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#145 La finance est-elle l’ennemie de l’écologie? Avec Bertrand Badré.

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#145 La finance est-elle l'ennemie de l'écologie? Avec Bertrand Badré.
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GRÉGORY : On va parler d’un sujet qui peut sembler rébarbatif qui est la finance. J’aimerais d’abord comprendre, parce que ce n’est pas commun de parler de finance et de développement durable en général, on a tendance à penser que ça s’oppose parce qu’on a tendance à penser que la finance, c’est du très court terme et que les problématiques écologiques et sociales sont plutôt à très long terme. C’est quoi le fondement de notre système ? Comment ça fonctionne aujourd’hui ?
BERTRAND : Alors le système dans lequel on évolue aujourd’hui, le paradigme, ce qui finalement, pour faire du marxisme un peu simpliste, l’infrastructure qui porte le système tel qu’il fonctionne aujourd’hui, a émergé dans les années 1970. C’est d’ailleurs intéressant parce qu’on va célébrer, en tout cas noté le 13 septembre, le 50ᵉ anniversaire d’un article fameux de Milton Friedman, de grands économistes de Chicago, dans le New York Times. C’est le fameux article où il dit “L’objet social de l’entreprise est de faire du profit”. Ça aura 50 ans dans quelques jours et c’est important de garder ça à l’esprit parce que ce n’est évidemment pas tout ce qui porte le système, mais c’est ce qui le symbolise au plus haut point et qui est parfois d’ailleurs un peu caricaturé. Milton Friedman était un économiste génial, un type très intéressant et donc résumer sa vision de la finance à ses seuls quelques mots serait un peu excessif. Il a d’ailleurs dit et écrit que c’était vrai dans la limite de l’acceptation par la société. Mais comme c’est un peu compliqué à mettre en œuvre, on a laissé tomber la note de bas de page et on s’est contenté de dire voilà, on va maximiser le profit. Ce qui s’est traduit de manière managériale par ce qu’on a appelé la valeur actionnariale, le capitalisme actionnarial, le shareholder value, shareholder capitalism en anglais, ce qui s’est traduit sur le plan politique par la révolution conservatrice en Grande-Bretagne avec l’élection de Margaret Thatcher en 1979 et aux États-Unis avec l’élection de Ronald Reagan en 1981. Puis, évidemment, dans tout l’Occident, et même en 1989, on croyait sur l’ensemble de la planète que c’était la fin de l’histoire. L’économie de marché, dans sa version années 1980, avait triomphé et on allait voir ce qu’on allait voir. C’est ça le cœur, ça, ça s’est appelé, moi qui ai travaillé un peu à la Banque mondiale, le consensus de Washington, qui était d’une certaine manière la potion conservée aux gens qui bénéficiait du soutien international. Alors là aussi, il ne faut pas la caricaturer. Mais c’est vrai que dans les principaux attributs de ce consensus, dans les principaux attributs de ce modèle néolibéral ou de cette révolution conservatrice, il y a plusieurs noms, il y a effectivement la privatisation, la déréglementation, l’ouverture des frontières, le commerce, etc, autant de choses qui ne sont pas forcément mauvais en soi, et l’arrivée, c’est que ça a quand même plutôt bien fonctionné au début, les frontières se sont ouvertes, c’est vrai qu’avec l’effondrement de l’Union soviétique et, croyait-on, l’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce, finalement, on avait une planète qui adhérait à peu près au même corpus de règles. On a dit ça y est, c’est gagné. On s’est réveillé avec la gueule de bois en 2007/2008 parce que ce système, qui avait plutôt bien fonctionné, a montré ses limites, et s’est fracassé. En 2007/2008, finalement, on ne s’est pas posé la question du système. On a fait de la médecine d’urgence, on a fait du bouche-à-bouche, on a colmaté les brèches et on a réussi, on n’est pas morts, on ne serait pas là pour en parler, si, on n’avait pas empêché l’effondrement complet après la faillite de Lehman Brothers. Donc ça, c’est la bonne nouvelle. On n’a pas répété les erreurs des années 1930. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on n’a pas profité de cette crise pour traiter au fond les faiblesses qui étaient révélées par ce drame de subprime. Donc, on se retrouve 10 ans après avec une nouvelle crise qui n’est pas une crise financière, qui montre qu’on n’a pas traité ces problèmes. Aujourd’hui, on vit encore très largement sur ce paradigme de l’objet de l’entreprise qui est de faire du profit au bénéfice de l’actionnaire. Ça a plusieurs conséquences, d’abord, comme vous l’avez dit dans votre introduction, c’est un biais court termiste et deuxièmement, c’est un biais très financier. Donc ça, ce n’est pas forcément des choses que les gens comprennent ou ont envie d’entendre. Mais ça rythme pour tous ceux qui travaillent dans ces fonctions, ça rythme leur vie, la manière dont on compte les choses, la manière dont on paye les choses, la manière dont on raconte les choses, tout ça lie un certain nombre de principes et donc on en est là aujourd’hui. C’est un système qui a une date de naissance, qui a eu des développements, qui aura peut-être une date de mort. Ce n’est pas quelque chose qui tombe du ciel et qui est gravé dans le marbre pour l’éternité. On a un rythme et ce rythme nous fait penser qu’il faut qu’on passe à une autre étape.
GRÉGORY : C’est ce que décrit un peu le sociologue Michel Maffesoli quand il dit qu’on est en train de changer de période, ou qu’on est en train de passer à une période qui était très individualiste, à quelque chose qui est beaucoup plus autour des tribus, que ce qui était très ancré dans le capitalisme, à quelque chose qui est beaucoup plus ouvert ou en tout cas moins dans cette histoire de progrès, de croissance.
BERTRAND : Alors, je pense qu’il faut en partie l’espérer, mais ce n’est pas automatique. Ce n’est pas automatique la force de la formule “L’objet de l’entreprise est de faire du profit”, elle est extraordinaire, il ne faut pas se raconter d’histoires. Ce qu’on appelle l’utilitarisme économique “vous valez ce que vaut votre valeur ajoutée”, c’est compliqué à contrer dans la vraie vie. Ça rentre bien dans le tableau Excel. Donc pour s’en sortir, il va falloir un peu ouvrir le capot, mettre les mains dans le moteur, sortir le tournevis, c’est la clé et se salir les mains.

