#162 Quels seront les métiers dans 10 ans? avec Julien Vidal

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#162 Quels seront les métiers dans 10 ans? avec Julien Vidal
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GRÉGORY : On s’est rencontrés il y a une année, un peu près si je me souviens bien, Et à l’époque, tu sortais ton deuxième livre. Entre temps, tu as lancé un podcast. Est-ce que tu peux nous en parler deux minutes ?

JULIEN : Oui, je suis ravie d’avoir cette conversation avec toi puisque effectivement, ça fait longtemps que j’écoute VLAN, et tu m’avais très gentiment accueillie parce que justement, je venais de sortir mon nouveau bouquin et que je me posais la question d’un nouveau podcast, tu m’avais donné plein de conseils qui m’avaient été très précieux. Ce podcast, il s’appelle 2030 Glorieuses. Ça fait 4/5 ans maintenant que j’explore un peu l’écocitoyenneté du point de vue du citoyen, mais qui vient déconstruire un peu tous les clichés qu’on entend sur ce sujet avec le citoyen comme une étincelle du mouvement collectif. Le citoyen qui arrive à réduire, régénérer, résister, créer et puis remettre le bonheur au cœur de sa vie. Je me rends compte que plus j’avance et plus j’ai envie, non pas de m’attarder sur les actions à mettre en place aujourd’hui, mais au contraire à lever la tête et d’aider celles et ceux qui m’écoutent, qui s’intéressent à mon travail, à lever la tête vers notamment les utopies réalistes, vers toutes ces choses qu’on a à gagner plutôt que toutes ces choses qu’on a retirées. Et donc 2030 Glorieuses, ça passe par la porte d’entrée des métiers qui aujourd’hui sont quasiment inexistants, voire tout à fait originaux et qui seront normalement normalisés dans la société durable de demain. 

GRÉGORY : Alors ce que tu racontes, ça évoque énormément de choses chez moi. D’abord, la première chose, c’est qu’on a tendance à opposer économie et écologie, alors qu’en fait, si on reprend la racine étymologique des mots, l’économie, c’est la gestion de la maison et l’écologie, c’est le récit autour de la maison. Donc logiquement, il n’y a aucune opposition entre les deux, alors qu’on a tendance à les opposer. Donc c’est vrai que l’idée, ce n’est pas de se dire qu’on va tout perdre, qu’il faut redevenir paysan et vivre en dehors des villes pour pouvoir s’en sortir, ce n’est pas le cas. J’aime bien cette idée de se dire il y a de l’économie, il y a des métiers demain qui n’existent peut-être pas aujourd’hui et qui seront développés en 2030 ou plus tard. Il y a une deuxième chose qui fait écho chez moi, c’est que pour moi, mais peut-être que je me trompe, on rentre maintenant dans une période, une décennie, on va dire une bonne décennie de crise profonde. C’est la manière dont je l’envisage, que ce soit économique, sociale, financière, paradigmatique et évidemment écologique. Du coup, ces périodes de chaos, enfin je l’envisage comme une période de chaos, c’est une période géniale pour se réinventer, ça peut sembler catastrophique et en même temps, pour moi, c’est plutôt positif parce qu’effectivement on a besoin de réinventer. Surtout, la question que je me pose du coup, c’est : pour toi, c’est quoi les métiers de demain ?  À quoi ça peut ressembler le travail en 2030 ?

JULIEN : Effectivement, je partage pas mal ce que tu viens de dire sur le fait qu’on va rentrer dans une décennie ou il y a beaucoup de choses qui vont se déplacer et que pourtant, quand on fait le travail d’imaginer un peu à quoi pourrait ressembler les fameux lendemains dont on entend parler de temps en temps, on se rend compte qu’on a terriblement du mal à le faire parce que notre génération, et plus largement notre récit occidental, il est baigné de dystopie et on n’arrive pas à se sortir de la crise, de tout ce qu’on va perdre, de tout ce qui va être noir, de cette nature détruite. Et là, c’est assez simple de revenir aux images qu’on voit dans Blade Runner, dans Walking Dead ou même dans cette série absolument folle ou chaque épisode est différent l’un de l’autre, on est dans cette dystopie terrible. Je t’en parle et je suis en train de perdre le nom de la série.

