte des travaux de Reich et de Loewen, qui était un de ces élèves qui, avec John Pira, un autre de ses élèves, les ont prolongés dans ce qu’on a appelé l’analyse bio énergétique. Bio énergétique parce qu’il y a libération de l’énergie de vie, qui est contenu à travers toutes les tensions et les déformations de la posture qui essaye de maintenir, de ne pas sentir toutes ces émotions, tout ce vécu psychologique dans le corps. Et donc, comme vous le disiez, Reich a montré que au cours de notre développement, nous avions différentes étapes que nous avons tous, auxquelles nous avons tous été confrontés et que ces différentes étapes réveillent en nous des peurs, des peurs qui mettent en branle des systèmes d’adaptation qu’on pourrait appeler presque système de défense qui sont carrément inscrits dans notre cerveau reptilien, au niveau de la survie. Ce sont des comportements automatiques qui, à force de s’installer, deviennent conditionnés et Reich a montré que ces conditionnements mettent en place des traits de caractère et que ces traits de caractère, on peut les qualifier de névrotique dans le sens où la névrose, c’est un système de comportements qui recrée exactement ce que ces comportements étaient censés éviter.
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