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Description de l’épisode

Bertrand Badré est de ces personnages que l’on ne rencontre pas souvent: Passé Directeur Financier de la Société Générale et du Crédit Agricole puis Directeur General de la banque mondiale, il est aujourd’hui le CEO de “blue like an orange sustainable capital”. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages et dernièrement “voulons nous (serieusement) changer le monde? “.
Je n’avais jamais rencontré une personne comme lui avant: capable de parler de finance de manière très accessible mais surtout moteur pour remettre complètement en cause le système et sa manière de fonctionner.
Vous allez entendre comment il revient sur la définition de ce qu’est la croissance, la performance, le rôle social d’une entreprise…
N’étant pas magicien, il ne prétend pas que tout va changer radicalement d’un coup de baguette magique mais durant ces 45 minutes il nous entraine avec lui dans sa manière d’envisager des solutions et comment les méthodes de calcul pourrait en réalité tout changer.
Cela implique une conversion totale du système mondial et nous, consommateurs, avons un rôle majeur à jour car nous représentons le marché et que cela reste un formidable outil de vote pour la société que nous voulons voir advenir demain.
Car la finance n’est pas un vilain ennemi mais un simple outil que l’on peut utiliser dans un sens comme dans l’autre.

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Transcription partielle de l’épisode

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#145 La finance est-elle l'ennemie de l'écologie? Avec Bertrand Badré.
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GRÉGORY : On va parler d’un sujet qui peut sembler rébarbatif qui est la finance. J’aimerais d’abord comprendre, parce que ce n’est pas commun de parler de finance et de développement durable en général, on a tendance à penser que ça s’oppose parce qu’on a tendance à penser que la finance, c’est du très court terme et que les problématiques écologiques et sociales sont plutôt à très long terme. C’est quoi le fondement de notre système ? Comment ça fonctionne aujourd’hui ?
BERTRAND : Alors le système dans lequel on évolue aujourd’hui, le paradigme, ce qui finalement, pour faire du marxisme un peu simpliste, l’infrastructure qui porte le système tel qu’il fonctionne aujourd’hui, a émergé dans les années 1970. C’est d’ailleurs intéressant parce qu’on va célébrer, en tout cas noté le 13 septembre, le 50ᵉ anniversaire d’un article fameux de Milton Friedman, de grands économistes de Chicago, dans le New York Times. C’est le fameux article où il dit “L’objet social de l’entreprise est de faire du profit”. Ça aura 50 ans dans quelques jours et c’est important de garder ça à l’esprit parce que ce n’est évidemment pas tout ce qui porte le système, mais c’est ce qui le symbolise au plus haut point et qui est parfois d’ailleurs un peu caricaturé. Milton Friedman était un économiste génial, un type très intéressant et donc résumer sa vision de la finance à ses seuls quelques mots serait un peu excessif. Il a d’ailleurs dit et écrit que c’était vrai dans la limite de l’acceptation par la société. Mais comme c’est un peu compliqué à mettre en œuvre, on a laissé tomber la note de bas de page et on s’est contenté de dire voilà, on va maximiser le profit. Ce qui s’est traduit de manière managériale par ce qu’on a appelé la valeur actionnariale, le capitalisme actionnarial, le shareholder value, shareholder capitalism en anglais, ce qui s’est traduit sur le plan politique par la révolution conservatrice en Grande-Bretagne avec l’élection de Margaret Thatcher en 1979 et aux États-Unis avec l’élection de Ronald Reagan en 1981. Puis, évidemment, dans tout l’Occident, et même en 1989, on croyait sur l’ensemble de la planète que c’était la fin de l’histoire. L’économie de marché, dans sa