GRÉGORY : Je sais très bien à quoi tu fais référence, c’est Black Mirror.

JULIEN : Oui, effectivement, c’est Black Mirror. Tu vois, j’avais envie de partir de ce constat actuel de notre société et de ce qui nous définit en 2020 et en général. Tu rencontres quelqu’un pour la première fois, la première question qui va être posée, c’est : tu fais quoi dans la vie ? Et qu’est-ce que tu vas répondre, tu vas répondre : Moi, je suis allé podcaster, je suis plombier, je suis comptable, etc. On est quand même dans une société majoritairement définie au départ par notre métier et c’est pour ça que le chômage ou d’autres chemins de traverse sont si mal vécus ou en tout cas aux yeux des autres. Donc j’avais envie d’avoir cette porte d’entrée parce que en fait, le travail, c’est simplement l’expression, et encore une fois, quand on revient un peu dans l’idée de base du travail, c’est trouver une place dans la société pour exprimer son talent, exprimer sa créativité, exprimer aussi ses racines, son expérience, son historique, même familiale et apporter quelque chose au collectif. Comment on peut trouver une place dans la société de demain, dans une société qui serait en fait bien moins rapide, bien moins sur consommatrice, mais qui pour autant peut tout à fait être conjuguée avec une nouvelle forme d’innovation, une nouvelle forme de confort, une nouvelle forme de bonheur et de créativité. Je trouve que cette idée de reprendre sa place à travers son métier, ça me plaît.

La suite a écouté sur VLAN !

Description de l’épisode

Julien Vidal est l’auteur du livre “ça commence par moi” et également du podcast “2030 Glorieuses” sur lequel il parle des métiers du futur.
Dans ce contexte totalement incertain et souvent dystopique nous avons du mal à nous projeter dans 10 ans et envisager les métiers d’avenir.
Vers quoi devons nous nous diriger mais aussi diriger nos enfants? Et surtout comment trouver du sens dans son travail?
Nous avons besoin d’aide, de guidance, de mieux comprendre où va le monde et où nous souhaitons qu’il ailles.

Or, il y a des métiers qui sont quasi inexistants aujourd’hui et qui auront beaucoup de sens d’ici 10 ans dans un futur souhaitable .

Des métiers comme artisans upcycleur, agriculteur urbain, valoriste ou encore maitre composteur.
Si vous vous demandez ce qui se cache derrière ces métiers et comment nous pouvons envisager la société de demain, je vous invite à écouter attentivement cet épisode.

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Transcription partielle de l’épisode

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GRÉGORY : On s’est rencontrés il y a une année, un peu près si je me souviens bien, Et à l’époque, tu sortais ton deuxième livre. Entre temps, tu as lancé un podcast. Est-ce que tu peux nous en parler deux minutes ?

JULIEN : Oui, je suis ravie d’avoir cette conversation avec toi puisque effectivement, ça fait longtemps que j’écoute VLAN, et tu m’avais très gentiment accueillie parce que justement, je venais de sortir mon nouveau bouquin et que je me posais la question d’un nouveau podcast, tu m’avais donné plein de conseils qui m’avaient été très précieux. Ce podcast, il s’appelle 2030 Glorieuses. Ça fait 4/5 ans maintenant que j’explore un peu l’écocitoyenneté du point de vue du citoyen, mais qui vient déconstruire un peu tous les clichés qu’on entend sur ce sujet avec le citoyen comme une étincelle du mouvement collectif. Le citoyen qui arrive à réduire, régénérer, résister, créer et puis remettre le bonheur au cœur de sa vie. Je me rends compte que plus j’avance et plus j’ai envie, non pas de m’attarder sur les actions à mettre en place aujourd’hui, mais au contraire à lever la tête et d’aider celles et ceux qui m’écoutent, qui s’intéressent à mon travail, à lever la tête vers notamment les utopies réalistes, vers toutes ces choses qu’on a à gagner plutôt que toutes ces choses qu’on a retirées. Et donc 2030 Glorieuses, ça passe par la porte d’entrée des métiers qui aujourd’hui sont quasiment inexistants, voire tout à fait originaux et qui seront normalement normalisés dans la société durable de demain. 