version années 1980, avait triomphé et on allait voir ce qu’on allait voir. C’est ça le cœur, ça, ça s’est appelé, moi qui ai travaillé un peu à la Banque mondiale, le consensus de Washington, qui était d’une certaine manière la potion conservée aux gens qui bénéficiait du soutien international. Alors là aussi, il ne faut pas la caricaturer. Mais c’est vrai que dans les principaux attributs de ce consensus, dans les principaux attributs de ce modèle néolibéral ou de cette révolution conservatrice, il y a plusieurs noms, il y a effectivement la privatisation, la déréglementation, l’ouverture des frontières, le commerce, etc, autant de choses qui ne sont pas forcément mauvais en soi, et l’arrivée, c’est que ça a quand même plutôt bien fonctionné au début, les frontières se sont ouvertes, c’est vrai qu’avec l’effondrement de l’Union soviétique et, croyait-on, l’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce, finalement, on avait une planète qui adhérait à peu près au même corpus de règles. On a dit ça y est, c’est gagné. On s’est réveillé avec la gueule de bois en 2007/2008 parce que ce système, qui avait plutôt bien fonctionné, a montré ses limites, et s’est fracassé. En 2007/2008, finalement, on ne s’est pas posé la question du système. On a fait de la médecine d’urgence, on a fait du bouche-à-bouche, on a colmaté les brèches et on a réussi, on n’est pas morts, on ne serait pas là pour en parler, si, on n’avait pas empêché l’effondrement complet après la faillite de Lehman Brothers. Donc ça, c’est la bonne nouvelle. On n’a pas répété les erreurs des années 1930. La mauvaise nouvelle, c’est qu’on n’a pas profité de cette crise pour traiter au fond les faiblesses qui étaient révélées par ce drame de subprime. Donc, on se retrouve 10 ans après avec une nouvelle crise qui n’est pas une crise financière, qui montre qu’on n’a pas traité ces problèmes. Aujourd’hui, on vit encore très largement sur ce paradigme de l’objet de l’entreprise qui est de faire du profit au bénéfice de l’actionnaire. Ça a plusieurs conséquences, d’abord, comme vous l’avez dit dans votre introduction, c’est un biais court termiste et deuxièmement, c’est un biais très financier. Donc ça, ce n’est pas forcément des choses que les gens comprennent ou ont envie d’entendre. Mais ça rythme pour tous ceux qui travaillent dans ces fonctions, ça rythme leur vie, la manière dont on compte les choses, la manière dont on paye les choses, la manière dont on raconte les choses, tout ça lie un certain nombre de principes et donc on en est là aujourd’hui. C’est un système qui a une date de naissance, qui a eu des développements, qui aura peut-être une date de mort. Ce n’est pas quelque chose qui tombe du ciel et qui est gravé dans le marbre pour l’éternité. On a un rythme et ce rythme nous fait penser qu’il faut qu’on passe à une autre étape.
GRÉGORY : C’est ce que décrit un peu le sociologue Michel Maffesoli quand il dit qu’on est en train de changer de période, ou qu’on est en train de passer à une période qui était très individualiste, à quelque chose qui est beaucoup plus autour des tribus, que ce qui était très ancré dans le capitalisme, à quelque chose qui est beaucoup plus ouvert ou en tout cas moins dans cette histoire de progrès, de croissance.
BERTRAND : Alors, je pense qu’il faut en partie l’espérer, mais ce n’est pas automatique. Ce n’est pas automatique la force de la formule “L’objet de l’entreprise est de faire du profit”, elle est extraordinaire, il ne faut pas se raconter d’histoires. Ce qu’on appelle l’utilitarisme économique “vous valez ce que vaut votre valeur ajoutée”, c’est compliqué à contrer dans la vraie vie. Ça rentre bien dans le tableau Excel. Donc pour s’en sortir, il va falloir un peu ouvrir le capot, mettre les mains dans le moteur, sortir le tournevis, c’est la clé et se salir les mains.

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