GRÉGORY : Alors ce que tu racontes, ça évoque énormément de choses chez moi. D’abord, la première chose, c’est qu’on a tendance à opposer économie et écologie, alors qu’en fait, si on reprend la racine étymologique des mots, l’économie, c’est la gestion de la maison et l’écologie, c’est le récit autour de la maison. Donc logiquement, il n’y a aucune opposition entre les deux, alors qu’on a tendance à les opposer. Donc c’est vrai que l’idée, ce n’est pas de se dire qu’on va tout perdre, qu’il faut redevenir paysan et vivre en dehors des villes pour pouvoir s’en sortir, ce n’est pas le cas. J’aime bien cette idée de se dire il y a de l’économie, il y a des métiers demain qui n’existent peut-être pas aujourd’hui et qui seront développés en 2030 ou plus tard. Il y a une deuxième chose qui fait écho chez moi, c’est que pour moi, mais peut-être que je me trompe, on rentre maintenant dans une période, une décennie, on va dire une bonne décennie de crise profonde. C’est la manière dont je l’envisage, que ce soit économique, sociale, financière, paradigmatique et évidemment écologique. Du coup, ces périodes de chaos, enfin je l’envisage comme une période de chaos, c’est une période géniale pour se réinventer, ça peut sembler catastrophique et en même temps, pour moi, c’est plutôt positif parce qu’effectivement on a besoin de réinventer. Surtout, la question que je me pose du coup, c’est : pour toi, c’est quoi les métiers de demain ?  À quoi ça peut ressembler le travail en 2030 ?

JULIEN : Effectivement, je partage pas mal ce que tu viens de dire sur le fait qu’on va rentrer dans une décennie ou il y a beaucoup de choses qui vont se déplacer et que pourtant, quand on fait le travail d’imaginer un peu à quoi pourrait ressembler les fameux lendemains dont on entend parler de temps en temps, on se rend compte qu’on a terriblement du mal à le faire parce que notre génération, et plus largement notre récit occidental, il est baigné de dystopie et on n’arrive pas à se sortir de la crise, de tout ce qu’on va perdre, de tout ce qui va être noir, de cette nature détruite. Et là, c’est assez simple de revenir aux images qu’on voit dans Blade Runner, dans Walking Dead ou même dans cette série absolument folle ou chaque épisode est différent l’un de l’autre, on est dans cette dystopie terrible. Je t’en parle et je suis en train de perdre le nom de la série.

GRÉGORY : Je sais très bien à quoi tu fais référence, c’est Black Mirror.

JULIEN : Oui, effectivement, c’est Black Mirror. Tu vois, j’avais envie de partir de ce constat actuel de notre société et de ce qui nous définit en 2020 et en général. Tu rencontres quelqu’un pour la première fois, la première question qui va être posée, c’est : tu fais quoi dans la vie ? Et qu’est-ce que tu vas répondre, tu vas répondre : Moi, je suis allé podcaster, je suis plombier, je suis comptable, etc. On est quand même dans une société majoritairement définie au départ par notre métier et c’est pour ça que le chômage ou d’autres chemins de traverse sont si mal vécus ou en tout cas aux yeux des autres. Donc j’avais envie d’avoir cette porte d’entrée parce que en fait, le travail, c’est simplement l’expression, et encore une fois, quand on revient un peu dans l’idée de base du travail, c’est trouver une place dans la société pour exprimer son talent, exprimer sa créativité, exprimer aussi ses racines, son expérience, son historique, même familiale et apporter quelque chose au collectif. Comment on peut trouver une place dans la société de demain, dans une société qui serait en fait bien moins rapide, bien moins sur consommatrice, mais qui pour autant peut tout à fait être conjuguée avec une nouvelle forme d’innovation, une nouvelle forme de confort, une nouvelle forme de bonheur et de créativité. Je trouve que cette idée de reprendre sa place à travers son métier, ça me plaît.

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